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James, a 25 ans. Il est d'origine américaine et anglaise. Il travaille en tant que fleuriste. Il fait parti du groupe [NORMAUX]. Il est né le 01/09/1985 à Los Angeles. Il est hétéro. Il ne se passe pas de ses céréales.

James est quelqu'un d'enfantin, de blagueur, de joueur de protecteur et de généreux. Mais ce qui le caractérise vraiment c'est sa gentillesse. Ses employés disent de lui qu'il est un bon patron. Du genre décontracté, il aime bien sourire et faire sourire les autres. Voir les gens heureux autour de lui lui procure une grande satisfaction. Mais cela ne suffit pas à son bonheur, il voudrait une femme qui vivrait à ses côtés. Les gens le trouvent encore jeune pour y penser mais après tout, on n'est jamais trop vieux ni trop jeune. Bref, il en est devenu légèrement romantique. Le problème qui l'oppose à son envie de se caser, c'est sa timidité. Il est timide juste quand il se retrouve devant une femme. Autrement, rien. Il est tout le temps décontracté et agréable. Ce qu'il n'oserait pas faire ? Aucune idée. Peut-être prendre les ascenseurs. Depuis tout petit, il a peur d'entrer dans une cabine d'ascenseur. Ce qu'il oserait faire ? Faire le tour des manèges dans un parc d'attractions.

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♪ C'est l'histoire de la vie, du cycle éternel ♪
♪ Qu'un enfant béni, rend immortel ♪

Comme tous les matins, son réveil sonna à sept heures du matin pour le sortir du coma dans lequel il plongeait tous les soirs. Même si le matin est toujours difficile, il ne s'en prenait jamais à son réveil. Après tout, c'était lui qui lui demandait de sonner à cette heure-là. Il vivait dans un appartement pas cher dans la ville. Il était tombé sur cette occasion en or quand il était sortie de l'université, il y a de cela cinq ans. Depuis, il n'avait jamais changé d'appartement. Il s'était attaché à son quatre pièces. Son logement était composé d'une cuisine spacieuse où il avait installé une cuisine américaine, d'une salle de bains assez grande pour contenir les toilettes, un lavabo, un meuble, une douche et même une baignoire qu'il n'avait pas encore, puis il y avait sa chambre au parquet brillant avec baie vitrée sur la ville qui éclaircissait sa chambre. Dans celle-ci, il y avait mit son ordinateur, face au paysage qu'offrait la grande fenêtre. Il adorait passer des soirées à pianoter sur son clavier et il n'avait qu'à lever la tête de son ordinateur pour voir la ville s'endormir. La quatrième pièce était une autre chambre. Bien plus petite que celle qu'il occupait. Dans celle-ci, il y avait entreposé des cartons qu'il n'avait jamais défait. Tous ces cartons étaient au fond sauf deux empilé de chaque côté d'un canapé. Ces deux piles de cartons, il s'en servait comme table où il pouvait poser une lampe, des bouteilles de bière et tout un tas d'objets. Et le must du must, il n'avait qu'à appuyer sur un bouton d'une télécommande pour qu'un home cinéma se dévoile. Parfois, avec des amis, il passe des soirées devant l'écran pour regarder des matchs ou même des films. Autrement, il a une autre télé dans sa cuisine. Une plus petite qu'il a posé depuis des années sur le meuble de la cuisine afin de pouvoir regarder les chaines pendant ses repas. Avoir un appartement aussi grand pour lui tout seul, James avait sauté sur l'occasion. Il avait acheté cet appartement à la sortie de l'université à une femme débordée d'une quarantaine d'années. Elle ne s'était même pas formalisée de la valeur de l'appartement. Tout ce qu'elle voulait, c'était retourner à ses occupations. Cet appartement avait été habité par les parents de cette femme. Parents maintenant mort ou en maison de retraite. James avait essayé d'en savoir plus mais elle n'avait fait que marmonner des réponses évasives.

James sortit donc de son lit dès que le réveil se déclencha, vêtu seulement d'un caleçon. Aujourd'hui, bien plus que les autres, il était motivé. Il était d'une excellente humeur et cela se voyait sur ses traits. Il marcha jusqu'à la baie vitrée alors que la musique de son radio-réveil se déversait dans la chambre. Il ouvrit le rideau obstruant la fenêtre puis appuya sur un bouton sur le mur. La pression de son doigt sur le bouton eut pour effet de mettre en route un mécanisme. Celui-ci était censé ouvrir le volet. Le bouton remplit parfaitement son contrat car le volet se mit à se lever, s'enroulant autour d'un axe que James ne pouvait voir. D'ailleurs, celui-ci s'en fichait pas mal, il avait le regard rivé sur le paysage qui s'offrait à lui. La lumière se mit à inonder la chambre et James finit par plisser les yeux devant les premiers rayons du soleil. Il tourna le dos à la fenêtre pour sortir de la pièce après avoir éteint le réveil. Il traversa le couloir pour déboucher dans la cuisine. Là, il alluma la télé. Celle-ci s'alluma sur une chaine qui diffusait une émission de télé-achat. La voix de la présentatrice envahit la cuisine. James n'était pas fou des émissions de ventes comme celle-ci, il ne les regardait jamais mais ça mettait toujours un peu de vie à son appartement. Plus les années passaient et plus il avait l'impression qu'il finirait vieux garçon. Pourtant, ce n'était pas les relations amoureuses qui manquait. Il en avait déjà eu plusieurs depuis le lycée mais jamais une relation réellement sérieuse pendant laquelle il pensait à l'avenir. Cela faisait trois mois qu'il était seul. Trois mois d'absence féminine qu'il compensait en voyant ses amis. Si il y avait bien une chose qu'il n'avait pas de mal à se faire, c'était les amis. Il en avait beaucoup mais seulement trois quatre pour qui il serait prêt à faire n'importe quoi. Et puis, il avait ses amis supporters avec qui il passait de nombreuses soirées à regarder les matchs à la télévision. Mais il ne pouvait décemment pas fonder une famille ou même se marier avec ses potes.

James fit fonctionner sa cafetière. Pendant que le café coulait, la présentatrice continuait la présentation d'un appareil de sport. Le jeune homme ouvrit un placard en jetant un coup d'œil à l'écran de télévision. Du placard, il sortit un paquet de céréales. Ses préférées. Il en mangeait tous les matins et quand il n'en avait plus, il prenait des croissants qu'il achetait à la boulangerie du coin. Il posa son paquet de corn-flakes sur le comptoir de sa cuisine et alla chercher un bol ainsi qu'une tasse. Dans le bol, il mit ses céréales et dans la tasse, le café. Pendant qu'il prenait son petit-déjeuner, la présentatrice fit la démonstration de l'étanchéité d'un tupperware. Cette femme lui faisait penser à sa mère. Sa mère, Elena, était une fan de cuisine et dès qu'une nouveauté sortait, il fallait qu'elle l'achète à tout prix. Elle avait une bibliothèque entière de livres de cuisine et un meuble pleins à craquer de poêles, de casseroles, de tupperware et autres ustensiles de cuisine. Elle adorait cela mais c'était ça aussi qui faisait que ses repas étaient un délice. James ne rechignait jamais à manger chez sa génitrice. Surtout quand elle faisait la cuisine. Il reporta son attention sur la présentatrice. Elle ouvrait son objet et montrait l'intérieur à la caméra pour que les téléspectateurs constatent d'eux mêmes l'étanchéité de l'objet.

Présentatrice ; Comme vous pouvez le constater, aucune goutte à l'intérieur. C'est incroyable ! Vous pouvez l'acheter en composant le numéro qui s'affiche sur votre écran. La possibilité de payer en plusieurs sans aucun frais s'offre à vous, mes chers amis, alors n'hésitez pas ! On vous attend.

Alors que la femme lançait la pause publicité, James débarrassa le comptoir de son petit-déjeuner et fit la vaisselle. Dehors, le soleil était plus insistant. Il promettait une belle journée mais aussi de futurs jours pluvieux. Aucun problème, il adorait la pluie. Il préférait même la pluie au beau temps. Enfin, sauf quand il pleuvait trop. En fait, le temps idéal pour lui serait un peu de soleil, assez pour ne pas crever de chaud dehors. Ou un peu de pluie mais pas trop. Il connaissait peu de personnes qui détestaient le soleil. En principe, le soleil donnait la bonne humeur aux gens. James n'échappait pas à la règle. C'était juste que la chaleur du soleil lui était insupportable. C'est pour cela qu'il préférait la pluie. Avec l'eau, au moins, on ne risquait pas de subir une canicule. L'heure tardive le fit accélérer. Il devait être au travail dans une quarantaine de minutes et ce n'était pas en pensant qu'il allait accélérer la cadence. Le jeune homme éteignit le poste de télévision puis retourna dans sa chambre. Le soleil avait déjà envahi la chambre, projetant ses rayons sur le lit. On pouvait voir des particules de poussière flotter dans l'air. Il ne manquait plus qu'une femme à ce moment et il serait comblé, pensa-t-il mais ce n'était pas le cas. Il fallait déjà trouver une femme à son goût. Il ouvrit les portes de son dressing. Le sien n'était pas énorme. Il tenait juste sur un mètre de profondeur et deux mètres de largeur. Assez grand pour mettre une partie de ses habits. L'autre partie, composée de pyjamas, de sous-vêtements et de pulls, était dans une armoire de la chambre. Une fois ses habits choisit – un jean et un sweat – il partit dans sa salle de bains. Là, il prit une douche et s'habilla.

Vingt minutes plus tard, il était prêt à partir. Il prit ses clés et ses papiers. Ensuite, il sortit de son appartement. Il ferma à clef derrière lui. Quand il pivota sur ses talons, il tomba nez à nez avec sa voisine. Ils n'étaient qu'à une cinquantaine de mètres. Une jeune femme très sportive en apparence. Elle allait partir faire son jogging quotidien. A chaque fois, ils se croisaient dans le couloir. A croire que l'un d'entre eux faisait exprès. Ou que c'était une coïncidence qui se répétait tous les matins. Cette fille était la première personne à qui il adressait la parole. Sans vraiment s'en rendre compte, il s'attachait à elle petit à petit. Et le fait qu'ils se croisent quotidiennement avait quelque chose de rassurant. Si un jour, il venait à ne pas voir cette jeune femme, il se douterait que quelque chose de grave s'était passé et sonnerait l'alerte. Pareil pour elle, il l'espérait en tout cas. Ainsi, ils s'étaient crées un lien sans vraiment y penser. Elle lui offrit un sourire ravageur. James recula d'un pas pour mettre un peu de distance entre eux. Pour lui, elle n'était que sa voisine. A chaque fois, elle venait vers lui pour lui parler et ses yeux transpiraient l'espoir. Quel espoir ? Il n'en savait rien. James avait le don pour être maladroit en amour et pour ne rien comprendre à l'amour.

Voisine ; Mon cher voisin ! Comment va-t-il aujourd'hui ?
James ; Ma voisine favorite ! Ca va très bien et toi ?
Voisine ; Comme d'habitude : super ! Surtout que je viens de faire mon sport. Tu sais, je pensais qu'on pourrait diner ensemble ce soir. Je m'occuperai du repas.
James ; Et bien... je n'en sais rien. C'est que...
Voisine ; Oh mais tu n'es pas obligé de me répondre tout de suite. Tu as mon numéro pour m'appeler, n'est-ce pas ? Donc tu n'as qu'à composer mon numéro et me le dire, d'accord ?
James ; Oui, on fait comme ça. A plus tard.

James lui adressa un sourire et partit. Il était bien trop aimable pour lui avouer qu'il n'avait pas envie. Comme d'habitude, il dirait oui. Il détestait qu'elle le coince ainsi. Elle commençait à bien le connaître et à chaque fois c'était la même chose. Elle venait le voir et lui offrait la possibilité de se rétracter. Il avait lu dans un livre de psychologie que ce genre de proposition ouverte où on pouvait refuser ou accepter, on avait tendance à accepter la proposition. Même en le sachant, James n'arrivait pas à dire non. Il descendit les marches, préférant les escaliers aux ascenseurs. Les ascenseurs, c'étaient sa bête noir. Il les détestait car un peu claustrophobe sur les bords. Donc, pas d'ascenseur pour lui. A part quand il faisait ses courses. Parfois, il faisait monter ses courses dans l'ascenseur et lui se dépêchait d'aller les réceptionner au-dessus. Heureusement pour lui, il n'était qu'au quatrième étage. Cela pourrait être encore pire. Bref, James descendit les marches pour arriver dans la rue. Sa voiture l'attendait bien sagement, garée sur le parking de l'immeuble. Il la rejoignit et se mit au volant. Ce véhicule, il l'avait depuis une année. C'était le premier achat conséquent qu'il avait fait depuis son installation dans son appartement. Il repensa à ce que lui avait dit son père en voyant la voiture. « Belle voiture. J'espère que tu n'as pas vendu ton appartement pour l'acheter. » Ce coup-là, il avait sourit à son père. C'était l'une des plus gentilles choses qu'il lui avait dite. En principe, son père était du genre à ne jamais féliciter même si il cachait sa joie. Son père disait qu'on ne parvenait à rien avec des félicitations. C'était comme cela qu'il poussait ses enfants à aller plus loin. Ceux-ci, naïfs, pensaient que leur père ne faisait aucune félicitation parce qu'ils n'avaient pas bien travaillés. Alors ils travaillaient encore plus pour mériter les félicitations paternelles mais jamais elles ne venaient. Et c'était cela depuis la naissance du premier enfant Bennett et même pour le dernier. L'affaire était la même. James a fait son apparition dans la vie des Bennett après deux autres enfants, Jack et Mary. James est né il y a de cela vingt-cinq ans, en 1985. Le premier septembre précisément. Il était le petit dernier de la famille. Mais pas pour autant plus chouchouté. Ses parents l'éduquèrent aussi bien que leurs premiers enfants. James adora son enfance et son adolescence. Il ne se plaignait jamais. A part quand il s'agissait des filles. Il n'avait pas changé avec les années : toujours aussi serviable, aussi maladroit en amour, aussi timide avec les filles, aussi joueur. Toujours le même. Ses amis le disaient souriant et joueur. D'après eux, il était un passionné de sports. Des sports qu'il regardait souvent dans son canapé plutôt que dans les gradins. Parfois, il en pratiquait mais cela restait rare. Il n'avait pas besoin de cela pour se maintenir en forme. Pourtant, même si il ne faisait pas souvent de sport, il avait des abdos qui se dessinaient sur son ventre. Il en était plutôt fier. Ses amis le décrivaient aussi comme quelqu'un de travailleur, de déterminé et de protecteur. De très protecteur. Tellement protecteur qu'il serait capable de se battre pour protéger quelqu'un. Il ne supporte pas que l'on fasse du mal à ses proches. Mais il est aussi quelqu'un de très enfantin qui aime faire des blagues et rires. Et puis il est quelqu'un de généreux et de gentleman. Mais aussi de romantique. Son désespoir de trouver une femme l'a rendu romantique. Mais pas romantique à en pleurer devant un film émouvant.

Sa voiture fila dans les rues de San Francisco. Il adorait cette ville. Malgré la pollution. Même si il n'avait pas à se plaindre de ce côté là. San Francisco était loin d'être New-York du point de vue pollution. Il finit par garer sa voiture dans un parking, à l'arrière d'un bâtiment. Il était le propriétaire d'un commerce. Il en avait prit les commandes à la retraite du propriétaire. Sans y avoir travaillé pendant ses études, James n'aurait jamais pu en devenir le grand patron. Il était aujourd'hui le patron de cinq fleuristes. Le commerce est encore petit mais James compte bien le faire évoluer bientôt. Il ouvrit la porte de service à côté de laquelle il avait garé sa voiture. Lorsqu'il entra dans la bâtiment, tout était sombre. Personne n'était encore là. Normal, il avait dit à ses employés de venir une heure plus tard. James alluma la boutique et s'approcha de la porte d'entrée où il leva le grillage et déverrouilla la porte. Il sa plaça derrière le comptoir du magasin et ouvrit la caisse enregistreuse pour vérifier qu'il y avait toujours de l'argent à l'intérieur. Ce moment de tranquillité et de silence lui fit du bien. Il aimait encore bien ne rien faire et rester tranquille dans le silence. Cependant, l'activité extérieur était parfois tout aussi agréable. Il avait prit goût à sa vie ici.