Le flood est ouvert! o/
Tout pleins de scénarios à prendre, ne les ratez pas! o/ N'oubliez pas vos demandes de rangs, de téléphones, de facebook et de logements! o/ |
| | | Rendez-vous quotidien - Cokaéen |  |
| | Auteur | Message |
|---|
James C. Bennett
♣ Messages : 258
♣ Date d'inscription : 03/03/2010
♣ Age : 30
♣ Localisation : San Francisco
♣ Mood : Joyeuse
 | | Sujet: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Jeu 4 Mar - 22:22 | |
| Tous les matins, c'était le même rituel : le réveil sonnait, James se levait et devenait momentanément aveugle à cause du soleil, il partait ensuite dans la cuisine où il mettait la cafetière en route pendant que la télé déversait son flot de parole, après le petit déjeuner, il allait dans sa chambre afin de trouver des vêtements et il allait se laver et s'habiller dans sa salle de bains. Enfin, il quittait son appartement pour tomber sur sa voisine qui sortait faire son jogging. Comme toujours, elle avait une proposition à lui faire. A chaque fois, il se demanda pourquoi elle voulait l'avoir tous les soirs. Elle lui proposa de venir manger chez elle le soir-même. Et à chaque fois, elle avait le droit à la même réponse : « Je ne sais pas trop... Je vous appelle pour vous prévenir. » Et il fuyait en direction des escaliers. Il l'appellerait alors dans la journée pour lui dire oui car il était incapable de refuser sa proposition. Il ne voulait pas la vexer. Tous les soirs ou presque, il avait le droit à un diner avec elle. C'était agréable d'avoir de la compagnie. Néanmoins, il refusait toujours quand il avait quelque chose de prévu et cela, avec un soulagement dissimulé. James prit sa voiture et conduisit jusqu'à une boulangerie où il venait parfois acheter une baguette ou des croissants. Aujourd'hui, se fut pour des croissants qu'il y alla. Il les offrirait à ses employés. Rien de mieux pour les motiver ou pour les réunir dans la bonne humeur. Une dizaine de minutes après, il était de retour dans sa voiture, la sac posé sur le siège à côté. Rapidement, il gara de nouveau son véhicule devant une boutique mais celle-ci était la sienne. La camionnette du magasin était déjà garé devant le bâtiment, les portes ouvertes. Un employé, Nick, remplissait l'arrière du véhicule avec des fleurs en tout genre. James descendit de sa voiture et rejoignit son collègue qui avait maintenant les bras chargés de tournesols. James se rappelait de cette commande. C'était une vieille femme excentrique qui voulait des tournesols pour pouvoir suivre le soleil toute la journée. Ces fleurs iraient dans toutes les pièces de sa maison, ainsi, à chaque fois qu'elle poserait les yeux dessus, elle saurait où était le soleil. James n'avait pas fait de commentaire. Il acceptait ses clients tel qu'ils étaient et il n'était pas là pour les juger.
« Salut patron !
- Bonjour Nick. Comment vas-tu ?
- A merveille. Je vois que tu as amener le petit-déjeuner. »
En prenant les rênes de l'entreprise, James avait souhaité mettre en place le tutoiement. Il avait été un simple fleuriste pendant ses années d'études, il était hors de question que ses collègues le considèrent comme un supérieur et qu'ils se mettent à le vouvoyer. Sa boutique était sa seconde maison et ses employés, sa deuxième famille. Il adorait passer du temps ici. James esquissa un sourire. Il donna une tape dans le dos de Nick et s'éloigna. Tout en s'approchant de la devanture de la boutique, il lui répondit :
« Seulement quand tu auras terminé, Nick. »
Et il poussa la porte. Le tintement familier de la clochette lui fit lever la tête. Quand il entrait chaque matin dans sa boutique et qu'il entendait la clochette tinter, il avait l'impression que la journée se passerait bien. En quelque sorte, c'était son bon présage de la journée. Il baissa les yeux pour balayer la salle des yeux. Il posa le sac de croissants derrière le comptoir, là où aucun client ne serait tenté de regarder. Ensuite, il avança jusqu'à l'arrière-salle. C'était là qu'il y avait installé le bureau du patron, soit lui. Il rangea les feuilles qu'il avait laissé en vrac la veille. Ainsi commença la journée de James. Elle continua en jonglant entre les clients et les nouvelles commandes. L'heure du déjeuner arriva. Il passa cette pause avec son repas et l'ordinateur du bureau. La semaine dernière, il avait soumit son idée à ses employés : créer un site internet pour moderniser l'entreprise. Ils avaient trouvé l'idée formidable et lui avaient même conseillé de créer une page pour passer commande. Il avait tout de suite approuvé leur idée. C'était génial ! Ils allaient pouvoir développer leur petit commerce. Il entreprit donc de poursuivre la construction du site internet tout en mangeant son déjeuner. Les minutes s'égrenaient et les heures passèrent. James quitta son ordinateur pour revenir dans la boutique afin de servir les clients. Il s'occupait d'une cliente lorsque le tintement de la porte se fit entendre. Il jeta un coup d'œil vers l'entrée et eut un sourire. Lorsqu'il fut sûr que sa cliente avait tout ce qu'elle souhaitait, il l'invita à payer vers un autre employé. James se retourna vers la nouvelle arrivante. Son rendez-vous quotidien, Cokaéen. |
| | | |
Cokaéen Honey Quinn
♣ Messages : 394
♣ Date d'inscription : 19/02/2010
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Ven 5 Mar - 18:34 | |
| You make me feel like crap  
white rabit and livejournal | James Chris Bennett & Cokaéen Honey Quinn  Looking out on the morning rain I used to feel so uninspired And when I knew I had to face another day Lord, it made me feel so tired Before the day I met you, life was so unkind But you're the key to my peace of mind |
Eh bah merde alors! Je me levais, encore à moitié dans les bras de Morphée, les yeux à demi ouverts. Pour une fois, je m'étais couchée tôt... Mais juste parce que j'avais cours le lendemain. Il était donc huit heures du matin lorsque j'arrivai devant mon université. Je m'étais habillée avec des convers noires, un jean bleu marine, un sous pull blanc et un gilet en laine bien épais marron chocolat. Mes cheveux étaient lâchés et en arrière, ce qui était dut au fait que je passe tout le temps la main dans mes cheveux et les remontes tout le temps vers l'arrière de mon crâne. Je commençais le matin par une heure d'histoire. Une heure où je dormais à moins que Mélissa ne me parle et qu'on dise des bêtises. Les journées de cours étaient les seules journées où je me passais de drogue, car je pensais à autre chose, j'avais toujours un sujet de conversation et puis les heures passaient vite. Ok, à midi, avec les filles, on allait dans les chiottes du cimetière, elles surveillaient l'entrée et moi je sniffais ma drogue, mais c'est tout. De neuf heures à dix heures j'avais physique chimie, j'étais assise à côté de Jordan, qui parlait plus qu'une fille et qui puait à trois kilomètres. Souvent, à cette heure-ci, je m'étalais sur le bureau et je dormais, de toute façon, ma prof avec son cul sur-dimensionnée ne remarquait même pas ma 'non présence' dans son cours. L'heure d'après, je n'avais rien. Souvent avec Mélissa, on allait se caler au parc, on se racontait des blagues.
« Dit Mélissa? Tu sais comment on met un éléphant dans un frigo?
Euh... Non. On le tire par les oreilles et on le pousse par le cul?
Naaann! On ouvre la porte, on met l'éléphant et on referme!
Et c'était censé faire rire?
Bon, une autre. Comment on met une girafe dans un frigo?
Bah... La même?
Naaann, on ouvre la porte, on ENLEVE l'éléphant, et on referme!
Hurm...
Bon, une dernière, le roi des animaux – le lion – Il fête son anniversaire mais il manque quelqu'un, qui c'est?
Aucune idée...
BAH LA GIRAFE! ELLE EST TOUJOURS DANS LE FRIGO!
Annnnnnnnh! Trop marrant! » Et nous rîmes, comme d'habitude.
De onze heures à douze heures nous avions anglais, comme souvent dans mon cour, j'étais assise à côté de Mélissa, nous nous moquions de la prof qui avait bien souvent la même petite culotte – nous avions souvent la vue dessus, vous pouvez me croire – et nous continuions dans les blagues pas forcement maligne.
« Dit Mél... J'ai trois poussin, j'en veux que deux, comment je fais?
Bah, t'en tue un?
Bah non! J'en pousse un!
HAAAAAAAAAAAANNNN! »
Elle explosa de rire et la prof la vira. A midi, rebelote, la bouffe de la cantine, le cimetière. Nous partîmes dans le CDI pour bouquiner un peu avant de reprendre à quatorze heures pour finir à quinze. Cette dernière heure était souvent la plus courte et la plus marrante. Aujourd'hui, j'avais décider d'être fraiche et... Un peu fine dans mes blagues. La prof – énorme papa noël – décida de m'interroger.
« CokaÈÈen. Tu va me faire la dernière question. Dans laquelle des trois sociétés – la société de l'âge de pierre, celle du XIX° siècle et la société actuelle – le niveau de la production est-il le plus élevé? Le moins élevé?
Production... C'est-à-dire?
Tu ne sais pas ce que veut dire production?
Si mais... Euh, production de nourriture par exemple?
Alors, dans laquelle est-il le plus élevé?
Bah... Je sais pas, si il faut à l'âge de pierre il avait plus à bouffer qu'aujourd'hui.
Tu va me dire que l'œuf, qui vient de la poule pondeuse, existait à l'âge de pierre?
Bah... Il y avait peut-être pas la diversité mais il y avait peut-être la quantité...
…
Une cuisse de poulet ne vaux pas une cuisse de mammouth niveau quantité.
Tu sors!
Avec plaisir Meudame. »
Et voilà, temps record, j'avais tenu plus de trente minutes dans mon dernier cours. Je ne me fit pas prier et, au lieu de partir à la CPE comme demandé, je partis tout court. Je passa par chez moi, déposa mon sac de cours et pris mon sac à main vert foncé. Je pris ma voiture et me dirigea vers le magasin de James, comme à mon habitude. Je devais surement être la seule femme qui le visitait tous les jours. Je me gara et entra dans la boutique, le tintement du grelot suspendu au dessus de ma tête me donna des frissons, le soleil tapait, mais il ne faisait pas encore très chaud et une légère brise me poussais dans le dos. Je referma la porte derrière moi, James était occupé avec une cliente, je ne le dérangea donc pas. Je humais cette odeur qui m'enveloppait petit à petit dans un cocon fait de laine et de coton. J'adorais les fleurs. Malheureusement, on ne m'avait jamais fait le plaisir de m'en offrir. Je me contentais donc de les observées, de les respirées. Je m'approcha d'un beau bouquet et mis mon nez dans l'une des fleurs, ça sentais extrêmement bon. Je ne pensais définitivement pas à la drogue, je n'étais pas chez moi, je n'avais pas à m'ennuyer, et les fleurs me rendait l'innocence que j'avais avant la mort de mon grand père, avant tous mes malheurs. Je releva la tête vers James qui venait vers moi, un grand sourire sur les lèvres. Pour la première fois depuis longtemps, je souris de toutes mes dents, d'un sourire d'enfant, attendrissant et sans haine, je lui souriais comme je n'avais jamais souris. Il était plutôt simple et aimait les fleurs, il avait autant de charme que dix beau gosses réunis au complet, je lui souhaitais de trouver le bonheur et je pensais qu'il le méritait. Je jalousais sa future femme, sa future copine, et je jalousais sa vie à lui, si parfaite. Il était tout ce dont j'aurais rêvé, et tout ce que je n'arriverais jamais à atteindre. J'aurais rêvé que Hero' soit comme lui... Je lui dis timidement bonjour, je me sentais mal à l'aise face à cette bonne humeur que je n'avais jamais atteinte. Les fleurs étaient réellement quelque chose de bien, de plus, la chaleur ambiante me réchauffais pour une fois, pour une fois je n'avais pas froid. 92lignes |
| | | |
James C. Bennett
♣ Messages : 258
♣ Date d'inscription : 03/03/2010
♣ Age : 30
♣ Localisation : San Francisco
♣ Mood : Joyeuse
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Ven 5 Mar - 20:17 | |
| James était en prise avec sa cliente. Il y avait des clients faciles et d'autres plus difficiles. La femme a qui il parlait appartenait à la deuxième catégorie. Elle voulait quelque chose bien précis qui corresponde à son idée mais elle ne savait pas quoi exactement. Et c'était à lui, simple fleuriste, de trouver ce à quoi elle pensait. Dans ces cas-là, il fallait garder le sourire et rester aimable. James n'avait pas de mal à le rester, c'était dans sa nature et ici, il était dans son élément. Il ne pouvait donc pas être plus heureux. Alors que lui était toujours avec la même cliente depuis une vingtaine de minutes, ses employés s'occupaient des clients sans aucun problème. C'était toujours ainsi, comme dans les files à la caisse : on est dans une file qui n'avance pas et une à côté avance plus rapidement, on se croit plus intelligent et on va dans celle qui avance plus vite mais par un quelconque hasard, notre ancienne file se met à avancer bien plus rapidement que la notre. Avec les clients, c'était la même chose ou presque. On s'approchait d'un client qui semblait s'y connaître en fleurs, qui semblait savoir ce qu'il voulait et en fait, on tombait sur un indécis. Pendant que les autres s'occupaient de ceux qui ne semblaient pas savoir ce qu'ils voulaient. Le jeune homme gardait l'espoir de satisfaire sa cliente. C'était son boulot et chaque client satisfait était un client de plus susceptible de parler de la boutique à ses amis. Le bouche-à-oreille était sûrement le meilleur moyen de faire sa pub. Avec cette cliente, James n'avait pas encore abattu toutes ses cartes. Il lui restait encore un joker qu'il alla chercher, croisant les doigts pour que ça soit le bon coup. Il partit dans l'arrière-boutique chercher un assortiment de fleurs fraichement cueillies. Des fleurs rouges et d'autres blanches formaient un bouquet. La cliente fut charmée dès le premier regard, James le comprit vite. Il confia le bouquet à la cliente et lui proposa d'aller payer auprès d'un autre fleuriste. Elle ne se fit pas prié. Elle aussi trouvait qu'ils avaient perdu assez de temps comme ça. Surtout qu'il aurait suffit à James de sortir immédiatement le bouquet et l'affaire aurait été conclu rapidement. Le fait d'avoir réussi à contenter une cliente lui procura un certain bonheur. Il avait le sentiment du fait accomplit et ça faisait du bien au moral. Grâce à sa boutique, il était parvenu à mettre un peu de couleur dans la vie d'une famille. Même si sa journée paraissait bien routinière, elle prenait une toute autre allure quand venait Cokaéen. A vingt-cinq ans, il s'enfermait dans une routine bien trop familière dont Cokaéen le sortait. Et ça lui faisait du bien, autant ne pas se voiler la face. C'était devenue leur petite habitude. Elle venait tous les jours d'ouverture de la boutique et ils parlaient de tout et de rien. Les fleuristes de la boutique commençaient même à venir lui parler pour la faire patienter quand James était avec des clients. Elle s'intégrait tout doucement à la famille des fleuristes. Peut-être qu'un jour, elle suivrait le même chemin que lui, qu'il l'embaucherait pour travailler à côté des études et qu'elle prendra les commandes de l'entreprise comme lui avait fait en prenant la place de son patron. Mais il ne fallait pas trop rêver. Leur amitié était encore jeune pour voir un quelconque avenir. Pour le moment, il se contentait de vivre au jour le jour cette amitié qui le sortait de ses habitudes. James termina avec sa cliente puis rejoignit Cokaéen qui humait le parfum d'une fleur. Il lui adressa un franc sourire. Il était heureux de la voir. Elle lui rendit son sourire, illuminant son visage. Elle le salua timidement alors qu'il le fit avec plus d'aisance. Bizarrement, c'était elle qui était intimidée alors que James ne l'était pas, lui qui avait pour habitude de l'être face à des femmes qu'il ne connaissait pas. Il regarda l'heure à sa montre. Cokaéen venait plus ou moins autour de la même heure. Aujourd'hui, elle était à peu près pile à l'heure. La boutique fermerait dans trois heures, ce qui leur laissait le temps de discuter. Peut-être iraient-ils prendre un café. James en profiterait pour avoir sa première vraie pause de la journée. Qu'est-ce qu'il ferait sans elle, franchement ? Grâce à Cokaéen, il n'avait presque plus besoin de femme dans sa vie. Elle venait lui tenir compagnie quelques heures dans sa journée, ils discutaient, ils rigolaient. Ils étaient simplement des amis et pourtant, elle avait une place importante chez James. N'oubliant pas qu'il était face à une étudiante, il posa sa première question. « Comment c'était les cours ? » Il n'était pas sans savoir que sa jeune amie avait tendance à avoir un caractère qui ne coïncidait pas vraiment avec les caractéristiques du bon élève. Cependant, ça lui rappelait ses années d'études à l'université. Après tout, trois ans plus tôt, il était à la place de la jeune femme. Il était un étudiant sérieux autant qu'il pouvait l'être. Il était sortie de l'université avec le diplôme et avait été plutôt fier de lui, ce jour-là. Tout de suite après, il avait commencé à travailler à plein temps dans cette boutique de fleurs. La même boutique dans laquelle il avait travaillé durant ses études. Avec ce peu d'expérience, son CV n'était pas bien fournis mais il s'en fichait, il se battait maintenant pour assurer l'avenir de son commerce et pour l'aider, il avait des employés formidables. D'ailleurs l'un deux entra dans le magasin, salua Cokaéen et annonça à James qu'il s'occupait de tout. L'employeur remercia l'employé. Ses employés semblaient tous concernés sur l'état de santé de leur patron. Ils avaient peut-être peur qu'il meurt ou qu'il fasse une dépression, les contraignant à trouver un nouveau travail. Ou l'esprit de famille de la boutique était-elle qu'ils craignaient vraiment pour James. Ce dernier n'en savait rien mais il leur en était reconnaissant. « Ça te dit de prendre un café ? Je te l'offre. » Quand il parlait de l'offrir, c'était le café de la boutique. Il n'était pas radin, loin de là mais il aimait garder un œil sur sa boutique bien qu'il fasse confiance à ses employés. Il était tellement accroché à ce lieu qu'il ne pouvait pas le quitter même pendant ses pauses. Parfois, il lui arrivait de le prendre ailleurs mais c'était parce qu'on l'avait contraint. Il accompagne sa proposition d'un sourire.
|
| | | |
Cokaéen Honey Quinn
♣ Messages : 394
♣ Date d'inscription : 19/02/2010
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Ven 5 Mar - 22:15 | |
| « Comment c'était les cours ? »
Ouf, la question qui tue tout sur son passage! J'avais l'habitude maintenant, toutes les personnes qui ne suivaient plus de cours me demandaient comment ça se passé. Soit pour revenir en arrière, soit pour se dire 'heureusement que je n'y suis plus'. Dans tous les cas, j'avais le droit à la même questions, tout le temps, et souvent j'envoyais bouler les gens. Mais avec James, c'était différent, je n'avais pas la moindre envie de l'envoyer péter, je n'avais pas de problèmes avec les questions qu'il me posait, je ne me sentais pas du tout oppressée. Peut-être tout cela était dut à l'ambiance qui régnait entre nous? Ou qui régnait dans la pièce? Je savais pertinemment que le jeune homme était timide, mais pas avec moi. Souvent, je me sentais sur une autre planète lorsque j'entrais dans sa boutique. Je me sentais reculée de tous les problèmes de la vie. Je me sentais bien. Je ne sentais pas les effets d'un manque, mon cœur avait l'air de se reconstruire, de me faire moins mal. Les pensées qui hantaient ma tête jours et nuits s'estompaient facilement. J'étais bien, dans cette petite boutique, je me sentais à la fois chez moi, et à la fois quelqu'un d'autre.
« Je me suis faite renvoyée à la dernière heure de cour... Ma prof est une vraie salope! Je peux plus la supportée, elle m'a renvoyée pour une petite blague de merde!, je lui cita ma journée de cours -j'avais un peu peur de l'ennuyer-, Tu vois? Avoue, elle était pas mal ma blague? »
Je lui souris du genre 'Je sais que j'ai raison', puis j'eus un léger rire et souris normalement. La nostalgie était forte en moi, cela faisait très longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien, j'en aurais presque pleuré si j'avais été seule. Je me serais lâchée, j'aurais enlevé mon masque. Mais je ne me sentais pas assez bien pour le ôté, je ne me sentais pas assez bien pour pouvoir marcher sans les béquilles, pour pouvoir vivre sans soutient, ce soutient, c'était mon masque de fille impassible. Pourtant, il m'arrivait de le soulevé, de faire passer un rayon de lumière derrière tout ça, même si je savais que mon cœur se briserait à nouveau. Un employé m'adressa un sourire et me dit bonjour. Je lui rendit ce sourire et lui dit bonjour à mon tour. Il fallait de tout pour faire un monde; des amours, des amis, des connaissances, des employés, des employeurs... Et lorsque la chaine se brisait, lorsque quelqu'un manquait à toute cette vie, toute la notre s'écroulait. Parce qu'on a beau dire ce qu'on voudra, toute notre vie est basée sur de l'égoïsme, et c'est en pensant à soit même que l'on brise les gens qui se trouvent autour. J'ai trop souvent été brisée par le fil de la vie que je ne ressentais même plus le chaud et le froid, sauf à cet instant, dans ce magasin, dans cet endroit...
« Ça te dit de prendre un café ? Je te l'offre. »
Je lui souris, un café me ferait le plus grand bien. J'acceptai sa proposition et le regarda disparaître à l'arrière du magasin. Je m'assis sur une chaise, dans un coin et admira toutes les variétées de plantes qui se trouvaient autour de moi. Toutes celle-ci me donnaient envie d'en être une, de devenir une fleur, qui sans problèmes se reproduit, sans problème vit sa vie. Je me suis toujours demandé pourquoi autant de sorte d'être vivants et pourquoi une seule sorte si malheureuse? Pourquoi l'homme et pas le chien? Pourquoi la fourmi et pas l'éléphant? James revint quelques minutes plus tard avec deux cafés en main, il m'en tendit un, je me leva et le pris dans mes mains. Je sentais la chaleur brûler la peau de mes mains, je souris à James.
« Merci. » sorry, un peu merdique :/... - 49lignes |
| | | |
James C. Bennett
♣ Messages : 258
♣ Date d'inscription : 03/03/2010
♣ Age : 30
♣ Localisation : San Francisco
♣ Mood : Joyeuse
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Sam 6 Mar - 13:42 | |
| James écouta attentivement le récit de la jeune femme. Il arrivait parfaitement à s'imaginer ce que devait penser de cette étudiante. Pour eux, elle devait être une fille qui n'avait rien à faire à l'université, qui n'était là que pour faire son intéressante et qu'elle s'en fichait des cours. Ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient, les étudiants sont toujours plus intéressés par leurs études qu'ils ne le montrent. Les professeurs devaient juste apprendre à donner des cours intéressants pour leurs élèves. Forcément si un cours était ennuyant, on s'occupait autrement. Dans le cas de Cokaéen, en faisant de l'humour. Il fallait s'y attendre, son professeur n'avait pas apprécié du tout. Beaucoup étaient comme cela, ils voulaient un cours sérieux où l'humour n'avait pas de place. Cokaéen avait choisi le mauvais moment pour en faire. Malgré la gravité de la chose, James ne put s'empêcher de rire. Se faire renvoyer était une chose grave surtout quand ce n'était pas la première fois. Cependant, il n'était pas ses parents pour la sermonner, il n'était qu'un ami. A rajouter à cela, il avait trouvé sa touche d'humour marrante. Alors autant rire. Cette fille était attachante et était un bol d'air frais. De nos jours, c'était rare de trouver une personne aussi heureuse de vivre quand on vous assaillait de mauvaises nouvelles à longueur de journée. Cokaéen avait toujours quelque chose à dire avec. Il était heureux qu'elle vienne se confier à lui et qu'elle vienne lui rendre visite. La journée du fleuriste ne serait pas la même si Coka ne venait pas. Elle serait bien vide. Les visites de l'étudiante étaient la touche importante dans la vie du fleuriste. Il profitait de sa propre expérience pour donner des conseils à la jeune femme quand elle le lui demandait. Bon, ses conseils étaient plus ou moins à suivre. Il n'était pas un conseiller, il comparait juste ce qu'il avait vécu dans sa vie d'étudiant et les décisions bonnes ou mauvaises qu'il avait prises. Après, Cokaéen pouvait en tirer des leçons si elle le souhaitait. En tout cas, si elle n'allait pas bien un jour, il s'occuperait de son amie, il ne la laisserait pas en plan. C'était tout ce qui comptait. Cela lui sembla faire une éternité qu'il n'avait pas ri. Certes, il riait avec ses amis et avec sa voisine mais ces moments-là lui paraissaient tellement loin. Reprenant son sérieux, il lui proposa de boire un café. Ce qu'elle accepta volontiers. Il l'abandonna alors dans la boutique. Il savait qu'elle ne risquait rien et de toute manière, elle paraissait se plaire ici autant que lui.
Il revint une dizaine de minutes plus tard, deux tasses de café fumantes. Il retrouva Cokaéen assise sur une chaise dans un coin de la pièce. James lui donna une tasse et but une gorgée de la sienne. La chaleur du café traversa son corps. Il afficha un sourire satisfait. Son café était réussi. Il détestait les cafés mauvais ou trop fort. Du coup, à chaque fois qu'il ratait son café, il en refaisait. C'était une manie chez lui dont il n'arrivait pas à s'en passer. Il laissa encore une fois la jeune femme seule, le temps d'aller chercher une autre chaise. Ainsi, ils pourraient parler tranquillement. Il se laissa tomber sur sa chaise. Ils restèrent un moment silencieux, savourant le moment présent. James finit par reprendre la parole.
« Tu sais que tu peux venir travailler chez nous n'importe quand ? »
James lui sourit. Il lui avait déjà proposé de venir travailler ici. Même si ce n'était que partiellement, il l'accueillerait. Il voyait bien qu'elle était souriante et heureuse ici. Ça devait sûrement la changer de sa vie d'étudiante perdue dans ses cours. A chaque fois qu'elle venait, Cokaéen finissait tôt ou tard le nez dans une fleur pour la humer. Il ne voulait pas la forcer, il voulait que ça soit une décision qui lui fasse plaisir et non une décision prise sous la pression. Il lui rappelait simplement que la porte de la boutique était toujours ouverte si jamais elle souhaitait y travailler. Cette boutique avait été un havre de paix pour James. Tous ses soucis s'évanouissaient en y entrant et il se concentrait seulement sur son travail. Il trouvait qu'il n'y avait rien de mieux qu'une passion pour tout oublier. Les fleurs étaient sa passion. Il ne connaissait pas la passion de la jeune femme mais elle ne semblait pas si indifférente des fleurs. Peut-être était-ce leur beauté qui lui plaisait. Qui sait ?Et même si ce n'était pas par passion qu'elle venait mais plutôt pour l'argent, il n'y avait aucun problème. Il serait content de la compter parmi ses employés. Après cette petite piqûre de rappel, il passa à un autre sujet. Un sujet douloureux pour la jeune femme. Elle lui en avait parlé mais depuis cette fois-là, ils n'en avaient pas reparlés. James savait que ça devait être douloureux. C'est pour cela qu'il évitait le sujet. Cependant, ne dit-on qu'il faut soigner le mal par le mal ? Aujourd'hui était le jour où James avait envie de l'emmener sur ce terrain. Quitte à transformer ce lieu de paix en lieu de tristesse. Si elle ne souhaitait pas en parler, il laisserait tomber mais il restait certain qu'elle avait besoin de se confier. C'est d'une voix un peu hésitante qu'il prit la parole. Il fit exprès de rester vague.
« Et... comment ça se passe les histoires d'amour ? » |
| | | |
Cokaéen Honey Quinn
♣ Messages : 394
♣ Date d'inscription : 19/02/2010
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Sam 6 Mar - 14:56 | |
| Je ne savais jamais comment réagir face aux gens, je changeais souvent de caractère, un peu comme un caméléon essayant de se fondre dans la masse. Sauf que j'étais le contraire d'un caméléon, car je n'essayais pas de me fondre dans la masse, j'essayais plutôt de m'en démarquée. J'avais horreur de tous ces moutons qui suivaient tout le temps la même vague de mode, ils étaient tous blanc, moi, j'étais une des rares à être noir. Parce que je n'aimais pas ressembler à tout le monde, je n'aimais pas la banalité, que l'originalité. Pourtant, certaines fois, la banalité des choses prenaient un sens en moi, par exemple, venir voir James tous les jours était devenu une banalité, une habitude de la vie quotidienne, pourtant, j'en redemandais encore et encore, parce que je me sentais super bien au près de lui, je ne me sentais ni oppressée, ni mal. J'allais bien, pour une fois.
James parti se chercher une chaise et il s'assit tout près de moi. Je bu une gorgée de café, une gorgée qui me fut extrême, le liquide chaud coula dans mon œsophage jusqu'à me brûlé l'estomac. J'eus un petit coup de chaud mais je me repris. Je posa ma tête sur l'épaule de James. Le silence régnait, il n'était pourtant pas si désagréable que ça. On entendait l'eau de la petite fontaine en pierres qui coulait derrière nous, l'eau froide envoyait de la fraicheur dans notre dos. Un bruit de fond avait été installé dans les hauts-parleurs. C'était le bruit des oiseaux, papillonnant entre eux dans les arbres. Mes yeux s'attardèrent sur les fleurs rouges qui se trouvaient en face de moi. J'adorais le rouge. Je priais presque pour que rien ne coupe ce moment, je me sentais ailleurs, comme s'il n'y avait que nous dans ce monde, mais une cliente entra dans le magasin et me leva de mon sommeil. Je sursauta au son du grelot et me redressa, abandonnant l'épaule de James.
« Tu sais que tu peux venir travailler chez nous n'importe quand ? »
Je lui souris, il était si gentil. Je posa ma main sur la sienne, celle qui était libre et qu'il avait posé sur sa jambe.
« Merci James. T'es super. »
J'ôtais ma main, de peur de gêner puis lui re-souris. Je plongea alors mes lèvres dans mon café et bu une grande gorgée. Il faisait bon, la chaleur du café contrastait avec la fraicheur de la fontaine derrière nous. Une espèce de petite cascade qui finissait dans un bassin rempli de poissons. Ce n'était peut-être pas l'endroit pour s'assoir, ça gâcherait la vue aux clients, mais c'était un des endroits les plus joli de la petite boutique. J'avais toujours aimé les fleurs, bien que l'on ne m'en ai jamais offert, je les avais toujours observé avec envie. J'avais voulut être une fleur. Je voulais être actrice, travailler en tant que ça me ferait plus de bien que de mal, et j'adorais jouer la comédie. Mais je savais au moins que si ça ne marcherait pas, je pourrais venir travailler au près de James. Je n'avais jamais porté grande importance à l'argent. Mon père lui, avait toujours fait passé l'argent avant tout, même avant le bonheur de sa famille, de sa femme.... Maintenant son ex-femme... De ses enfants. Il n'en aimait qu'un, son fils était son portrait craché, vaniteux... Tellement tout ce que je détestais. Pourtant, malgré cette haine que je vouais à mon frère, je l'aimais plus que tout. Mon père? Il n'avait droit qu'à de l'indifférence de ma part. Mais ne dit on pas que haïr quelqu'un revient à l'aimer? Et que être ignorant revient à ne pas l'aimer? Alors j'aime mon frère et je n'aime pas mon père. Souvent, le lien frère et sœur est plus fort que tout. Ma mère elle, était plus terre à terre, elle ne portait pas grande importance à l'argent, et préférait vivre simplement qu'avec des millions et des millions. Elle portait sa famille dans son cœur, je n'avais jamais compris pourquoi elle s'était mariée avec mon père. Je me souviens du jour où je lui ai demandé...
« Maman? Pourquoi tu as épousé un gars comme papa? »
Je ne l'avais pas vu venir, une grande tarte en plein milieu de la figure. Ma mère était haletante. Je serra ma main contre ma joue, essayant de contenir mes larmes. Puis elle me prit dans ses bras, s'excusant.
« Excuse moi ma chérie... Dans tous les cas, cette relation m'aura apporté bien plus que le bonheur, elle m'aura donné une fille magnifique et intelligente et un fils, même s'il est le portrait craché de son père, si beau et attentionné...
Attentionné!? Je ne pense pas non. »
Je ne me souviens que de ce bout de conversation, surement parce que le reste devait être des banalités qui ne valent pas la peine de s'y attarder. Je fus sortie de mes pensées lorsque James me parla, pour bien vite y rentré d'ailleurs.
« Et... comment ça se passe les histoires d'amour ? »
Ma gorge se noua, ma vision se troubla, mon nez me piqua et mes doigts tremblèrent. J'inspirai un grand coup, une larme coula sur ma joue, je l'essuya, silencieuse. Je me repris.
« C'est toujours vague... » 70 lignes |
| | | |
James C. Bennett
♣ Messages : 258
♣ Date d'inscription : 03/03/2010
♣ Age : 30
♣ Localisation : San Francisco
♣ Mood : Joyeuse
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Sam 6 Mar - 18:49 | |
| James posa sa chaise près de celle de Cokaéen. A peine fut-il installé que la jeune femme posait sa tête sur son épaule. Si il ne l'avait pas connu, il aurait probablement été gêné mais pas avec Cokaéen. C'était un geste habituel chez eux. Ils étaient dans un coin de la boutique pas trop éloigné de l'entrée. De ce fait, à chaque fois qu'un habitué entrait dans le magasin et qu'il les voyait, il adressait un petit signe timide de la main. Et James répondait par un sourire. Il ne savait pas trop ce que pouvaient penser les clients à propos d'eux deux. Ils devaient probablement penser qu'ils étaient en couple. James n'en savait trop rien. Il ne leur parlait jamais de sa vie privée. De plus, il ne viendrait jamais à l'esprit de ses clients de lui demander. Parfois, ils préféraient se fier aux apparences plutôt qu'à la vérité. Comme beaucoup de gens. James posa sa propre tête sur celle de Cokaéen. Ils étaient bien là, dans leur petit coin bien paisible. La clochette de la porte d'entrée résonna dans toute la boutique, faisant sursauter Cokaéen. James eut un petit sourire. Elle se redressa. Pour la forme, il lui rappela qu'elle pouvait venir travailler ici quand elle le souhaitait. Elle serait toujours accueillis à bras ouverts. Elle posa sa main chaude sur celle du jeune homme. Là aussi, il se serait senti mal si ça avait été une autre femme. Mais avec Cokaéen, ça semblait impossible qu'il se sente mal à l'aise. Elle était un peu comme une petite sœur pour lui. James ne savait pas trop quelle relation il avait avec elle mais oui, il ne ressentait que de l'amitié et la considérait comme sa petite sœur. Il n'avait jamais eu l'habitude d'en avoir, étant le dernier de la famille. Il avait juste une grande sœur et un grand frère. Ce n'était déjà pas mal après tout. Néanmoins, Cokaéen réussissait à combler quelque chose en lui. Elle le fit quitter ses pensées en répondant à sa proposition. Génial, génial, il n'en était pas tellement sûr. Mais si ça plaisait à Cokaéen de le penser, alors pourquoi pas. En plus, il trouvait que les amis étaient les meilleurs personnes pour décrire quelqu'un. Donc oui, il était peut-être bien génial, enfin de compte. Cela restait encore à prouver. D'ailleurs, ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait être génial. Il venait de faire remonter des souvenirs douloureux chez la jeune femme et une larme coulait sa joue. Cokaéen l'essuya rapidement mais il eut le temps de la voir. Il se sentit tout de mal. Il venait de faire pleurer son amie. Il avait le cœur serré. Il passa un bras autour des épaules de la jeune femme et la serra contre lui.
« Hey ! Faut pas se mettre dans ces états, Cok'. »
Il ne supportait pas de voir ses proches souffrir. Alors Cokaéen, c'était bien pire. Dommage qu'il ne connaisse pas le type qui la faisait souffrir autant. Si il n'avait pas eu autant peur de blesser un peu plus la jeune femme, il lui aurait demandé une description précise du garçon et serait allé le trouver. Comme un père, il serait allé demander à cet homme qu'il ne s'approche plus de Cokaéen si c'était pour la faire souffrir. Elle était blessée et ça le mettait en rogne. Il ne pouvait rien faire pour réparer les dégâts causés par ce garçon. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était la réconforter et lui changer les idées. Bien décidé à réparer l'erreur qu'il venait de cause, James se mit à chercher ce qu'ils pourraient bien faire. Il pouvait lui apprendre à faire des bouquets de fleurs originaux mais ce n'était pas la meilleure des solutions. En principe, quand on confectionnait des bouquets, on y exprimait aussi notre humeur. Et ça permettait de réfléchir. Ce n'était donc pas la bonne solution. Le shopping ? Les filles adoraient ça. Elle pourrait dépenser plein d'argent pour se changer les idées. James jouerait même le jeu du mannequin si elle le souhaitait. Mais avant, il allait lui offrir un bouquet de fleurs. Cela aussi, les filles adoraient. Il enleva son bras de Cokaéen, posa sa tasse de café par terre et se leva. Il se tourna vers elle, un petit sourire aux lèvres. Il n'allait pas lui laisser le choix. Si elle n'avait pas d'argent, il lui prêterait sa carte de crédit.
« On va faire du shopping, ça te dit ? Mais avant ça... »
Il disparut dans l'arrière-boutique pour la énième fois de la journée. Il finit par revenir, un bouquet caché derrière son dos. Il avait le sourire d'un enfant qui s'apprête à faire une surprise à sa mère. D'un geste théâtral, il sortit le bouquet de derrière son dos. Il ne manquait plus que le « tadam ! » pour aller avec. C'était un bouquet de lys blanches. Certaines étaient ouvertes et d'autres encore fermées avec des feuillages qui accompagnaient l'ensemble. Un fil vert qui se fondait parfaitement avec le vert du bouquet était enroulé autour des tiges pour tenir les filles les unes contre les autres. Il donna le bouquet à Cokaéen, attendant sa réaction. Personnellement, James trouvait le bouquet joli. Cependant, Cokaéen n'était peut-être pas du même avis. Même si cibler les envies de ses clientes étaient son travail, il avait toujours un doute quand ça concernait ses proches. C'était un bouquet qu'il avait préparé le matin-même. Il attendit donc la réaction de la jeune femme avec une certaine appréhension. |
| | | |
Cokaéen Honey Quinn
♣ Messages : 394
♣ Date d'inscription : 19/02/2010
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Sam 6 Mar - 20:33 | |
| « Hey ! Faut pas se mettre dans ces états, Cok'.
Excuse-moi. »
Je reniflais et passa ma main sous mon nez, de peur que de la poudre y soit encore répandu. J'eus un léger rire, riant de moi-même. Il me prit dans ses bras, je me laissa faire. J'avais l'impression d'avoir un deuxième frère... Ou plutôt un frère. Kétamïne n'était pas réellement le genre de frère qui vous fait des câlins, vous supporte, vous aide... Non, il est du genre à se moquer de vous, à connaître tous les détails de votre vie et à vous les enfoncées dans le cœur, de façon à ce que ça fasse mal, bien mal. Il était du genre à vous regarder d'un air hautain, à ne jamais vous dire je t'aime... Froid, distant et sur de lui, voilà ce qui le caractérisait. Il y arrivait, il arrivait à me faire mal, ses mots cinglaient contre moi, et même s'il avait toujours été comme ça avec moi, même s'il n'y a jamais eu de complicité entre nous... Je l'aimais. Il était beau et musclé et au fond, je rêvais qu'il devienne gentil avec moi, pour enfin avoir un frère doux et aimant à mes côtés, qui soit là pour moi. Heroïn... Lui était plutôt libertin et très macho. Jamais il ne m'aurait dit je t'aime, au fond, j'avais l'impression d'être son objet, son jouet. Je me demandais tout simplement : Pourquoi s'évertue-t-il à me garder près de lui alors qu'il me traite comme toutes les autres? Si je suis son jouet, pourquoi n'a-t-il pas tout simplement pris une autre fille que moi comme 'potiche'? J'avais trop de questions, je n'avais pas assez confiance en moi tout en ayant confiance. Je posa ma main gauche sur le dos de James.
« Ça va aller... Ne t'inquiète pas. »
Je me redressais et lui souris.
« On va faire du shopping, ça te dit ? Mais avant ça... »
Je ne répondis rien, me contentant de le fixer. Sa question n'avait pas l'air d'attendre une réponse; tu viens un point c'est tout. Il partit à l'arrière de la boutique. Je me redressa et pris mon sac à main vert que j'avais posé au pied de ma chaise. Ça faisait bien longtemps que je n'étais pas sortie faire du shopping, je m'évertuais juste à acheter à manger et... De la drogue. Sinon je ne cherchais pas plus loin. J'enfilais mon sac à main sur mon épaule et droite comme un piquet, j'attendais James, lorsqu'il revint avec son sourire d'enfant, il m'arracha un sourire également.
« Quoi? »
Dis-je, sans réussir à m'empêcher de rire. Lorsqu'il sortit le bouquet de derrière son dos, je perdis le sourire. Non pas que je n'étais pas heureuse, bien au contraire, mais c'était la première fois qu'on m'offrait des fleurs. J'en avais presque les larmes aux yeux. Je tendis des mains fébriles vers le bouquet de lys blanc, je tremblais de tous mes membres. Je pris le bouquet entre mes mains et inspira l'odeur des fleurs, la tête dedans. Cette bonne odeur m'arracha un sourire. Je pris James dans mes bras.
« Merci... Tu ne sais pas à quel point ça me fait plaisir... Elles sont magnifiques. »
Je lui fis un énorme bisou sur la joue et lui fit un énorme sourire. Comme quoi, un truc tout simple peu me rendre contente comme une petite folle.
« On y va ou pas? »
Il me sourit et me suivit à l'extérieur, tout de suite, la fraicheur de l'extérieur me fis mal au bide, je me demandais si je tiendrais longtemps, ou si je serais contrainte de lui dire 'j'ai envie pipi, on va dans une cafet'?' juste pour avoir ma dose de cocaïne. Mais je savais qu'il était là, je savais que, même s'il n'était pas au courant, il était présent et me soutenait. Je me disais pendant un moment que je n'avais qu'à faire comme si nous étions dans sa boutique, tout de suite, ça me calma.
« On prend ma voiture. »
Ce n'était pas une question, je n'aimais pas savoir ma voiture loin de moi où ailleurs qu'à la maison lorsque je sortais. Il ne chercha pas plus loin et me suivit. Lorsque je montais dans l'auto, je régla le siège et le volant puis m'attacha, une fois tout deux près à partir, je m'affaissa sur le fauteuil.
« On va où... Exactement? »
Je le regarda comme si ma question était pertinente, je n'étais pas très futée, un peu ailleurs, mais tout le monde me connaissais comme ça. J'étais très lunatique lorsque je voulais. 61lignes |
| | | |
James C. Bennett
♣ Messages : 258
♣ Date d'inscription : 03/03/2010
♣ Age : 30
♣ Localisation : San Francisco
♣ Mood : Joyeuse
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Dim 7 Mar - 12:26 | |
| Qu'est-ce qu'il détestait voir ses amis dans cet état ! C'était pour cela qu'il avait voulu éviter le sujet jusqu'à aujourd'hui. Il était persuadé que Cokaéen se sentirait sûrement mieux après en avoir parlée mais James ne se sentait pas le cœur de la voir pleurer. Peut-être qu'il lui en parlerait un autre jour. Pour le moment, il fallait trouver un moyen de lui changer les idées. Il la prit dans ses bras. C'était le seul geste qu'il trouva à faire. Cokaéen s'excusa comme si c'était de sa faute. James ne put se retenir de ressentir encore plus de colère contre l'homme qui la faisait souffrir. Vraiment dommage qu'il ne le connaisse pas. C'est alors qu'il eut une idée. Le shopping, toutes les femmes adoraient ça. Cokaéen ne ferait pas exception à cette règle, ça serait vraiment pas de vaine pour James. Il lui annonça qu'ils partaient faire les magasins. Il n'attendait pas qu'elle accepte ou qu'elle refuse. Il ne lui laissait pas le choix. Ils iraient faire les magasins un point c'est tout. Il se leva brusquement de sa chaise et partit dans l'arrière-boutique. Il ne se rappelait plus où il avait posé ce bouquet de fleurs. Il tomba immédiatement dessus. Le bouquet de lys blanches était posé sur une table à côté de la porte. Il le prit dans sa main et le cacha derrière son dos. James rejoignit Cokaéen, un sourire d'enfant sur les lèvres. Tout de suite, la curiosité de la demoiselle se réveilla. Elle lui lança un « quoi ? » par lequel James répondit en agrandissant son sourire. Et il sortit son sourire. Il attendait sa réaction. Alors qu'elle avait un sourire auparavant, elle venait de le perdre. Il pensa tout de suite qu'il avait fait une erreur de jugement. Elle détestait les fleurs et surtout les lys, c'était sûrement ça. Elle avait les larmes aux yeux. Quoi ? Il commençait à s'affoler et se demandait si il devait faire machine arrière. Peut-être que ça lui rappelait son ancien petit-ami. Au quel cas, James avait vraiment merdé. Mais ce qu'il vit ensuite lui redonna de l'assurance. Cokaéen approchait ses mains du bouquet. Il n'opposa aucune résistance et le lui donna. De toute manière, c'était pour elle. Il échangea un regard avec un employé. Celui-ci haussa les épaules. Il n'en savait pas plus. Quand son regard revint sur la jeune femme, il la vit plonger sa tête pour respirer à plein poumons le parfum des lys. Elle s'approcha de lui et l'enlaça. James fut légèrement surpris mais lui rendit son câlin, soulagé. En fin de compte, il avait eu une bonne idée. Elle était de meilleure humeur. James eut le droit à un baiser sur la joue et à un grand sourire. Il était heureux de revoir la joie sur le visage de Cokaéen. Elle lui demanda alors si ils y allaient. Bien sûr qu'ils y allaient ! James la suivit et ils allèrent jusqu'à la voiture de la jeune femme. Si lui ne pouvait pas se passer de sa boutique, elle, elle ne pouvait pas être loin de sa voiture. Ils faisaient vraiment la paire à eux deux. Une fois dans la voiture, la question qui tue arriva : ils allaient où ? James haussa les épaules.
« C'est toi la fille, je te rappelle. Moi, je ne suis qu'un pauvre homme qui n'y connait pas grand chose. »
Il parla avec un sourire aux lèvres. Le shopping n'avait jamais été vraiment son truc. Il préférait les fleurs. Cependant, il allait tout de même s'acheter des vêtements régulièrement. Les magasins n'étaient pas une torture pour lui, disons que c'était une obligation pour sortir habillé. En principe, il y allait toujours tout seul. Parfois, sa sœur l'accompagnait mais ça finissait toujours en chamailleries. Elle l'emmenait constamment dans les sous-vêtements pour hommes, les critiquait puis elle en choisissait et demandait à son frère de lui montrer comment ça faisait sur lui. C'était à partir de ce moment que les chamailleries débutaient. Hors de question pour James de se montrer en sous-vêtement devant sa sœur et les autres clients qui venaient essayer. Surtout si ces autres clients étaient des femmes. A la fin, il gagnait mais simplement parce que sa sœur ne tenait pas tellement de le voir en petite tenue. Mais sortait aussi sans les sous-vêtements en question. Aujourd'hui, il n'aurait pas de soucis puisqu'il était accompagné de Cokaéen. Elle allait sûrement pas l'obligée d'essayer des sous-vêtements. D'autant plus qu'ils y allaient pour elle et non pour lui. James n'avait donc aucun risque de devoir argumenter pour ne pas en essayer. Il se laissa aller contre le dossier du siège.
« Tu n'as pas besoin de quelque chose en particulier ? Acheter un meuble qu'il faudrait monter ? Profites d'avoir un homme sous la main pour le monter. Je ne sais pas moi. Des robes, des pantalons... ? »
Ça commençait déjà mal, cette virée dehors. Ils ne savaient même pas où aller. Ils allaient finir par rester dans la voiture à bavarder. Et les passants les regardaient, des points d'interrogation à la place des yeux. Ce n'était pas les magasins qui manquaient à San Francisco. Cokaéen finirait bien par en trouver un pour y trouver quelque chose. Sur le coup, son idée lui avait paru génial. Faire les magasins, porter des tonnes de sacs de dix kilos chacun... Mais il n'avait pas pensé aux magasins où aller. |
| | | |
Cokaéen Honey Quinn
♣ Messages : 394
♣ Date d'inscription : 19/02/2010
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Dim 7 Mar - 14:50 | |
| « C'est toi la fille, je te rappelle. Moi, je ne suis qu'un pauvre homme qui n'y connait pas grand chose. »
Je ricanais, il était si naïf au fond, mais ce n'était pas un défaut chez lui, il était peut-être... Trop gentil.
« Ouf, pauvre chouquette je vais te plaindre... En attendant, ce n'est pas moi qui à fait la proposition, c'est toi mon petit chou. »
Je réfléchissais à un endroit où aller tout en posant le bouquet sur la banquette arrière. Je poussais un peu les jambes du jeune homme et posa mon sac à main à ses pieds. Il fallait toujours être indécis lorsque ça se devait de l'être le moins possible. Je ne perdais pourtant pas mon sourire, prise de 'euuuuh' de temps en temps, montrant que je cherchais réellement quelque chose. L'Union Square était extrêmement grand et très connu pour tout ses magasins. Sa grandeur était telle que, pour traverser l'endroit, il fallait au moins dix bonnes minutes voir plus en voiture, et encore, lorsqu'il n'y avait pas d'embouteillages.
« Tu n'as pas besoin de quelque chose en particulier ? Acheter un meuble qu'il faudrait monter ? Profites d'avoir un homme sous la main pour le monter. Je ne sais pas moi. Des robes, des pantalons... ? »
Je souris, j'avais une blague sous la main.
« Tu es un homme toi? »
Il fut plutôt choqué, offusqué de ce que je venais de lui dire. Je souris et lui pris son bras dans ma main, je m'approcha de lui et lui dit 't'inquiète, c'était une blague.'. Je démarra alors la voiture, faisant un créneau, j'essayais de ne pas érafler ma belle golf 6. Une fois sur la route, je ne répondis pas aux questions de James, qui voulait savoir où on allait. Nous fûmes pris dans un bouchon, il n'arrêtait pas de poser la même questions en boucle. Au bout d'un moment que ça n'avançais pas, je me tourna vers lui.
« Tu m'as dit de voir, je vois, ce sera une surprise. Soit juste patient et ne me fait pas stressé en plein BOUCHOOONNNS!! »
J'explosais de rire. Les embouteillages ce n'était pas ma tasse de thé. Je lançais des conasses, pétasses et enculés à tout bout de champ. A vrai dire, c'était plutôt marrant à voir... Enfin, je suppose. Au bout d'un petit moment, la circulation se fit plus fluide, même si, lorsqu'on regardait de toute part de la voiture, aucunes limites de sécurité étaient posées entre les voitures, nous pouvions roulés, mais nous étions extrêmement serrés. Puis une embouchure se fit vers la droite, je pu accéder à ma rue avec facilitée. Nous débouchâmes sur une grande place bordée de magasins de tous genre. Des magasins d'alimentations, des magasins d'habits, de multimédia, de meuble, tout! Il y avait la quantité et la diversité contrairement à l'âge de pierre. Je pris un passage sous-terrain qui menait à un parking payant.
« Passe moi mon sac à main s'il te plait. »
Il s'exécuta. Je ne pouvais pas lui demander de prendre mon porte-monnaie, il risquerait de tomber nez à nez avec ma drogue. Discrètement, je la poussa au fond du sac, faisant mine de chercher puis je sortis mon porte-monnaie.
« Oh, quelle conne! »
Je me frappais le front et rit. Je remis mon porte-monnaie dans le sac et le reposa aux pieds de James. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas fait les magasins, que j'avais totalement oublié que c'était à la FIN, qu'on payait dans ce genre de choses. Je tendis le bras en dehors de la voiture et attrapa le ticket. La barrière se releva et je pu entrer dans le parking. Il avait beau être extrêmement grand, le niveau 1 était totalement rempli, je du donc descendre encore plus bas sous terre, au niveau 2.
« J'ai horreur de ça... Je supporte pas. J'ai l'impression que l'étage du dessus va nous tombé dessus à tout moment et qu'on va finir enterrés la dessous! On trouve une place et on se bouge de sortir. »
Je trouva une place près d'une sortie et me gara. Je coupais le moteur et défit ma ceinture.
« On peut laissé le bouquet là sans craindre qu'il ne fane? »
James avait été prévoyant, il avait posé préalablement sur les fleurs un papier d'allu' contenant de l'eau. Je sortit de la voiture, claquant la portière, j'attendis que James ai claqué la sienne et verrouilla la voiture. Je porta mon sac à mon bras et nous commençâmes à monté les marches qui menaient à la surface. 61lignes |
| | | |
James C. Bennett
♣ Messages : 258
♣ Date d'inscription : 03/03/2010
♣ Age : 30
♣ Localisation : San Francisco
♣ Mood : Joyeuse
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Dim 7 Mar - 16:13 | |
| Cokaéen n'avait pas tort. Il avait fait la proposition mais n'avait pas cherché à trouver un magasin où l'emmener. Il avait simplement balancé son idée comme ça avant de filer chercher le bouquet. Il n'avait pas pris la peine de trouver des détails comme le nom d'un magasin. Pour cela, il faisait confiance à son amie. Elle l'obligea à pousser ses jambes pour caser son sac à main près de lui. Il se laissa faire. Ah ses femmes. Faut toujours qu'elles mettent leur sac à côté d'elle. Pourtant, si des voleurs venaient et ouvraient la porte, ils auraient facile à le voler, leur précieux sac. Il lui demanda alors si elle n'avait pas besoin de lui pour monter quelque chose. Elle n'en fallut pas plus à Cokaéen pour sortir sa petite blague. James prit un air offusqué même si il savait que ce n'était que pour l'embêter qu'elle avait dit ça. Il pouvait bien jouer son petit jeu. Surtout qu'elle paraissait plus heureuse. Ils roulèrent parmi les bouchons. Les voitures avançaient tout doucement. Un mètre par minute, et encore. Il trouvait les embouteillages ennuyants. C'est en partie pour cela qu'il ouvrait la boutique tôt le matin et la fermait tard le soir, ainsi il évitait les bouchons. Voir toutes ses voitures collées les unes contre les autres réveillait sa légère claustrophobie. Il avait l'impression d'étouffer. Néanmoins, il arrivait facilement à survivre aux embouteillages. Il suffisait qu'il pense à autre chose où qu'il écoute quelqu'un lui parler. Il concentra ses pensées sur la conductrice. Cokaéen savait parfaitement où ils allaient. Il valait mieux puisqu'elle conduisait. Mais James voulait savoir où ils filaient entre les voitures. Ce n'était pas juste qu'elle soit la seule à savoir. D'autant plus qu'il avait eu l'idée. Si il y avait bien quelque chose qu'il avait tendance à faire avec Cokaéen, c'était se comporter comme un gamin. Certes, avec les autres et quand il se sentait à l'aise, il faisait des bêtises que seuls les enfants faisaient. Mais avec Cok', c'était autre chose. Alors il commença à poser sa question. Une fois puis plusieurs fois à la suite.
« On va où ? On va où ? On va où ? Hein, Cokaéen ? Où c'est qu'on va ? On va où ? Dis alors, on va où ? »
Il continua ainsi jusqu'à ce qu'elle perde patience et qu'elle lui crie dessus. James fut coupé en plein élan. Est-ce qu'elle savait qu'elle pouvait faire aussi peur ? Jouant l'enfant docile, il s'installa correctement contre le siège et croisa les bras, n'ouvrant plus la bouche de tout le trajet. Un fait étrange se produisit : les voitures se mirent à rouler tranquillement. Comme si elles avaient attendu que James ferme son clapet pour bouger. Il regarda la route défiler par la fenêtre et ne laissa échapper aucun mot. Elle voulait qu'il se taise ? Il se taisait. Enfin, la voiture arriva dans une rue bordée de dizaines de magasins. James se rappelait de cette place. Il y allait parfois mais cela restait encore un événement rare. Le fleuriste obéit à son amie qui lui ordonna de lui donner son sac. Il la regarda curieusement fouiller dans son sac avant de se rendre compte qu'elle n'avait pas besoin de payer. James se racla la gorge. Ce qui voulait dire : moi j'le savais nananèreuh. Il fit semblant de contempler quelque chose par la fenêtre. La voiture s'enfonça dans les étages. Alors qu'il faisait le fier tout à l'air, il se taisait maintenant. Les étages sous-terrains n'étaient pas sa tasse de thé mais il supportait encore bien. Par contre, il ne savait pas si c'était le cas de sa jeune amie. Il lui jeta un coup d'œil. Elle ne paraissait pas trop bien mais pas non plus trop mal. D'ailleurs, elle lui avoua qu'elle avait horreur des sous-terrains. James lui adressa un sourire rassurant. Il était là et puis au pire, en bande trouillards, ils repartiraient aussi rapidement qu'ils étaient arrivés. Elle gara la voiture dans une place et ils sortirent. James avait déjà repéré où étaient les escaliers. Pas question de prendre l'ascenseur.
« Il ne craint rien, ne t'en fais pas. Allez, viens. »
Ils claquèrent les portes de la voiture et partirent en direction des escaliers. Chaque marche qui les rapprochait de la surface était une délivrance. Il se sentait soulagé de se rapprocher du sol. Sa claustrophobie avait beau être petite, il n'était pas insensible à l'enfermement. Enfin, la lumière du jour apparut au-dessus des escaliers. Il savait où ils étaient mais il n'avait aucune idée dans quelle boutique ils entreraient. Cokaéen détenait encore le secret. Il espérait juste qu'ils n'entrent pas dans une boutique pour hommes. Si c'était le cas, il devrait trouver un stratagème pour l'éloigner de la boutique. James marqua une pause à la sortie de l'escalier. Il regarda toutes les boutiques, comptant les magasins pour homme qu'il voyait. Il passa sa main derrière la tête. Huit magasins pour hommes. Mais dans toutes les boutiques de ces rues commerciales, il y avait des boutiques pour hommes et pour femmes. Là, sa tâche allait se compliquer. Cependant, si on regardait les huit boutique, ça en faisait déjà beaucoup. Au moins, il avait plus de chance que Cok' l'emmène dans un magasin pour elle plutôt que pour lui. Il se tourna vers son amie et la questionna :
« Alors on va où ? Saks ? Macy's ? » |
| | | |
Cokaéen Honey Quinn
♣ Messages : 394
♣ Date d'inscription : 19/02/2010
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Mer 10 Mar - 17:01 | |
| « Alors on va où ? Saks ? Macy's ? »
Je regardais tout autours de moi, émergent petit à petit du sous-terrain. La lumière me paru beaucoup trop vive. J'avais l'impression de sortir de mon sommeil. Les gens marchaient de toute part et la place était agitée. Je posais ma main en visière au dessus de mes yeux et scrutais les alentours, m'habituant à la lumière. Une fois habituée, je reposa mon bras tout le long de mon corps. Je regardais tout autours de nous. J'étais plutôt compliquée, capricieuse, mais en même temps je me contentais de tout. Ma maison était déjà très bien décorée pour mon jeune âge, j'avais beaucoup de goût au niveau des décors de maisons. J'étais plutôt du genre lunatique. Je ne montrais pas un objet ou un T-shirt en disant 'WAHHHWW!! Trop beau celui-ci! T'as vu!?' Non, j'étais plutôt du genre à flâner entre les rayons ou alors à m'amuser avec les amis. En fait, c'était ça pour moi, faire les magasins... C'était surtout pour être avec les amis, et pas forcement pour acheter. Même si je savais que je serais plus tentée d'acheter un énième livre plutôt que de chercher des chaussures assorties à ma veste. Je me tournais vers James;
« J'ai envie d'aller à Macy's si ça te dis. »
Je lui souris, gentiment, comme on sourirait à n'importe qui. Un sourire sincère cependant. Il me prit par la main pour m'emmener jusqu'à l'entrée du magasin. Bien sur, ce geste n'avait rien d'amoureux, c'était juste un lien fort qui c'était installé depuis longtemps entre nous. Souvent, les gens nous prenait pour un couple, mais on s'en fichait, au contraire, on en riait, on s'amusait à le faire croire en racontant notre 'relation'. C'était comique pour nous, nous nous aimions, mais ce n'était pas l'amour d'un couple, juste un lien qu'on ne pouvait pas réellement décrire. La porte électrique s'ouvrit lorsqu'on fut assez proches. La chaleur du magasin s'engouffra jusqu'à nous, nous réchauffant un petit peut. Nous entrâmes et la jeune femme de la caisse nous adressa un grand sourire. Apparemment heureuse de voir un 'couple' entrer dans son magasin, se disant qu'elle ferait un plus gros chiffre d'affaire car Macy's n'était pas seulement pour femme mais également pour homme. Nous trouvions de tout dans ce magasin qui devait être l'un des meilleurs.
« Alors voilà, je te propose un truc; je suis plutôt du genre à être là pour mes amis, et pas forcement pour acheter. Alors ce qu'on va faire c'est; tu essaye un truc et j'essaye un truc! T'as pas le droit de dire non! Et le plus comique c'est que j'ai le droit de te faire essayer des trucs et t'as le droit de m'en faire essayer. Par contre je vais être gentille avec toi parce que le dernier mec que j'ai amené ici s'est vu essayer un joli soutien-gorge... Mais en même temps il m'a fait essayer une tenue d'homme alors j'avais envie de me venger. »
Je souris de toutes mes dents et attirais le jeune homme par le col jusqu'aux rayons. Comme d'habitude je flânais entre les rayons, faisant des tours sur moi-même au rythme de la musique entrainante qui sortait des hauts-parleurs; Put the lime in the coconut. C'était souvent la musique qui revenait en boucle dans ce magasin car personne ne pouvait s'en passer ou s'ennuyer avec cette chanson .
« She put the lime in the coconut... »
Je fis un tour sur moi-même tout en regardant les vêtements, jetant des coups d'œil par-ci et par-là dans le grand bâtiment. Je regardais autant les rayons des hommes que celui des femmes. Puis au bout d'une des allées, je vis James, je courus à pas de lionne traquant sa proie et lui sauta sur le dos sans qu'il ne se soit douter de rien.
« Je t'ai euuuuuu! »
Je déposais un baiser sur sa joue, définitivement heureuse de passer du temps avec lui. Puis je restais perchée, comme ça, sur son dos, me plaisant là. Je fus contrainte de descendre, je me sentais toute petite face à lui. ~58lignes |
| | | |
James C. Bennett
♣ Messages : 258
♣ Date d'inscription : 03/03/2010
♣ Age : 30
♣ Localisation : San Francisco
♣ Mood : Joyeuse
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen Mer 10 Mar - 19:01 | |
| Cokaéen répondit rapidement. Elle voulait aller à Macy's. Allons à Macy's. James l'emmena jusqu'au magasin, la prenant par la main. C'était un geste qui était devenu tellement ordinaire entre eux. Il la prenait par la main mais c'était seulement par amitié. Aucun amour ne les liait à part celui qui lie une sœur avec un frère. D'ailleurs, James n'aurait jamais voulu sortir avec Cokaéen. Elle n'était pas son genre de fille. Mais même, il ne pouvait pas s'imaginer sortir avec. C'était dégoûtant. Il avait été trop proche d'elle pour s'imaginer avoir une autre relation que celle actuelle. Il était le soutien de la jeune femme mais rien de plus. Peut-être qu'ils étaient l'âme sœur l'un de l'autre. Mais des âmes sœurs par faites pour être un couple. Probablement. Cependant, même si c'était clair entre eux qu'il n'y avait rien, ça ne l'était pas pour les autres. Les inconnus les prenaient souvent pour un couple. Alors parfois ils en rigolaient. Ils partaient même des fois dans le délire des inconnus. Leur complicité était souvent dérangeante pour les proches de chacun. Il fallait les comprendre, ils étaient souvent fourrés ensemble, ils riaient de blagues qu'eux seuls comprenaient, ne se quittaient pas quand ils étaient dans la même salle et ils prenaient beaucoup de place dans la vie de l'autre. C'était casse-pied pour les conquêtes de l'un et de l'autre. James n'avait pas de gros problème de ce côté là puisqu'il fuyait les femmes. Si il n'avait jamais rencontré l'ancien petit-ami de Cokaéen, c'était un choix. Parce qu'il se connaissait bien, il savait qu'il ne s'empêcherait pas de chercher le détail qui cloche chez le copain et que ça finirait en dispute entre lui et Cokaéen. Il préférait donc rester en dehors des histoires d'amour de son amie.
Ce qu'elle lui proposa était bien pire que ce qu'il vivait avec sa sœur. Mais d'un autre côté, ça pouvait être sympa et marrant. Il allait être gentil et ne choisir que des tenues féminines parce qu'il n'avait pas envie de se retrouver avec un soutien-gorge à essayer. Ils se séparèrent dans les rayons. James cherchait rien de spéciale. Il attendait que ''le coup de foudre'' pour une tenue arrive. Une tenue bien ridicule. Cependant, pas masculine. Après tout, c'était elle qui avait décidé de jouer à ce petit jeu. Lui ne faisait qu'y participer sans qu'on lui ait laissé le choix. Des chansons défilaient dans le haut-parleur et l'accompagnaient tout au long de sa promenade dans les rayons. Il traversait des rayons remplis de vêtements tous normaux. Où fallait-il qu'il aille pour trouver quelque chose d'horrible ? Il poussa un soupir. Chez les grands-mères peut-être. En tout cas, si Cokaéen voulait lui faire porter un truc ridicule et sans goût, elle avait de quoi se servir chez les hommes. Il ne savait pas trop pourquoi mais les créateurs de Macy's s'amusait à dessiner des habits horribles. Enfin, c'était les goûts de James. Après, si des gens étaient capables de porter cela, grand bien leur fasse. Il poussa un second soupir. Il sortit d'un rayon où une femme regardait un habit. Tout de suite, elle leva les yeux du portique et lui adressa un sourire. James eut un petit sourire timide avant de tracer son chemin. Il aurait aimé que Cokaéen reste avec lui. Au moins, les femmes avaient la sensation qu'ils étaient en couple et ne tentaient pas de lui sourire comme cette femme ou bien de lui parler. Il était comme protégé de ces vautours. Mais pas question pour lui de faire ses crises de timidité maintenant. Il était avec Cokaéen. Enfin, il était entré avec Cokaéen. Celle-ci était sûrement entrain de ricaner en voyant une tenue qu'elle lui ferait essayer. Cette fille pouvait être gentiment cruelle quand elle le voulait. James balaya le magasin du regard, soudain inquiet qu'elle trouve quelque chose. Il regarda partout sauf derrière lui où le boulet vivant Cokaéen arriva et lui sauta dessus. Il laissa échapper un « ouch ». Lui qui voulait qu'elle soit près de lui était servis maintenant. James n'eut aucun mal à identifier cette personne. Aucune de ses connaissances ne faisait cela. A part Cok'. Il se retrouva plié en deux dans le magasin, portant Cokaéen sur son dos. Elle faisait peut-être pas grosse quand il l'avait devant lui mais quand elle était sur lui, elle était lourde. James éclata de rire et mit ses mains dans son dos pour empêcher son amie de tomber.
« Tu veux me casser le dos, espèce de vieille folle ? »
Il eut le droit un bisou sur la joue avant qu'elle ne retouche le sol. James se redressa en grimaçant et posa une main dans son dos. Purée ! Elle avait faillis le tuer ou au moins lui casser le dos. Il aurait été bien lui, gérer une boutique à distance. Il se retourna vers Cokaéen. Il lui lança un regard soupçonneux. Si elle l'avait rejoint, peut-être qu'elle avait un vêtement à lui faire essayer. Déjà ? Elle ne semblait pas tenir quelque chose. Peut-être l'avait-elle laissé dans le rayon et elle voulait faire durer le suspens. Si tel était le cas, il allait devoir trouver un habit rapidement. Il jeta un coup d'œil autour de lui. Rien ne valait vraiment la peine d'être essayé pour leur petit jeu. C'était bien dommage. Il pourrait toujours improviser. Il reposa son regard soupçonneux sur la jeune femme.
« Tu as déjà trouvé quelque chose ? Parce que moi, je t'ai trouvé... ça. »
James prit au hasard un habit parmi d'autre. Il le brandit à bout de bras et le montra fièrement à Cokaéen. C'était un pull fin à rayures bleus et blanches. Ce n'était pas horrible même le contraire mais sur le coup, c'était la seule chose qui avait sauté dans sa main. |
| | | |
Contenu sponsorisé
| | Sujet: Re: Rendez-vous quotidien - Cokaéen | |
| |
| | | | | | Rendez-vous quotidien - Cokaéen | |
|
| Page 1 sur 1 | |
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
Accueil 