Beautiful day
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 We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥

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J. Tyren Harper
    Tyren • don't ever leave me.

J. Tyren Harper

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MessageSujet: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptyVen 5 Mar - 11:26


We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ 24o7rwn We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ 1y4hvm
There are 6 billion people in this world,
Sometimes all you need is one,
And even though you're the one I need,
I still feel like I can't be needing you.

Deux semaines, 3 jours et 16 heures. C’est ça ? Je sais pas trop… Ça doit. Ce temps-là, c’est le temps depuis lequel j’ai pas vu Jaelyn. Le temps depuis lequel on s’évite où qu’on soit dans la ville parce qu’on veut pas recommencer la connerie qu’on a osé faire la dernière fois. On veut pas cracher sur le souvenir de Dalhia, on veut pas être ce qu’on est vraiment, des connards sans cœur. Ou j’peux parler pour moi, je sais plus qui j’suis. Je peux pas me regarder dans le miroir sans vouloir m’exploser la tronche contre le premier truc qui me tombe sous la main. J’peux même pas me lever le matin, sachant que j’vais devoir passer une autre journée effroyablement pénible, et que j’vais devoir faire face au fait que la copie conforme de ma fiancée décédée veuille rien savoir de mon pauvre détritus de corps dégueulasse. J’me donne envie de vomir, j’me regarde à peine dans le miroir, et quand j’le fais c’est pour regarder à quelle profondeur sont rendues les cernes que j’ai accumulé au fil des jours qui me défilent en plein visage, et qui ont l’air de bien s’incruster au point de vouloir rester… Normalement, j’l’aurais pas laissé arriver, mais là, j’en ai absolument rien à foutre. Le monde est pathétique, je deviens pathétique.

Plus rien m’intéresse, et je le sens, je le sais. Tous mes intérêts s’en vont. Chaque fois que j’ouvre la bouche pour essayer d’améliorer les choses, ça fonctionne pas. J’sais pas quoi dire du coup j’envoie balader les gens, et ça m’donne pas grand-chose. Houna veut juste pas comprendre que j’ai envie de rien en ce moment, elle comprend juste pas que je peux rien faire de productif, et que malgré le fait que j’essaie vraiment très fort de me remonter le moral, ou de prétendre, ça mène à rien parce que je retombe directement dans un trou noir et je perds de nouveau le nord. C’que j’ai fait avec Jaelyn a pas aidé… On était pas supposés passer ce cap, parce que c’est tout simplement irrespectueux, et j’me souviens encore du soir où c’est arrivé et qu’elle m’a fait regretté de jamais l’avoir laissé rentré dans l’appart. Elle est arrivée et on discutait, on essayait de voir c’qu’on allait faire des trucs d’Aubree. J’lui ai dit que j’en savais rien, et puis on a continué à essayer d’avoir une conversation normale. J’ai été prendre ma douche, le temps de me rafraîchir et de pouvoir n’pas avoir l’air d’un sans-abri en plus d’un homme de Cro-Magnon, parce que j’me rase aux 4-5 jours, et que ma barbe repousse mais je m’en tape carrément. Bref, elle était là, j’ai été dans la douche, et puis elle est arrivée au mauvais moment. J’sortais, j’ai foutu la serviette autour de ma taille et j’cherchais un truc, elle est entrée sans dire un mot. J’me suis relevé et j’lui ai demandé c’qu’elle faisait là et pourquoi. Rien. On est restés en silence pendant cinq putains de longues minutes, et j’ai fini par vouloir sortir, mais elle était devant moi, et j’me suis arrêté devant elle. J’l’ai enlacé, parce que j’avais besoin d’un contact humain plus concluant que celui d’Houna. Un contact qui m’ferait sentir mieux, qui m’faisait pas sentir comme de la merde en conserve. Je l’ai serré, tellement, trop fort.

Nex thing you know, je l’ai regardé dans les yeux et j’ai pris son visage entre mes mains pour l’embrasser sur le front, j’imagine que j’ai dû dévier un peu, parce que j’me suis retrouvé à l’embrasser pour de vrai, et on a dérapé grave. Quelques instants passent et nos vêtements défilent devant nos yeux. En fait, les siens, j’avais qu’une serviette. L’eau d’la douche s’est remise à couler, et j’ai pris mon pied comme jamais, et je sais qu’elle l’a senti, parce qu’elle frémissait à chacun d’mes coups de bassin. Elle frissonnait quand j’passais mes doigts sur sa peau, elle se mordait la lèvre quand je me collais à elle. Elle passait ses mains dans mon dos quand je descendais les miennes jusqu’à sa taille. Putain de merde, si j’pouvais reprendre cette erreur, que j’sais même pas si je considère comme une erreur. J’suis juste con, j’suis juste un total cas perdu. J’ai juste besoin d’une thérapie, une cure de Jaelyn et de son visage d’ange. De ses mains douces comme de la soie. J’ai besoin d’une cure de son sourire qui me fait sourire. Une cure de ses cheveux qui sentent bon le shampooing à la vanille, ou à la fraise, ou le deux mélangés. Besoin d’une cure de ma vie, besoin d’m’éloigner. Malheureusement c’pas possible et j’crois sincèrement que ça va me coller à la peau tant et aussi longtemps que j’aurais du mal à gérer mes émotions qui s’amusent à m’éclater le crane. J’dois prendre de l’air, donc j’vais sur le balcon, et j’regarde dehors. Il fait quand même beau, j’porte seulement une camisole et un short. J’me serais sorti une clope, mais j’ai la flemme de retourner en dedans, on dirait que j’étouffe et je déteste ça. J’me suis adonné pendant trop longtemps à l’enfermement, j’en ai ma claque maintenant. J’dois essayer de me remettre dans le droit chemin…

J’passe nonchalamment ma main dans mon visage et j’soupire grandement. Quelques instants passent, le vent est doux, il caresse ma peau et j’ai l’impression de ressentir les caresses de Dalhia un moment… En fermant les yeux je la vois encore à côté de moi. Je la vois étalée sur notre lit à lire le dernier bouquin qu’elle s’est fait le plaisir d’acheter. Je la vois venir me rejoindre et mettre ses mains autour de moi, rien que pour sentir le rythme de mon cœur, qu’elle disait. J’me sens tellement délaissé, tellement rejet, tellement paumé. Perdu, confus… J’ai mal, ce trou me fait mal, et pourtant au lieu de se creuser cette fois-ci, j’ai un drôle de sentiment qui fait qu’il arrête de s’approfondir, et qu’il est en stand by. C’est mieux comme ça, c’est mieux que d’être en dedans et d’étouffer en regardant autour de moi… Quoi qu’il en soit, la porte d’entrée s’ouvre, et je suis sûr que c’est encore Houna qui vient m’importuner. J’en ai marre, j’vais devoir changer ce foutu double de clef de place… « Houna s’te-plait si c’est pour me faire sortir c’est pas la peine j’suis déjà dehors et c’est le plus loin que j’irai, donc tu peux déjà abandonner et t’écraser dans le salon ou whatever, c’que tu fais d’habitude. » J’prends une grande respiration, mais la voix que j’entends est pas celle d’Houna. Mon cœur se met à me faire mal, et j’ferme les yeux en essayant de m’convaincre que c’est faux et que j’suis certainement entrain de rêver, mais non. Le Destin fait bien les choses, le Destin adore me faire suer comme un chien…


Dernière édition par J. Tyren Harper le Sam 6 Mar - 12:00, édité 1 fois
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I. Jaelyn Simmons

I. Jaelyn Simmons

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MessageSujet: Re: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptyVen 5 Mar - 21:35


    JAELYN S. & TYREN H.
    We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ Vqo1uh We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ Aa35
    This is a call to arms
    For all those who recognize romance as,
    As a dying scene, who'll take it to their graves

    « Jae ? Je te soupçonne d'être chez toi, dans ta couverture à avaler encore cette saleté de soya aux bananes. Si tu prends le message, rappelle-moi, tu peux pas rester comme ça éternellement chérie! ». Je baisse la tête, observant l'assiette vide de mon dessert préféré, soya aux bananes avec une montagne de fruit. Je suis enroulée dans ma couverture favorite, devant la télévision, à lambiner parce que je ne sais pas quoi faire de ma peau. Je ne sais pas si le fait que Purdrey me perce à jour à ce point doit me faire rire ou pleurer. Je remonte la couverture, sentant les frissons qui me traversent inlassablement. Ce ne sont pas des frissons de froid, je le sais, c'est pour ça qu'aucun bain dans une eau incroyablement chaude ne les chasse, ni même la quantité de draps dans lesquels je m'enroule la nuit venue, n'y changera quoi que ce soit. Je me sens incomplète, un truc me manque, comme si on m'avait arraché une partie de mon âme, qu'on avait sans scrupules déchirer à la lame chauffée à blanc ma moitié. Cette lame, c'est le Destin qui l'a maniée avec une dextérité effroyable, en retirant de la Terre une personne qui illuminait tant de vies, ma soeur, ma jumelle, mon alter-ego, mon autre moi. Mon coeur se serre, et je me remets à trembler. Ça fait un mois qu'elle est partie, loin, très loin, là où je ne peux pas aller la chercher. Dahlia Simmons. Quand ma mère est arrivée, pour l'enterrement, elle était atterrée, malgré le peu de temps qu'elle a passé avec nous dans notre jeunesse. On a été élevé par des gouvernantes et j'ai appelé mademoiselle Sully « maman » avant de considérer ma génitrice comme tel. Pourtant, c'est moi qui l'ait soutenu durant la cérémonie, c'est moi qui lui ait tendu un mouchoir, l'a prise dans mes bras, a refoulé une bonne partie de ses larmes pour ne pas susciter de plus violentes réactions chez ma mère. Je tremble, je suis secouée par des frissons incontrôlables, et les larmes me montent aux yeux. Ma soeur me manque tellement, je donnerais absolument tout ce que j'ai pour voir sa petite tête de linotte ouvrir la porte violemment et me sauter dessus pour me secouer un peu. Plus personne pour me donner un coup de pied au cul pour sortir de mon atterrement, justement parce que celle qui s'en chargeait se trouve maintenant six pieds sous terre. La réflexion a un effet instantané, je me lève et cours vers la salle de bain, où je dégueule encore et encore, jusqu'à m'effondrer sur le sol en pleurant...

    Je compose le numéro de Purdrey, maîtrisant tant bien que mal mes soubresauts. J'ai pris la peine de m'habiller, pour la première fois depuis trois jours, enfilant des collants, une petite robe lousse et un par-dessus lignée. En me regardant dans le miroir, j'ai remarqué à quel point j'étais frêle, encore plus que d'habitude, c'est Dahlia qui ne serait pas fière de moi. Des bottines dans les pieds, je tape sur le sol avec mes talons, entendant la tonalité « Allo ? ». J'ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort. Je voudrais tellement lui dire que ça va mal et que j'ai besoin d'elle, mais non, silence complet « Jaelyn, c'est toi ? ». Je renifle, comme seule réaction à ses propos. Voilà qu'un flot de paroles sont déversés par mon amie « Écoute, je vais passer chez toi, on va faire un truc, n'importe quoi, pour te changer les idées, ça va te faire du bien... ». L'idée me plaît bien, la voir me ferait sans doute certainement le plus grand bien, mais pas maintenant, j'ai un truc à faire en premier lieu, un truc que je devrai surement expier dès qu'on se retrouvera, Purdrey et moi « Non ». Je me soupçonne de lui faire mal « Pas aujourd'hui, Purdy, demain, demain, promis ». Un truc la dérange, mais elle finit par abdiquer, je ne suis plus d'humeur à me faire faire la morale « À demain alors Jae, fais attention à toi ». Je ne suis pas sûre que c'est ce que je m'apprête à faire, mais il le faut, ça fait deux semaines, trois jours et seize heures que j'y pense...

    Je toque à la porte, le coeur battant la chamade. Je suis chez Dahlia, du moins, quand elle était encore là. Je suis là pour venir chercher un truc auquel je tiens vraiment et que j'ai laissé chez elle la dernière fois que j'y suis passé. Ce n'était pas elle que j'avais vu, c'était Tyren, et je suis encore confuse devant ce qui s'était passé. J'ai essayé, mon dieu j'ai essayé d'oublier et de me dire que c'était qu'un cauchemar, mais non, non, j'ai senti des jours et des jours les picotements des endroits où Tyren avait posé les doigts, mes lèvres gonflées par les baisers tumultueux, un bleu sur les hanches, où il m'avait maintenu en place contre le mur froid de la douche, alors qu'on s'envoyait en l'air. Le fiancé et la jumelle, c'était le tableau le plus horrifiant qui soit. Je ne me souviens même plus pourquoi j'étais venu, peut-être simplement me retrouver près des trucs de ma soeur, mais je me suis retrouvé au prise avec quelque chose de plus intime que ses trucs, dans les bras de son fiancé, pour être plus exact. Mon coeur bat vite, mes genoux menacent de flancher, et je finis par penser à la clé sous le tapis. Je me penche, me tenant en équilibre sur la porte - j'ai pas beaucoup mangé ces derniers jours - pour prendre la clé, l'insérant dans la serrure. J'aimerais qu'il soit sorti, qu'on l'ait enlevé pour que je n'aille surtout pas à confronter son regard, me rappeler le plaisir que j'ai pris à enfoncer légèrement mes ongles dans la chair de son dos, de passer la main dans ses cheveux et de sentir ses baisers dans mon cou, alors que j'entourais sa nuque de mes bras, tout ça sous le jet brûlant d'une douche étroite. J'étais presque soulagée que j'entends une voix qui s'adresse à moi, enfin, à Houna. J'avais cru comprendre que c'était l'une de ses amies. Moi, je ne suis personne, je suis simplement la pâle copie de Dahlia Simmons « Euh... Tyren ? ». Une voix trop tressaillante pour paraître confiante et forte. Je passe la main dans mes cheveux, mal à l'aise, consciente d'être là, à nouveau, avec les souvenirs qui m'envahissent. Il étire le cou pour voir que c'est moi, à l'entrée, son regard est tellement intense que je me sens mise à nu. Je prends quelques secondes pour tenter de maîtriser mes émotions « J'ai oublié un truc dans.. lorsque.. la dernière fois. La salle de bain. Je peux y aller ? » .
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J. Tyren Harper
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MessageSujet: Re: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptySam 6 Mar - 12:00


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Qu’est-ce que j’vais foutre, là ? Qu’est-ce que j’vais foutre si Houna reste toute la journée à la maison et que je… Putain. Soit je suis entrain de rêver et je vais bientôt me réveiller, soit je suis vraiment entrain de voir Jaelyn dans le seuil de l’entrée qui me demande si elle peut aller chercher un truc dans la salle de bains. Évidemment qu’elle peut, tout ce qui était à Dalhia est à elle aussi, maintenant. Logiquement. De toute façon, qu’est-ce qui est logique ? Rien du tout, rien n’va bien, rien n’a plus de sens. À quoi bon s’acharner sur des trucs auxquels on tient quand on sait que ça finira par s’en voler un jour ? Y’a jamais personne qui a pu répondre à mes interrogations sur la vie en général… Cette chienne de vie qui nous baise par tous les moyens possibles et nécessaires qu’elle a. Ensuite, on doit subir, et quand on subit on souffre mais tout le monde s’en fout, parce que tout le monde souffre pas comme on souffre, et tout le monde se doute pas qu’on vient de perdre une personne cher, et… D’la merde, j’en ai marre de cette souffrance. Elle me démange à l’intérieur comme si j’étais un animal captif dans une cage et ça me rend dingue, merde. « Ouais, bien sûr. » Jaelyn m’donne pas envie d’être méchant. Elle m’donne envie d’me soigner et d’revenir le mec que j’étais avant, mais c’impossible, surtout avec c’qu’on a fait dernièrement, et c’qui risque de m’arriver dans le futur. J’dis pas que j’vois tout en négatif, parce que c’est faux… J’dis que j’me vois mal me rétablir rapidement et pouvoir faire rire et surtout rire. J’sais pas, j’suis con, faible, et j’arrive pas à assumer mes conneries du moment. J’me trouve stupide d’imposer ça à Jaelyn, surtout qu’elle a rien fait pour mériter ça. Quoi que moi non plus, mais j’dois certainement pas avoir été un bon gars tout l’temps, c’qui fait que maintenant j’paye pour toutes les sottises que j’ai accumulé au cours des années, et que Jaelyn aussi doit payer. C’est de la fucking merde, moi j’dis. « Attends, Jaelyn. »

Je marche jusqu’à la salle de bains, où elle est déjà. Elle est entrain de chercher un truc qu’elle semble avoir perdu, mais j’sais pas c’est quoi donc j’peux pas l’aider à le chercher. « Tu cherches quoi exactement ? » J’suis accoté sur le seuil de la porte de la salle de bains. J’sais pas pourquoi c’maintenant qu’elle réapparaît. Ça faisait deux semaines, 3 jours et 16h30 qu’on s’était pas vu, pourquoi elle veut changer ça maintenant ? Ça me fait chier, parce qu’elle m’fait recommencer c’que j’avais entamé et que j’vais être retenté par le vice. Le vice qu’elle allume en moi et qui me brûle comme un feu déchaîné brûlerait une forêt. J’suis qu’un sale vicieux en manque de tout. En manque de Dalhia, en manque de Jaelyn, en manque d’amour, en manque de n’importe quoi. C’est trop horrible d’être dans ma tête maintenant parce que y’a un flot de mauvais trucs qui passent, et y’a un flot de confusion extrême qui m’assaillit en ce moment-même. « Jae… Qu’est-ce que tu fais vraiment ici ? Après deux semaines et demi… Presqu’et-demi. Sérieux ? » J’soupire, j’passe ma main dans mon visage. J’sais pas quoi faire quand elle est autour d’moi. J’sais pas quoi lui dire, par contre j’veux pas lui faire des reproches. J’veux pas qu’on s’embrouille parce qu’elle doit être la seule personne qui peut m’faire sentir mieux ces temps-ci, même si on doit s’éviter pour notre santé mentale. On s’en fout, si on fait pas d’gaffes on apprend jamais rien. J’ai choisi d’en faire, malgré l’fait que j’sache que ce soit mal… Mais c’est plus fort que moi, y’a des pulsions qu’on peut tout simplement pas contrôler.
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I. Jaelyn Simmons

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MessageSujet: Re: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptyDim 7 Mar - 8:09


    Ça me prend un temps fou avant de prendre conscience que je suis bel et bien là, devant Tyren, alors que je suis incapable de me regarder dans un miroir sans fondre en larmes ou vivre une intense crise de panique en pensant à la dernière fois que l'on s'est vu. C'est idiot, ça fait pourtant des jours que j'essayais de me faire à l'idée que je finirais bien un jour par retomber sur lui, de toute façon. Je débarque sans prévenir, le choc semble rude pour lui aussi, ça se comprend. Je voudrais sincèrement lui adresser un sourire, même léger, simplement pour lui montrer que l'on peut passer par-dessus notre « dérapage », mais non, parce que je ne peux me résoudre à oublier la troublante sensation que j'ai ressenti dans ses bras. C'est idiot, et même d'un abject mauvais goût, mais c'est vrai, je n'ai jamais vécu un moment aussi intense qu'à l'endroit même où je m'apprête à retourner. Lui avouer ? Jamais, jamais je pourrais faire ça, c'est tout simplement impossible. J'enlève mes souliers, sentant le rouge qui me monte aux pommettes, de plus en plus saillantes ces derniers temps, et je sens son regard pesant sur moi, me troublant par son intensité, est-il aussi retourné que moi, en ce moment même? Lui avouer que j'avais retiré une bague que Dahlia m'avait offerte à 17 ans, quand elle avait quitter la maison, me laissant toute seule avec ma mère avec qui je ne me suis pas entendu pour partir à l'aventure avec son copain de l'époque. Cette bague ne m'avait jamais quitté.. jusqu'il y a trois semaines. J'avale difficilement ma salive quand je passe devant lui, hésitant entre l'envie de me sauver à toute hâte ou de lui sauter dans les bras et de m'y blottir jusqu'à ce que mort s'en suive. Je hâte mon pas vers la salle de bain, où des effluves reconnaissables émergent jusqu'à mes narines, je tressaute, frissonne. Il sort de la douche, du moins, les parfums de l'endroit semblent me faire croire. Bon dieu de merde, j'ai bel et bien couché avec le fiancé de ma soeur jumelle, morte il y a un mois. Je m'immobilise, portant la main à mon cou, me regardant dans le miroir, exaspérée et écoeurée.

    J'allais encore m'acharner sur mon existence pitoyable qu'une voix m'en empêche, me tirant d'un endroit où je m'enferme trop souvent, ces derniers temps « Attends, Jaelyn » . Je m'active, ne voulant pas me faire prendre sur le fait. Je sais que Tyren a aussi cette fâcheuse tendance à s'en prendre à lui-même quand il pense à Dahlia, comme s'il aurait pu changer quelque chose au malheureux destin de ma soeur. Dire que j'ai cru longtemps que ce type était encore qu'une passade et que, comme tous les autres, elle finirait par s'en lasser. Dahlia avait un coeur d'artichaut, et avait un sérieux penchant pour les mauvais garçons. Je l'avais trouvé antipathique dès le départ, hautain et fier, arrogant et fêtard, rien qui ne parvienne à calmer les ardentes manières de ma jumelle à la base. Et pourtant, je m'étais rarement autant trompée, car ils en étaient venus à l'étape où ils s'imaginaient pouvoir se supporter éternellement, Dahlia et Tyren, vraiment. Ne pas les avoir vu ensemble, je n'y aurais pas cru, mais je les ai vu, sa manière d'agir avec lui, sa manière à lui de la regarder comme si elle était le plus merveilleux et précieux cadeau qu'on lui ait offert. Je tâte du bout des doigts près du lavabo, puis me retournant, figée, pour lui faire face. Tyren paraît troublé, plus pâle que d'habitude, je l'ai bel et bien pris au dépourvu « Tu cherches quoi exactement ? ». Ce serait ironique de nous voir à quatre pattes tous les deux au sol pour chercher, dans notre élan de passion, où j'avais bien pu foutre ce cadeau de ma soeur « Une bague. C'est un cadeau, j'y tiens énormément . Mentionner Dahlia, ce ne serait qu'amplifier le malaise. L'humidité de la pièce me fait suffoquer. Je soulève ma chevelure d'un bras, cherchant toujours des yeux à localiser mon bien. J'essaie tant bien que mal de ne pas ressentir le regard brûlant du jeune homme dans mon dos, parce que j'ai simplement envie de me retourner et de le lui rendre, peu importe les conséquences. J'étais anéantie. Impossible pour moi d'entretenir des pulsions aussi malsaines et autodestructrices, même si ça fait du bien d'avoir mal à autre chose que de ressentir ce vide dans ma poitrine que je ressens depuis que ma soeur est partie, comme si puisque je ne ressentais plus ses émotions à elle, je n'avais plus droit de ressentir, dans cette partie de moi, quoi que ce soit...

    « Jae… Qu’est-ce que tu fais vraiment ici ? Après deux semaines et demi… Presqu’et-demi. Sérieux ? ». J'avais pensé aussi que la bague n'était qu'une couverture pour me donner une raison de revenir, j'y avais songé, mais j'avais ignoré royalement. Je me souciais comment se portait Tyren, d'une part. Je me redresse, me détournant vers lui, le fixant sans ciller. Il semblait bien, mieux que la dernière fois, en tout cas. Je me demande pourquoi je suis la seule à ne pas être capable de regarder devant et qui fait encore du surplace, même un mois plus tard. Je passe la main dans mes cheveux, mordant l'intérieur de ma lèvre pour l'empêcher de trembler alors que je lui réponds « Je voulais savoir comment tu allais, et aussi retrouver ma bague, aussi idiot que ça puisse paraître ». J'ai l'impression d'être incroyablement ridicule, après tout, on était pas amis, lui et moi, on était rien d'autres que des naufragés qui subissent encore la perte de l'être qui comptait le plus pour nous. Je fais quelques pas dans sa direction que je vois, près du cadre de porte où il se tient, un objet briller. Je rayonne tant que j'oublie de regarder où je vais. Résultat: je tombe directement dans les bras de Tyren, qui absorbe assez bien le choc. Relevant la tête, innondée par l'odeur de son parfum, croisant son regard, j'ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort avant quelques secondes « Merde! ». C'est tout ce que je me retrouve à dire, un gros mot. Eh bah Jaelyn Simmons, +1 pour les manières, vraiment!
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J. Tyren Harper
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MessageSujet: Re: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptyDim 7 Mar - 10:41

De la méchanceté. De la méchanceté pure et simple, voilà c’que c’est. Le destin a pas le droit de faire sa pute et de m’envoyer Jaelyn tout droit dans la gueule sans que j’m’y attende. De la méchanceté, moi j’dis. J’ai mal au cœur, ça m’donne presqu’envie de vomir. Pas le fait qu’elle soit là, mais le fait que j’aie autant de mal à la voir en ce moment. J’peux pas supporter le fait qu’elle refusera certainement que j’la touche, et que j’pourrais pas l’enlacer non plus, ni avoir une conversation normale avec elle. Pleurer sur ses genoux, la regarder dans les yeux et lui dire qu’on finira par s’en remettre. C’qu’on a fait est pire que tout c’qu’on aurait pu faire à Dalhia, et même si elle était pas envie quand on l’a fait, c’est c’qui rend – je trouve – la chose encore plus ignoble. J’veux pas être un pourri d’connard comme Jae croyait que j’étais, quand j’sortais avec sa sœur. Avant, notre relation c’était même pas une vraie relation. D’amitié, je parle. Elle me faisait toujours clairement comprendre que j’étais indésirable, et elle me disait toujours d’faire attention à sa sœur sinon ça risquerait de mal aller pour moi. Regardez où on en est aujourd’hui, et dites-moi où est l’erreur… J’en ai ma claque, sérieux. J’en ai ma claque de me rabaisser chaque fois que j’me regarde dans le miroir et j’vois le zombie que j’suis devenu. J’ai plus de couleur sur ma peau. J’suis passé de beige à blanc, complètement. Même chose pour Jae, et ça m’fait encore plus de peine de la voir comme ça parce que j’sais que j’contribue un peu à l’effet que ça a sur elle. J’sais qu’elle est perdue depuis un mois, et moi aussi. J’sais qu’elle a plus envie de rien, et moi non plus. Le seul truc dont j’ai encore envie aujourd’hui, c’est elle, et c’est même pas pour les bonnes raisons. C’parce que j’suis égoïste et que j’refuse de m’avouer que j’ai perdu la fille que je chérissais comme la prunelle de mes yeux à cause d’un accident aussi stupide. La fille avec qui je me disputais rarement parce qu’on était d’accord sur presque tout et avec qui j’avais des putains de plans d’avenir magnifiques. Ça me fait tellement chier d’avoir perdu tout ça en même temps. Dans ma tête, c’était fichtrement clair. On s’mariait, on terminait nos études, on avait nos enfants, elle décidait si oui ou non elle continuait de travailler. On allait vieillir ensemble, voir nos enfants grandir en santé – fuck la maladie – et les voir nous remercier plus tard d’avoir été là tout au long de leur vie, et d’pas les avoir fait faire n’importe quoi comme la plupart des parents font avec leurs enfants aujourd’hui. Fucking shit, j’ai perdu tout ça, tout ça d’un coup, et j’regrette. J’regrette que ce soit elle qui ait été la victime, parce que si ça avait été quelqu’un d’autre, j’m’en serais foutu, complètement. J’suis d’un égoïsme, putain d’merde, ça m’donne encore plus envie de vomir…

J’regarde Jaelyn se pencher et chercher un objet qu’elle définit comme un cadeau important pour elle. J’paris que c’est la bague que Dalhia lui a offerte quand elles avaient 17 ans. Elle m’en a parlé, de cette fameuse bague. Et quand j’voyais Jaelyn j’la voyais. Elle brillait de tous ses éclats et Dalhia souriait chaque fois qu’elle remarquait que Jaelyn s’en séparait pas. Elle lui reprochait parfois même de jamais l’enlever pour laisser respirer son doigt. Jae lui répondait toujours qu’elle l’enlèverait jamais, parce qu’elle représentait beaucoup trop pour elle, et que quoi qu’il arrive entre elle, elle l’aurait sur elle tout le temps. C’plus le cas, apparemment. La dernière fois que Jaelyn et moi on s’est vu, j’ai bien remarqué qu’elle avait plus la bague. Parce que j’avais entremêlé nos doigts dans la douche, et que j’sentais pas la petite bosse qu’elle faisait d’habitude. J’me suis senti mal, mais ça m’a pas empêché de continuer de gaffer comme un connard de première qui pense à rien d’autre que sa queue. Ou pire, qui pense avec sa queue. Qu’est-ce que j’donnerais pas pour revenir dans le passé et effacer mes erreurs ? Qu’est-ce que j’donnerais pas pour que Dalhia puisse être celle qui se trouve dans la salle de bains et que j’puisse lui faire l’amour en lui disant que j’l’aimerais pour le restant d’mes jours de malheur sur cette Terre maudite. Fuck, je me plains. Je me plains et pourtant c’est moi qui cause le malheur que j’ressens maintenant. C’est ma faute si j’me sens si misérable… « Si c’est la bague que tu cherches, elle doit sûrement pas être très loin. » Si je l’aide à la chercher, ça me fera trop de mal en la voyant, parce que j’saurais pourquoi Jaelyn l’a enlevé, et que je sais ce que représente cette bague à ses yeux. Jae finit par me dire pourquoi elle est vraiment là, et j’devrais pas m’en étonner, sauf que c’est le cas… J’y croirais presque, qu’elle se soucie de moi, même si elle a su me démontrer le contraire pendant deux semaines, trois jours, 16h34 minutes. « Ah bon ? Donc durant les deux semaines que t’as passé à m’esquiver j’aurais pu avoir un truc et ça t’aurait pas intéressé ? » Elle répond pas, pas encore. Elle est absorbée par quelque chose d’autre, sûrement plus important que le monologue que je viens de faire. Elle a le regard rivé sur un truc, et si j’en crois son expression, c’est la bague. Cette bague… Elle s’en approche, mais a l’air dans la lune et en deux temps trois mouvements, elle s’enfarge et me tombe dans les bras. Qu’est-ce que j’disais ? Que c’était de la méchanceté, non ? J’avais raison. Elle relève la tête et prononce un « Merde ! » gracieux avant que j’essaie de la redresser. En fait non, j’essaie pas. J’veux la garder dans mes bras pendant que j’peux. J’veux qu’elle comprenne quel effet ça fait de se retrouver juste devant elle, dans cette position exacte, et de savoir que l’homme qui la tient est entrain de perdre tous ses moyens. Que cet homme devient fou au fur et à mesure que les secondes passent. Que cet homme est… « Faut dire que t’as jamais été très adroite. » dis-je en essayant d’échapper un rire étouffé. Je foire, ça fonctionne pas. j’peux juste pas prétendre que la situation est drôle tandis qu’on sait tous les deux que c’est pas le cas.

Je serre Jaelyn dans mes bras, et je descends mes mains jusqu’à sa taille et je sens ses bras se dégager peu à peu. Pour le moment, on est figés. Je sais pas si elle veut me gifler, je sais pas si elle veut m’embrasser. Je sais pas si elle veut juste m’enlacer, mais j’ai plutôt envie qu’on se couche, qu’on dorme et que demain on se réveille en voyant que tout ça, c’est une saloperie de cauchemar.
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I. Jaelyn Simmons

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MessageSujet: Re: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptyDim 7 Mar - 20:04


    De toutes les personnes auxquelles j'aurais pu tenter de me raccrocher pour ne pas me noyer, c'est sur lui que ça a tombé. Ça fait mal rien que de le regarder, parce que de croiser son regard, ça me rappelle ce qu'on a fait, la première fois, au salon funéraire, la seconde, dans l'endroit même où on se trouve en même temps. Je n'ai qu'à poser les yeux sur un objet pour me rappeler qu'il m'a heurté la jambe dans notre course jusqu'à la douche, mon dos contre le miroir glacé, frissonnant de plaisir, alors qu'il embrassait mon omoplate dénudée. Nos vêtements tout près de la sortie de la douche, en ressortant, à bout de souffle, n'ayant plus d'énergie comme si on s'était donné comme ça ne nous était jamais arrivé à nous raccrocher l'un à l'autre, oubliant momentanément Dahlia Simmons et tout ce qui en a découlé. Me revoilà ici, vêtue cette fois, plus mince encore, plus pâle aussi. Je n'aurais jamais cru que la perte de ma soeur puisse me détruire à ce point-là, car oui, je l'aimais plus que tout, mais on ne se voyait plus très souvent. J'en voulais à Tyren aussi, pour ça, de la monopoliser et de la combler d'attention et d'amour, à un point tel qu'elle ne jugeait plus bon de venir rendre visite à la soeur moins étincelante. Elle savait pourtant que j'avais besoin d'elle, plus que tout, plus que n'importe quoi d'autre. Quand elle me manquait, je regardais ma bague ou bien je fixais mon regard dans la glace, me concentrant sur les minimes différences entre nos deux physiques. J'avais un petit doigt croche - sérieusement - parce que je me l'étais cassé quand j'étais gosse, alors qu'elle non. J'ai une silhouette plus frêle, car elle était plus en forme que moi, ainsi que des lèvres framboises, alors que les siennes rappelaient un rose plus belle, comme une enfant. Je replace légèrement le bas de ma robe, remontant discrètement mes collants, devenus trop grands. Ce n'est pas très nourrissant, des tonnes d'eau et des desserts au soya, à la longue. Mes doigts glissent doucement sur le robinet, le comptoir, où je décèle des produits lui appartenant. Les larmes me piquent les yeux, et dire qu'on a osé cracher sur sa mémoire ici même, chez elle, au beau milieu de ses affaires... ça me fait frissonner, et je croise les bras sur ma poitrine, me retournant vers Tyren qui semble retrouver l'usage de la parole.
    « Si c’est la bague que tu cherches, elle doit sûrement pas être très loin ». Je ne l'avais jamais enlevé avant cette journée, il y a deux semaines, quatre jours et quelques heures. Quand je croise son regard, je réalise qu'il sait de laquelle il s'agit. Ça me trouble et me frustre à la fois. À quel point me connaissait-il alors que je ne connaissais presque rien de lui? J'ignorerais même son nom de famille si ma soeur ne m'avait pas crier, un jour, « JE VAIS DEVENIR MADAME DAHLIA HARPER, C'EST PAS GÉNIAL ?!? ». Bien sûr que ça aurait été génial, je désirais plus que tout au monde que tu sois heureuse, peu importe dans les bras de qui, tant et aussi longtemps qu'il a conscience de la merveille qu'il tient dans ses bras. Je cherche désespérément à ne pas succomber à plonger mon regard dans ses yeux, car si je le fais, je ne pourrai plus rien faire pour m'échapper, la tension dans l'air, est-ce qu'il la sent autant que moi ? Ce besoin que je ressens à me laisser envelopper par ses bras, respirer son odeur, son parfum mêlé au tabac qu'il consomme ? Les larmes menacent de déborder de leur nid, mon dieu, comment je peux encore pouvoir pleurer après toute l'eau saline que j'ai versé ces derniers temps ? J'oublie momentanément mon problème de larmes quand j'apercevois un objet brillant tout près des jambes que je sais musclées de Tyren. Eh putain, ça recommence, il faut pas Jaelyn, il faut pas. Pense à autre chose, pense à Purdrey, tiens! J'avais fait un pas ou deux dans sa direction que j'entends « Ah bon ? Donc durant les deux semaines que t’as passé à m’esquiver j’aurais pu avoir un truc et ça t’aurait pas intéressé ? ». Je me fige, abasourdie. Les tissus collent à ma peau, je passe la main dans mes cheveux pour leur éviter de coller sur l'humidité de ma peau à cause de celle qui règne dans la salle de bain. M'arrangeant pour croiser son regard, je lui dis, sur un ton sans équivoque « Parce que tu aurais voulu que je passe vérifier l'étendu des dégâts, Tyren, vraiment ? ». Moi, j'ai été le fantôme de ce que je suis devenu pendant au moins trois jours, sortant de mon état catatonique que lorsque j'avais Purdrey au bout du fil. Et encore, elle s'inquiétait tellement pour moi, mon dieu, comment je peux faire un truc pareil, me passer d'une personne qui m'aime vraiment pour le fiancé de ma soeur défunte? Je suis un monstre, rien de moins...

    « Faut dire que t’as jamais été très adroite... ». Je l'entends tenter de rire, essayer, car c'est un échec cuisant. Pourtant, je préfère ça, ça montre au moins que je ne suis pas la seule à me contenir et à tenter de ne pas me laisser aller à mes désirs primitifs de m'accrocher à lui sans penser à rien. Mon coeur bat tellement fort, j'ai l'impression qu'il cherche à sortir de son caveau, est-ce que Tyren l'entend ? J'espère tellement, mais alors tellement que non. Je ne veux pas qu'il sache qu'il me met dans un état pareil, que mon corps s'est enflammé à la seconde même où il a posé les doigts sur moi, que ses paumes glissent jusqu'à mes hanches, que tout mon corps tremble, alors que j'essaie de résister, désespérément, de me raccrocher à quelque chose. Je pense, j'essaie du moins, de penser à Dahlia. Ça me refroidit, l'effet d'un poignard dans le coeur, et je trouve la force de le faire reculer, me lâcher, mais l'image s'effrite doucement, et alors je suis prise de remords et d'un désir puissant qui me fait frissonner. Je relève la tête, je serre entre mes doigts son t-shirt, au niveau du torse, et le tissu crisse sous mes doigts. Il semble perdu, presque autant que moi, alors je me lève sur le pointe des pieds et, sous le coup de l'impulsion, je prends possession de ses lèvres, sans douceur aucune, simplement parce que je ne pouvais plus me résigner à la violence nécessaire à me contenir. C'est à ce moment-là que les larmes débordent et que ça glisse sur mes joues, s'accrochant parfois à la peau de Tyren, alors que je me calle contre lui en l'embrassant. Il est ma bouée, la seule chose qui me tient la tête hors de l'eau et m'empêche de me noyer, que je le veuille ou non, et pour l'instant, ce n'est pas le temps de ramer, mais de dériver doucement, en sachant pertinemment le châtiment qui nous attend. La prise de conscience risque d'être douloureuse, tôt ou tard...
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J. Tyren Harper
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MessageSujet: Re: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptyMer 24 Mar - 8:26

Le flot d’émotion qui me parcourt en ce moment est assez fort, trop fort pour que je mette mot sur chacune de ces émotions. Je sais que ça me le fait à longueur de temps, je sais plus comment réagir, à rien du tout. Je sais pas comment gérer, je sais plus comment sourire, je sais même plus comment pas prendre des stupides remarques de travers. Ça me gave, et ça me le fait depuis bien trop longtemps. Y’a des gens que j’entends bien dire que j’devrais passer à autre chose quand j’ose sortir de mon appartement et que j’ose montrer mon visage dehors. Qu’ils se foutent à ma place, voir si c’est toujours aussi intéressant d’en parler sans savoir, les enfoirés. J’peux juste pas croire que j’me sois laissé faire, juste comme ça, sans même essayer de juste… répliquer ? J’veux dire, le destin est une pute, et tout le monde le sait, mais quand on accepte de jouer aux jeux par lesquels on doit passer pour pouvoir tourner la page et commencer un nouveau truc, c’est qu’on se laisse baiser de tous les sens. Quand on ose chialer que c’est le cas, on se rend jamais compte que c’nous qui avons causé – parfois – les malheurs qui nous tombent dessus. J’finirais par m’en remettre, d’avoir perdu mon ange, mais pas maintenant, parce que j’en ai pas envie. Certainement pas avec sa jumelle dans les parages, parce que c’est tout simplement impossible. J’me suis dit, ce dernier mois, que si j’me laissais avoir du plaisir, si j’me laissais sourire, si j’me laissais faire, je la trahissais, et le pire dans tout ça c’est que j’prenais plaisir à faire des trucs que j’oserais pas faire… Coucher avec ma meilleure amie, pas envisageable en je sais plus trop combien d’années de connaissance. Coucher avec la jumelle de ma fiancée, même décédée, encore moins envisageable, vu la manière dont elle me regarde quand j’étais avec Dalhia. J’sais bien que je l’ai gonflé pendant longtemps, et j’sais aussi que c’était carrément stupide de ma part de l’avoir embrassé dans cette foutue salle funéraire. Putain de merde, je suis un imbécile doublé d’un égoïste minable… mais… pourquoi Jaelyn m’a pas repoussé ? Pourquoi elle m’a laissé faire ? J’trouve ça injuste, parce que même si on se sent tous les deux comme de la merde, j’suis pire qu’elle. Mais apparemment aujourd’hui, les choses changent, parce que c’est pas moi qui fais le premier pas, c’est elle… « Arrête, Jae. Putain non… Non. J’peux pas, j’veux pas, je… » Je l’arrête, et je me retourne, me penchant presque. Je peux pas la regarder, je vais succomber de nouveau, et j’lui ferais… ce qu’on a fait y’a deux semaines de nouveau. Je peux pas appeler ça « l’amour », je sais pas ce que c’est, et je sais pas encore ce que ça veut dire.

Elle est là, moi aussi, et on s’adonne au plaisir charnel qui devrait nous être interdit. Pathétique, surtout venant de ma part, mais qu’est-ce que j’y peux ? J’suis un mec, même en deuil y’a une partie de moi qui va se poser des questions sur cette partie de ma vie qui est devenue si sombre, le sexe. Merde, fuck… Je mets mes deux mains sur ma tête, et tout est silencieux. J’entends pas les bruits que j’entends d’habitude… Ceux de dehors, ceux qui me rappellent que y’a un monde derrière mes fenêtres, ceux qui me rappellent que j’suis encore vivant, alors qu’une personne aussi innocente que Dalhia est morte et qu’elle aura plus jamais droit à tout ça. Le bruit des voitures qui défilent la nuit, le bruit des voitures de polices qui suivent les criminels. Le chant des oiseaux le matin, le réveil qui sonne et qui me donne envie de le jeter sur le mur chaque fois… ce que j’ai pas manqué de faire à chaque occasion qui s’est offerte à moi dernièrement. Devrais-je quand même mentionner que ma chambre est dans un tel bordel que je sais pas où mettre les pieds pour pas piétiner sur quelque chose ? Ça doit sûrement être pour ça qu’on l’a fait dans la douche, avec Jae. Pf, j’me trouve con, et mal propre pour ma chambre, mais je m’en fous. J’me mords la lèvre, en pensant à ce tout ce qui pourrait arriver si Jaelyn venait pas à l’instant de mettre ses mains dans mon dos, et de les passer ensuite sur mon torse. Je me hais, est-ce que je la hais aussi ? J’sais pas, je sais plus ? Je ferme les yeux, soupire, et essaie de prendre une grande respiration. Échec absolu, parce que j’enlève ses mains de mon torse et me retourne brusquement. Si j’étais un petit con émotif, j’en pleurerais sûrement de rage, mais c’est pas le cas, bien que le taux de rage que je contiens en ce moment soit fort. Je tire violemment Jaelyn vers moi, passant mes mains sur son visage, aussi doux que de la soie. Je prends possession de ses lèvres en les mordillant, puis en entremêlant nos langues de manière à ce qu’on perde notre souffle rapidement. Qu’est-ce que ça peut être bon, d’être mauvais !

Plaçant mes mains sur ses hanches, je nous entraîne hors de la salle de bains. Elle a beau être la seule partie ordonnée de l’appartement, je peux pas y rester. J’nous dirige lentement vers la cuisine, l’endroit où je passais un peu de temps le soir avec Dalhia, parce qu’on voulait déjà essayer de se représenter nos enfants assis à table avec nous. On y mangeait et quand on recevait, on se comportait en couple marié et tout. C’était un jeu marrant, surtout quand nos invités partaient et qu’on se retrouvait seuls de nouveau. On se complétait, on passait la nuit à faire l’amour et quand on devait partir travailler on se lamentait sur notre sort, se plaignant d’être fatigués. On allait même jusqu’à appeler nos travails pour dire qu’on était malade et qu’on avait besoin d’une journée… une journée en tête à tête avec l’autre, et une journée qui se finissait souvent comme celle d’avant. Putain c’était tellement bien de pouvoir se dire que personne découvrirait nos secrets, et quand les gens venaient sonner et qu’on voulait pas répondre, on fermait nos portables et on faisait aucun bruit pour pas se faire repérer, comme des gamins qui jouent à cache-cache… C’est nul et sans avenu de penser à Dalhia quand c’est Jaelyn que je m’apprête à prendre, sur ce même comptoir où j’ai autre fois pris Dalhia, et ce bordel de comptoir qui m’a procuré l’une des meilleures fois de toute ma satanée vie. Mais encore une fois j’peux foutre ça sur le compte de la folie et me dire qu’en ce moment vu que mes idées sont pas claires j’peux faire n’importe quoi et n’pas assumer les conséquences jusqu’à temps qu’elles me frappent en plein visage, comme les pétasses qu’elles sont. Et si par malchance Jaelyn tombait enceinte ? J’sais pas, l’enfant ressemblerait à Dalhia aussi, et ce serait autant bon que mauvais. J’parle crack, j’ai pas besoin de réfléchir, j’ai besoin de me laisser aller et de me noyer dans les plaisirs complètement malhonnêtes que Jaelyn s’apprête à m’offrir. Je la prends sauvagement et la dépose sur le comptoir, enlevant par ‘inadvertance’ mon chandail et le lançant encore par inadvertance, plus loin. Je fais attention à ce qu’elle heurte pas sa tête contre les armoires en bois, j’ai pas envie qu’elle tombe sans connaissance parce que même si le téléphone est accroché sur le mur, j’pourrais pas supporter la vue d’une fille inconsciente. J’pourrais pas supporter la vue de Jaelyn inconsciente, ça me rappellerait le soir où j’ai dû identifier le corps de ma chérie, et ça me tuerait, littéralement. J’peux même pas voir quelqu’un qui dort, bordel…

Quelques vêtements à elle se sont magiquement envolés. Ses chaussures éparpillées quelque part sur le petit chemin entre la salle de bains et la cuisine. Même chose pour moi, sans les chaussures. M’reste plus que mon boxer, et lui reste plus qu’un chandail, avant que je découvre sa peau blanche, trop blanche, douce et froide, presque glacée. J’ai tellement chaud que ça me rafraîchit, j’approche encore mon corps du sien, creusant un chemin jusqu’à sa nuque avec mes mains et la regardant dans les yeux. J’reprends mon souffle lentement, et je pose mon front contre le sien, fermant les yeux. Je descends mes mains, et les passe sous son chandail, lentement. Elle frissonne, et je ressens la fragilité présente de son corps magnifiquement sculpté. Je le lève, tout en profitant un max de l’emplacement de mes mains, avant de le retirer complètement, et de l’embrasser dans le cou, descendant jusqu’à son omoplate, et finissant sur le haut de sa poitrine. Ses jambes s’entre-ouvrent un peu plus et ses mains entourent mon cou. « C’est mal ce qu’on fait, et tu le sais… Pourquoi donc continuer ? »
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I. Jaelyn Simmons

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MessageSujet: Re: We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥   We shouldn't do that anymore, it's wrong... feat; Jaelyn ♥ EmptyMer 31 Mar - 6:54


    « Arrête, Jae. Putain non… Non. J’peux pas, j’veux pas, je… ». Mon coeur se serre, explose de l'intérieur, j'ai l'impression que mes viscères vont éclabousser le mur, mais non, ça, c'est le reste de fierté qui me restait. Le reste de dignité baigne entre le gros intestin et la rate sur le sol. J'ai la tête qui me tourne, j'ai mal à absolument tout mon corps, du petit orteil à mon genou, de mon coude à ma tête. C'est horrible de se faire répéter à voix haute ce que la conscience me soufflait déjà tout bas. Je reste immobile, figée, quand Tyren se retourne. Ça me met quelques secondes avant de reprendre possession de mon corps, y ressentant la colère, la rancoeur, l'horreur et le dégoût si profondément que c'est tout juste si la bile ne vient pas me brûler les lèvres. Je porte la main à mon cou, j'ai une boule dans ma gorge qui m'étouffe et les yeux qui piquent, les larmes menacent de venir noyer de nouveau le parquet où j'ai abandonné ma fierté et j'ai laissé de côté tous mes principes et mes valeurs pour succomber à la luxure. Je n'arrive pas à y croire, je ne peux même pas me retourner, de peur de voir mon visage défiguré par la honte dans la glace. Je me grifferais au sang pour être aussi idiote, insensible, dégueulasse. Je recule légèrement, oubliant jusqu'à la présence de Tyren, même si je suis chez lui, dans l'appartement qu'il partageait avec Dahlia. Je me mords la lèvre si fort qu'un goût ferreux prend naissance dans ma bouche et me donne un haut-le-coeur, que je remballe aussitôt, ravalant le sang qui se mêle à ma salive, ajoutant simplement une couche de plus à ma décrépitude. Je me fais horreur, rien de moins. Si seulement il ne bloquait pas la porte, je partirais en courant, pour courir jusqu'à ne plus tenir et pour m'effondrer pour pleurer jusqu'à ce que je ne sois plus capable de verser une seule larme. Pleurer pour moi, pleurer pour ma soeur, pleurer pour mon existence merdique et ce que j'en fais. Je pose mes mains sur le comptoir, fixant le lavabo, y imaginant ma soeur s'y rincer le visage, balancer de l'eau au visage de Tyren, laver ses mains gracieuses, alors que les miennes sont rêches et qu'un de mes doigts est croche, parce que je me le suis cassée, gamine, alors qu'on faisait toutes les deux du patinage. Elle était bien meilleure que moi. Dahlia a toujours été meilleure dans tous les domaines, et pourtant, c'est moi qui lui survit. La vie est injuste, ma soeur aurait accompli tant de choses, remplissant le monde de sa bonne humeur, de sa vivacité et de ses paroles incessantes. Pour moi, c'est différent. Je n'ai pas attendu une semaine pour commettre la plus haute trahison. Je ne l'ai pas fait seule, mais j'aurais pu arrêter. J'aurais du tout arrêter, avant même que ça commence, ça m'éviterait - et à lui aussi - d'avoir honte de notre reflet.

    « Je... je devrais. J'aurais pas du venir, je... ». J'ai le temps de me redresser pour lui faire face, les yeux légèrement baissés, que je me fais surprendre par des mains puissantes qui m'attirent contre lui. Je reconnaîtrais la poigne entre mille - nouveau haut-le-coeur - et puis ses mains se posent fermement sur mon visage. Je n'ai d'autre choix que de croiser son regard, cherchant un moyen de sortir de là avant qu'il ne soit trop tard, du dégoût dans ses yeux, de l'horreur, de la pitié, n'importe quoi qui me fasse sortir de ma transe. Pourquoi est-ce que je suis incapable de lancer un « Non » ferme et définitif ? Pourquoi est-ce que je m'accroche au truc qui risque de me causer le plus de problème et aggraver mon deuil ? Je suis sado, ou quoi ? Ses lèvres prennent possession des miennes sans délicatesse, simplement comme s'il ne pouvait plus se retenir, passion et colère en torsades complètement folles, ahurissantes, envoûtantes. Je... non. Je ne peux pas, mais putain, pourquoi il m'embrasse comme ça ? Pourquoi je me sens vivante quand j'ai mal comme un chien alors que je suis nichée dans les bras du fiancé de ma jumelle qui vient de m'être enlevée par le Destin. Chienne de vie. Quand sa langue s'introduit entre mes lèvres, je succombe, un baiser, un seul, et je me tire, je me sauve, je m'élance loin de lui, loin de cette fièvre au corps qui me prend quand je suis à proximité de Tyren Harper. Ayant perdu le contrôle de la situation, mon seul et unique baiser s'éternisant, demandant effort, oxygène et une dose d'acrobatisme pour éviter de me casser la gueule tandis qu'il m'attire ailleurs, m'entraînant loin de la salle de bain, des miroirs assassins, de ce sanctuaire qu'on a bafoué deux, trois fois plutôt qu'une, en une rencontre sous la douche. Un frisson me traverse, j'ignore si c'est le dégoût ou le plaisir qui est le plus intense en ce moment. J'ai bien peur que mes fesses risquent de se rappeler encore longtemps de la sauvagerie des déplacements de Tyren, tellement différent de la douceur de Purdrey, de ses longs cheveux ébènes, de son teint basané et la finesse de ses traits, son corps et ses manières. Comment je peux être attirée par deux si flagrants opposés ? Attirance incestueuse, c'est ça qu'il y a, entre Tyren et moi. L'inceste nous tuera. On ne partage pas le même sang, mais il a offert un jonc de promesse à ma jumelle. C'est tout comme, puisque je semble en bonne voie de succomber de nouveau à la bestialité de mon beau-frère...

    J'ai les yeux rivés dans les siens. J'ai envie de dire non, mon corps hurle oui. Je me fais trahir par mon propre corps, c'est peu dire à quel point je suis tombée bas. Si par malheur je dépose les yeux sur son torse découpé au scalpel - folie de gym pendant les premiers jours de deuil qui ne semblent pas s'être estompées, vu l'amélioration ( est-ce possible ? ) de sa physiologie depuis la dernière fois - je suis foutue, j'aurai envie pour mourir de poser les mains sur son ventre, les remonter doucement en caressant du bout des doigts ses abdominaux, remontant sur ses pectauraux jusqu'à ce qu'ils me les prennent en lâchant un léger grognement parce que je l'excite trop. C'est horrible que je sache ça. Putain, il y a un mois, il s'apprêtait à demander la main de ma soeur, lui faire des gosses et l'aimer jusqu'à la fin des temps. Ma soeur aurait eu le happy ending qu'elle méritait, et j'aurais continué de croire que ce type ne la méritait pas, car personne n'était à la hauteur de Dahlia Simmons, point barre. Je frissonne, de froid, cette fois. Tyren m'a retiré ma robe, et me voilà en haut et bas Cosabella noir jais, ce qui me fait paraître plus mince, plus émaciée et plus ivoire que jamais. Honnêtement, je n'avais pas prévu me déshabiller aujourd'hui. Le regard que posait sur moi Tyren me mettait mal à l'aise, d'où mes tortillements sur le comptoir de cuisine. Ses mains glissent le long de mes jambes, tandis qu'il se place entre, à ma hauteur, alors que mon coeur bat comme un dingue dans ma poitrine. Je tressaillis quand ses mains se posent au creux de ma nuque, son regard croisant le mien. Ses lèvres se déposent sur ma peau fraîche - j'ai toujours l'épiderme glacée - et lentement, malgré mes protestations intérieures, mes mains se posent doucement sur ses épaules, ciselées, jusqu'à son cou. Je tremble, je le sais, je le sens, mes doigts s'agitent involontairement dans son cou « C’est mal ce qu’on fait, et tu le sais… Pourquoi donc continuer ? ». Je mords ma lèvre inférieure, ramenant rapidement mes mains pour les croiser sur ma poitrine, comme un enfant prise en faute. J'hausse les épaules, il n'y a pas de raison. Je ne peux pas répondre à ça, lui, connait-il la réponse à ce questionnement qui me ronge, la culpabilité est comme un acide qui me gruge de l'intérieur « Je suis comme sa doublure, ne t'en veut pas, j'y suis habituée. Vivre dans l'ombre de ma soeur, c'est mieux que ne pas vivre du tout, non ? ». Ça y est, j'ai l'air plus fragile et conne que jamais. Quoique, ça lui coupera peut-être l'envie de se taper la petite soeur de ce que je connaissais de plus proche de la perfection incarnée ?
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