Cap ou pas cap de ne pas avoir peur ? Pas cap. Ca faisait si longtemps que je voulais la revoir. Elle avait été ma meilleure amie pendant tant d'années. Un simple jeu nous avait tant unis. L'amitié qui nous liait était vraiment forte. Mais l'amour, comme souvent avait tout détruit, tout. J'avais été un vrai boulet, je l'admets, mais je ne m'attendais vraiment pas à la perdre pendant plus de deux ans. Parce que j'avais dit « Cap » au seul moment où je ne devais pas, parce qu'elle m'aimait et que moi je ne savais pas, je lui avais dit que j'étais cap de l'embrasser. Ce simple mot avait tout brisé par ma faute, j'avais pas su lui dire les mots ni faire agir comme il le fallait. Je le regrettais tellement aujourd'hui. Mais voilà, on a dû continuer nos vies et nous ne nous sommes jamais croisés depuis. Il a fallu deux ans pour qu'on se croise dans la rue. Deux ans pour que je puisse lui proposer un rendez-vous pour reparler. Quel lieu avais-je choisi ? Bien évidemment le bon vieux Starbucks Coffee où on avait tant parlé dans le passé, où on avait ri, où on avait été tellement proches. J'y rentrais désormais à nouveau avec l'espoir que tout soit comme avant, mais en même temps, j'avais peur, peur qu'elle ne vienne pas, peur de me prendre un lapin, peur de souffrir. Elle avait été si importante pour moi. Même à travers notre jeu nous étions parfois sérieux, c'était avec ça que nous prenions des décisions importantes. C'est grâce à ce jeu que je me suis lancé en quittant mes études, mais elle n'avait pas été là pour me poser la fameuse question, je l'avais pensé dans ma tête en regrettant de n'avoir pas su la garder près de moi. Je ne pouvais cesser de penser à tout ça pendant que j'étais adossé à cette table où je m'étais installé au Starbucks. Je fixais la porte d'un air captivé en espérant qu'elle entrerait. Les filles qui passaient me faisaient parfois des petits clins d'oeil, comme des propositions, mais je ne les regardais pas vraiment, je restais fixé sur la porte que je voulais voir ouvrir par cette brune. Et si je n'étais pas à la hauteur de ce rendez-vous ? Et si je la décevais à nouveau ? Et si elle était encore amoureuse de moi ? Et si j'avais tellement peur parce que c'était la même de mon côté. Rah quel imbécile je suis à ne pas savoir me décider, à ne pas savoir ne pas avoir peur. En même temps, elle était en retard, j'étais arrivé pile à l'heure du rendez-vous, puisque j'avais longtemps hésité à venir à cause de cette fichue trouille. J'avais pris une bonne douche après avoir mangé en sortant du boulot et j'avais enfilé mon meilleur jean avec le t-shirt qu'elle m'avait toujours dit qu'elle adorait. La porte s'ouvrit alors et mon sourire s'agrandit. Je le savais au fond de moi, et le soleil avait laissé présager une très bonne journée. La peur avait tout caché...

I FORGIVE BUT I DO NOT FORGET ..



J’ai toujours été et je suis toujours de cap de tout dans ma vie si vous me croyiez pas vous pouvez aller demander à Maël . Vous devez sans doute vous dire c’est qui celui-là ? Lui c’est mon meilleur ami et l’homme que j’aime ou tout du moins il était mon meilleur ami . J’ai passer une partie de mon enfance et toute mon adolescence avec ce garçon et on avait un jeu entre nous . « Cap ou pas cap ? » . Le but du jeu ? On ce passe une boîte en lançant un gage une fois le gage fait celui qui a la boîte lance un gage a l’autre ect .. Grâce à ce jeu nous sommes tout de suite devenue les meilleurs amis du monde et au final j’ai fini par tomber amoureuse . En même temps comment résister ? Maël c’est le beau gosse par excellence mais aussi le gars attentionné et protecteur que toutes les filles recherche . Il est en quelque sorte mon prince charmant mais le rêve ne dura qu’un temps .. C’était il y a désormais deux ans . C’était à moi de lancer le gage et en folle amoureuse que j’étais je lui demande s’il est cap de m’embrasser ce qu’il fait en ne pensant qu’au jeu . Pour lui ce n’était qu’un simple pari alors que moi je venais de lui faire comprendre que je suis amoureuse de lui et que je veux plus que ce stupide jeu entre nous . Maël n’a pas compris il m’a lancer un gage et le lendemain je lui demandais d’être cap de ne pas me voir pendant deux ans . Ce jours là je suis partie ma boîte dans les mains et le souvenir de son regard triste en tête . Je ne l’ai jamais revu ! En deux ans il a disparu de ma vie . Parfois je retourne dans le quartier où on a grandi , il m’arrive de passer des heures au Starbucks ou on avait l’habitude de ce rejoindre , mais jamais je ne le vois . Jusqu’à hier .. J’étais dans la rue comme chaque jours de beau temps afin de prendre quelques photos pour la prochaine exposition que je dois faire . Et c’est là qu’a travers mon objectif je l’aperçois . Il est assis sur un banc entrain de regarder les gens qui passent tout en profitant du soleil . Je commence à reculer lorsqu’il se lève brusquement et viens vers moi ..

C’était hier et aujourd’hui j’ai rendez-vous avec lui dans notre café . Cela fait désormais une vingtaine de minute que je suis assise sur le trottoir en face du Starbucks . Je l’ai vu arriver et je me suis mise à paniquée . Cela fait deux ans que je ne l’ai pas vu . Deux ans que je me demande ce qu’il devient , comment il va et là d’un seul coup j’ai rendez-vous avec lui . Qu’est-ce qu’on allait bien pouvoir ce dire ? Parler comme avant , comme si de rien n’était ? Franchement ça m’étonnerait et je n’en serais pas capable . Mes yeux lâche la vitrine du café pour ce poser sur la boîte qui est posée entre mes jambes . Je me suis sentie obligée de l’amener . Au fond de moi-même je suis persuader que le jeu va reprendre dès que je vais mettre les pieds dans ce café . J’observe encore la vitrine et finit par me lever . Je traverse la rue et finis par entrer . Un instant mes yeux s’habitue à la faible lueur de l’endroit et tout de suite je l’aperçois . Il a un sourire sur les lèvres et il porte le tee-shirt que j’aime tant . Cela fait deux secondes que je le regarde et je suis déjà retombée amoureuse de lui . Pourtant je n’ai pas envie de lui montrer , je veux pas qu’il sache . Il ma fait tellement de mal en deux ans que je ne sais même plus quoi faire face à lui .. Je m’avance tout doucement , dans ma tête mes pensées se bousculent tellement que j’en ai presque mal au crâne . Il ne cesse de me regarder avec son habituel sourire qui me fait craquer .. Je finis par poser la boîte sur la table et prends place dans un silence de mort . « Tu voulais me voir ? » lui dis-je sur un ton plutôt froid qui ne me ressemble pas du tout . Est-ce que je le déteste ? Non bien sûr que non ! Mais je veux simplement lui faire comprendre que j’ai eu mal .. Ne pas le voir pendant deux ans fut la pire des punitions . J’avais lancer le gage , mais pendant deux ans j’ai espérer qu’un jour il enfreint les règles pour revenir me voir . Il ne l’a jamais fait .. « Je te rends ta boîte .. Je pense qu’on n’en aura plus besoin désormais . » dis-je avec un certain tremblement dans la voix . Je suis à deux doigts de fondre en larme ..

Je crois que je n'avais jamais connu l'angoisse autant qu'aujourd'hui. Je ne savais trouver les bons mots qui je sortirais quand elle arriverait, je ne savais pas comment faire pour sauver au moins notre amitié. Comme un enfant, j'avais gâché une amitié, la plus précieuse que j'avais avec la fille la plus précieuse que je connaissais. Comme un enfant, parce que j'avais joué au lieu de comprendre son sérieux. Je n'ai jamais cessé de penser que je devais enfreindre cette fichue règle de ne pas la voir pendant deux ans, j'aurais du lui dire que je n'étais pas cap de le faire parce que je tenais trop à elle, mais j'avais compris pourquoi elle me l'avait dit. Je l'avais tellement fait souffrir, je m'étais tellement fait souffrir en même temps. Sa tristesse dans son regard, sa colère quand elle m'avait proposé ce dernier défi, j'avais peur de les revoir ce jour-là. Peur que tout reprenne exactement où ca c'était arrêté, et non un peu avant avant que tout ne parte en sucette. Je n'aurais jamais du l'embrasser, je n'aurais jamais dû le faire comme si c'était un jeu, j'aurais du lui dire que son amitié était trop importante pour moi. Aurais-je menti ? Je n'ai jamais su répondre à cette question. J'avais envie de l'embrasser quand elle me l'a demandé, mais je n'ai jamais su savoir si je l'aimais vraiment ou si c'était juste une petite pulsion qui arrive souvent. Je me rappelle à l'époque, j'étais un vrai coureur de jupons, mais j'avais fini par arrêter quand j'avais cru apercevoir quelque chose entre cette jeune demoiselle et moi, mais non, j'avais changé d'avis et je m'étais mis dans une relation sérieuse avec cette Lilly que j'avais plaqué deux mois avant le fameux baiser entre moi et Evan. Deux ans après, j'avais eu le courage d'aller voir Evan, deux ans après cette ânerie, j'avais su mettre un terme au défi. Le destin n'avait pas voulu nous réunir en deux ans, et j'avais eu envie que cela change, j'étais allé face au destin. Et elle entrait désormais, avec cette boite que je connaissais tant. J'espérais un peu qu'elle ne l'emmènerait pas d'ailleurs, mais tant pis. Peut-être que les défis reprendront, mais j'aurais voulu plutôt lui parler et éviter de devoir passer par des défis. Je n'avais pas regardé le trottoir d'en face, et donc n'avait pas vu cette silhouette fine et brune que j'aurais reconnu entre mille dans le passé, j'étais trop fixé sur cette fichue porte que ne voulait pas s'ouvrir avant cette seconde où mon sourire réapparut. Il y avait un sourire que seule elle me connaissait, ce sourire presque enfantin qui devait sans doute éclairé mon visage entier, tout comme le sien illuminait son doux visage. La voir s'avancer vers moi était digne d'un de ses grands rêves que je m'étais fait en deux ans. Mais son visage dur et ses paroles me firent un peu de mal. Mon sourire s'éteint un peu et je compris qu'il fallait que je m'excuse. "- Je suis tellement désolé Evan, je suis un tel crétin. Je n'ai pas su te dire tout ça, mais j'ai profité des deux ans que tu as proposé pour penser à ce que je te dirais. Tout ça est murement réfléchi, je n'aurais jamais dû faire le con, je n'aurais peut-être même jamais du t'embrasser, ou j'aurais au moins dû ne pas le faire pour un jeu. Tout ce que je sais, c'est que je n'aurais jamais dû faire en sorte de perdre ton amitié, car j'ai perdu une partie de moi ce jour-là, j'ai perdu ce jeu qui paraissait tellement stupide aux yeux des autres mais qui me permettait de faire face aux douleurs avec un simple CAP que tu me faisais dire, j'ai perdu cette personne si exceptionnelle qui me comprenait et savait poser les questions et donner les réponses quand il le fallait. Je t'ai perdu, et je l'ai tellement regretté. J'aurais tellement voulu que tout soit différent."J'avais peur que tous ces mots ne soient pas suffisants, et c'est alors qu'elle posa cette boîte sur la table. Elle me dit alors cette phrase qui était comme une fin définitive de notre amitié "- Premièrement, ce n'est pas simplement ma boite, mais bien notre boite, à tous les deux, celle qui nous a lié puis délié, et deuxièmement Je lui tendis la boîte et lui sourit faiblement S'il faut que cette boîte ne serve plus, accordons-lui au moyen une dernière partie : Cap ou pas cap de me pardonner même si j'ai été le pire des idiots ?"

Il me fallut plus de vingt minutes pour me décider à entrer dans ce foutu café . En vingt minutes j’eu le temps de voir Maël entrer et prendre place à une table . Heureusement lui il ne m’a pas vu . Je sais pas comment j’aurais gérer la situation s’il m’avait vu assise sur mon trottoir avec cette boîte . Je ne cesse de fixer l’entrée du Starbucks , mon esprit est ailleurs , a quelques années d’aujourd’hui . Je nous revoir entrain de faire les cons tout en sirotant des cafés . On venait très souvent ici et les serveuses on plusieurs fois étés victimes de nos différent gage . Je nous vois entrain de rire comme des enfants . Nous vivions dans l’insouciance et tout était parfait .. Rapidement je secoue la tête et finis par me lever . Les gens me regarde bizarrement en même temps je dois avoir une sale tête et puis ils se demandent sûrement ce que je fais assise par terre dans la rue . Mais je me fiche du regard des autres .. Je me lève et avance . Maintenant je sais qu’il faut absolument que j’aille le voir . Il faut que je lui parle . Deux ans de silence ça commence à faire vraiment beaucoup trop . J’entre dans le café et là son sourire viens me frapper comme une gifle en plein visage . Je me rend compte que j’ai vraiment fait une erreur en lui demandant de sortir de ma vie pendant deux ans . Le regret m’assailli et j’ai comme du mal à avancer . Il est là entrain de me regarder avec son sourire et la plaie béante de mon cœur commence à s’ouvrir de nouveau .. J’essaye de lui sourire pour lui montrer que moi aussi je vais bien , pour ne pas lui montrer à quel point il m’as manquer . Parce qu’oui il m’as manquer !! J’arrive à son niveau je pose la boîte sur la table et m’assois doucement .

Alors je lui fait comprendre que si je suis venue c’est pour lui rendre la boîte , pour lui rendre le jeu , lui rendre notre amitié .. Il m’a manquer , mais je n’oublie pas ce qu’il m’a fait . Je n’oublierais sans doute jamais . Je fait de mon mieux pour ne pas croiser son regard car si cela arrive je suis sûre de fondre en larmes dans la seconde qui suit . Je sens que mon cœur s’accélère et j’écoute ce qu’il veux me dire . Il se met alors à s’excuser et je ne peux m’empêcher de le regarder . Je vois le désespoir dans ses yeux , je vois qu’il ne va pas bien mais je reste de marbre . Moi aussi je souffre , en silence .. Il finit par me dire tout ce que j’ai toujours voulu entendre . Il a souffert autant que moi pendant ses deux dernières années et d’un côté ça me rassure . Je ne suis pas la seule . Il reprend la boîte la regarde pendant un instant et me lance un nouveau défi celui de lui pardonner malgré tout . Les larmes sont aux coins de mes yeux et je sens que la première ne va pas tarder à couler le long de ma joue . Il regrette et je sais qu’il est sincère , mais je ne me sent pas capable de lui pardonner aussi facilement . Non je ne peux pas .. « Oublie le jeu s’il te plaît ! Oublie ce stupide jeu !! » lui demandais-je rapidement . Je veux qu’il oublie ce jeu juste le temps de cette discussion sinon je sais parfaitement que notre amitié se terminera ici .. Je vois alors qu’il perd son sourire il va ce mettre à me faire son regard de chien battu je le sais parfaitement alors je met à fixer la table . Je me fait violence pour ne pas relever les yeux . « Je peux pas te pardonner Maël pas aussi facilement .. Je n’ai attendu qu’une chose pendant deux ans , que tu enfreint les règles et que tu vienne me chercher ! Je t’ai attendu , mais tu n’ai jamais venu .. » dis-je en essuyant la larme qui coule le long de ma joue . « Pourquoi tu n’est pas venu ? » . Cette fois je relève le regard et le fixe longuement . Aura-t-il une réponse crédible ? J’attends avec impatience ..

Voir entrer Evan dans cette pièce était comme me faire rentrer également en même temps. J'avais perdu une partie de moi en la perdant, et je le savais, mais je n'avais pas su faire ce qu'il fallait pour la récupérer. Je m'étais perdu pendant deux ans. Je l'avais fait uniquement pour elle, et pour ça je m'étais laissé souffrir, pour ne plus la faire souffrir elle. Les quinze minutes qui précédèrent son arrivée me furent horrible, viendrait-elle ? M'en voudrait-elle ? Souffrait-elle encore ? Toutes ces questions étaient tellement récurrentes dans mon esprit que je ne savais plus quoi en faire, elles demeuraient une partie de mon esprit sans pouvoir être effacées, comme tous les souvenirs que nous avions elle et moi, notamment dans ce lieu si anodin qu'est le Starbucks. Elle entra alors avec un sourire que je savais non sincère et posa la boîte sur la table, je sentais déjà que ça risquait de mal tourner parce que ce jeu serait encore entre nous faussant un peu notre relation même si ça l'avait créée. Mon sourire s'était affaibli quand son ton froid avait laissé entrevoir une voix cassée et proche des larmes. Je la faisais encore souffrir, quel abruti étais-je. Je ne pouvais pas me permettre de ne pas lui dire, alors je lui dis les mots que j'avais tant imaginé lui dire, les mots que j'avais tant espéré suffisant. Cette boîte qu'elle avança vers moi semblait comme une vitre infranchissable, une douleur perpétuelle, et je savais qu'elle s'en servirait pour me dire que tout était fini... notre amitié, nous deux, tout. Après mon long discours, mes pardons pas assez forts à mon goût pour exprimer la vérité, ma bétise pas assez montrée, mes sentiments non plus, je vis qu'elle n'était pas convaincue. Pour la convaincre, j'utilise donc le seul moyen que je trouve qu'elle m'a remis elle-même, notre jeu qui nous a tant aidé pendant toutes ces années. C'était peut-être une erreur, la pire des erreurs puisqu'elle me dit d'oublier ce jeu. Je pensais juste faire renaître des souvenirs. Mais j'étais encore trop bête, trop bête pour penser que ce serait si facile, trop stupide pour me rendre compte que je l'avais trop fait souffrir. Mon sourire perdu, je réussis à murmurer un simple "- Désolé, c'était stupide, laissons ce jeu de côté au moins aujourd'hui..."J'espérais au plus profond de moi que s'en suivrait des acceptations d'excuse, des souvenirs et tout, mais j'avais compris qu'il en faudrait plus, que même si elle m'avait compris, ce n'était pas assez. Les larmes qui bordent ses yeux me font si mal, je m'en veux tellement de lui faire tant de souffrance, j'aimerais la prendre dans mes bras et lui dire que tout est fini, lui dire que je l'aime et que je refuse de la voir pleurer, et que si je n'avais pas été le crétin qui lui faisait cela, je filerais le taper pour lui faire comprendre qu'on ne lui fait pas de mal. Mais c'était bien moi, Mael O'Connor qui la faisait pleurer, qui l'avait laissé souffrir tel un imbécile. Puis mes pensées se brisèrent et la douleur vint presque jusque mes yeux, pour la première fois depuis deux ans je sentais mon coeur se briser parce qu'elle ne voulait pas me pardonner. Elle m'en veut de ne pas avoir enfreint la règle et je ne sais même pas quoi répondre. Je baisse la tête, parce qu'elle ne me regardait pas et que je n'ai plus envie de croiser son regard qui m'accablerait encore. "- Je t'ai tellement fait souffrir à ce moment-là, tu semblais tellement sincère quand tu m'as demandé de ne pas te voir pendant deux ans, j'avais peur de te blesser encore et encore, j'avais peur de rester ce crétin qui ne savait pas te faire sourire comme avant. J'avais peur que tu m'en veuilles de n'avoir pas su te laisser deux ans. J'avais peur de revoir ton visage et de le voir heureux parce que je n'étais plus là. J'ai été encore plus stupide en ne venant pas te voir, je le sais, j'aurais dû avant, mais j'avais peur... peur que tu ne veuilles plus de moi alors que tu me manquais tellement. Combien de fois je suis passé devant ce même établissement où nous sommes en te voyant par la fenêtre, combien de fois je me suis caché mais t'es regardé, combien de fois ai-je voulu entrer avant de renoncer ? Je ne voulais pas causer ça, tu vois, cette larme qui coule sur ta joue, je refusais de la causer, je refusais d'en causer quelle qu'elle soit, je refusais toute marque de souffrance sur ton visage, de moi ou d'un autre. J'aurais tué n'importe qui qui te faisait du mal pour ne plus qu'il t'approche, et finalement j'étais le pire des idiots, et j'ai donc fait en sorte de ne plus t'approcher, au moins les quelques temps requis. Mais je comprends que tu m'en veuilles, je comprends que tu ne me pardonnes pas tout de suite, j'ai été si con !"

Voilà je viens d’entrer dans le café . Bien entendu Maël est déjà là entrain de m’attendre . L’espace d’un instant , j’ai envie de m’enfuir en courant , de franchir à nouveau cette porte mais pour partir .. J’ai peur de ce que je vais bien pouvoir affronter en lui parlant . Oui c’est nouveau Maël me fait peur ! Les questions se bousculent dans ma tête comme des fans se bousculent pour voir leurs acteurs fétiches . J’en ai presque mal au crâne . Mon cœur ne ce porte pas très bien également . Je le sens battre à tout rompre et j’ai comme l’impression que quelqu’un à plonger son poing dans ma poitrine pour serrer son cœur dans sa main . Plutôt violent , mais c’est exactement ce que je ressens à cet instant précis . Sans que je ne le veuille des larmes montent à mes yeux . Pour le moment elles y restent . Je continue à avancer , à m’approcher de lui . Lui qui me sourit . Lui qui semble si heureux de me revoir . Moi aussi . Moi aussi j’ai l’impression d’être heureuse de le voir , mais j’ai tellement mal . Deux ans . Deux longues années sans lui parler , sans lui faire de câlin , sans le voir .. Aujourd’hui encore je me rends compte de la stupidité de mon acte . Parce que si j’ai si mal aujourd’hui c’est un peu à cause de moi tout de même .. Alors que mes pensées continuent à ce mélanger dans ma pauvre tête , j’arrive à la table . Un sourire est collé sur mes lèvres . Il n’est pas vrai et je sais parfaitement que Maël l’a compris . Il me connaît par cœur et je ne peux , malheureusement , plus rien lui cacher . Heureusement j’ai avec moi une arme qui va m’aider à rester forte . Je prends place en face de lui et pose immédiatement la boîte qui représente tout ce qu’on a pu vivre sur la table . Je lui rends alors cette boîte . En même temps je lui rends nos souvenirs , nos rires et nos vies .. Viens alors un long discours de sa part . Bizarrement il ne me surprend pas . Je m’attendais à un discours semblable venant de lui . Bien entendu , tout ce qu’il dit me touche au plus profond . Il s’en veut et voudrait que je lui pardonne , c’est beau non ? Oui certes , mais je ne peux pas . Je ne peux pas lui pardonner comme ça , dans un claquement doigt et avec le sourire . Il m’a fait trop de mal et désormais c’est lui qui va payer ! Il tente alors quelque chose . Il essaye de m’avoir en reprenant le jeu , mais cette fois ça ne marche pas .. « Pas qu’aujourd’hui Maël .. J’ai trop souffert à cause de ce stupide jeu , je sais pas si je pouvais recommencer .. » lui dis-je en baissant le regard . Je n’arrive pas à le fixer , son regard me rappel trop de chose .

Les larmes se rapprochent dangereusement des mes joues et je n’arrive pas à les contrôler . A un moment où a un autre elles vont finir par sortir et je sais parfaitement qu’à ce moment là je vais le blesser comme jamais . Il ma toujours défendu , toujours protéger et je sais qu’il ne supporte pas de me voir pleurer , mais je peux pas me retenir . Alors c’est partit la première larme coule le long de ma joue bientôt suivie par un régiment de petites gouttes salées . Je finis par lui expliquer . Par lui dire que je pendant deux ans j’avais attendu le jour où il finirait par venir , le jour où il finirait pas enfreindre les règles . Je lui dit à quel point je suis déçu qu’il ne soit pas venu . Il se remet alors a parler après un long silence qui me déchirait les oreilles . Il finit par me dire pourquoi il n’était pas venu et à quel point il s’en veux . Au fond de moi je le comprend . A sa place j’aurais fait pareil , j’en suis désormais certaine . Malgré tout je ne peu m’empêcher de lui en vouloir . Un nouveau silence s’installe entre nous . Sans savoir pourquoi je lève ma main et la pose sur la sienne . Je ne le regarde pas , mais j’ai besoin d’un geste de tendresse aussi minimale soit-il .. « J’était sincère Maël plus que jamais ! Je ne voulait plus te revoir , j’avais mal et j’ai toujours mal .. Ce jour là tu a briser quelque chose d’important et de précieux .. Tu t’en veux ? Et bien moi aussi ! Je m’en veux d’avoir imposer ce délai et je m’en veux d’avoir cru que tu aurais le courage de venir me chercher . » dis-je dans un souffle . Je ne veux pas le faire souffrir , mais j’ai besoin de lui sortir tout ce que j’ai sur le cœur . Besoin de lui faire comprendre à quel point j’ai été malheureuse sans lui . Rapidement j’essuie une larme qui coule le long de ma joue . « Les sentiments que j’avais pour toi il y a deux ans n’ont pas changer . Mais je sais pas si j’arriverais à te pardonner un jour .. » je finis par lever la tête et enfin je croise son regard « .. Mais j’ai besoin de toi Maël . Plus que jamais , j’ai besoin de toi dans ma vie » . Cette fois je ne retiens plus les larmes . Oui je le déteste encore , mais j’ai besoin de le retrouver . Les deux ans se sont écouler après tout ..

Elle était là, mais pourtant c'est comme si elle s'éloignait. Cette impression qu'elle ne voulait pas me croire, qu'elle ne voulait pas me pardonner me faisait mal, mais le pire c'était sa douleur, ses yeux gonflés par l'envie de pleurer, son sourire faux, tout. C'était horrible. Deux ans c'était tellement long, c'était largement assez pour réfléchir à tout. J'avais eu des sentiments pour elle et je n'avais pas su lui dire, et quand elle m'avait montré les siens, j'avais fait l'idiot, ce jeu avait tout cassé comme tout créé. C'est quand on joue avec le feu qu'on se brûle. J'étais carbonisé, du coeur au cerveau, de la tête au pied. J'avais toujours été tête en l'air mais en deux ans je n'avais oublié autant de choses que pendant cette période. Quand j'avais des coups de mou, quand je ne me sentais pas dans mon assiette, j'avais nos rires pour aller mieux, son rire plus précisément, les bêtises qu'elle disait, et du jour au lendemain elle m'avait demandé de l'embrasser et j'étais le pire des bredins. Je me rappellerais toujours le goût que ses lèvres avaient ce jour-là, un goût de trop peu, mais je n'avais pas voulu l'avouer et j'avais joué le jeu qu'elle semblait me faire. Avais-je compris qu'elle était sérieuse ou pas ? Je ne sais pas, ce n'était pas le plus important. Le plus important ca avait été la déchirure après. Son regard quand j'avais dit ce mot si habituel, le mot "Cap", m'avait tellement fragilisé. Je n'avais jamais été aussi perdu, j'avais tellement vu de douleur, de souffrance, et j'avais surtout vu mon propre reflet en démon. Quand elle me dit qu'elle ne voulait plus jamais de ce jeu, je soupirais de soulagement, peut-être à son grand étonnement. Je n'en pouvais plus de me demander quel serait le prochain supplice que je subirais avec ce jeu. Entre le baiser et le départ de deux ans, je n'avais pas supporté les défis. "- Tu me rassures, j'avais tellement peur après ce qu'il a causé dernièrement entre nous. Il nous a peut-être lié, mais il nous a aussi éloigné" Un espèce de faux sourire se glissa sur mon visage. Je ne savais plus comment réagir. Elle m'en voulait trop. Tout ce que j'avais pu lui dire n'avait pas été suffisant et donc je ne savais pas, comme si je me noyais et que mes tentatives de respirer étaient vaines. Serait-ce la comparer à une bouffée d'air ? Oui, certainement, c'est une amie bien trop importante à mes yeux que j'avais laissé filer. Deux ans à me demander si je devais aller la voir en risquant de la perdre définitivement mais en lui prouvant que je tiens à elle, ou lui laisser le temps de refermer la cicatrice au risque qu'elle m'en veuille de n'avoir pas voulu la revoir. C'est ce qu'elle me reprocha d'ailleurs. Je lui dis alors la raison, ou les raisons, enfin ce que je pensais, parce que je m'y attendais, mais je ne savais pas quoi répondre, j'espérais ne pas avoir à débattre jusque là pour la récupérer. Quand elle posa sa main sur la mienne, un sourire se glissa une micro seconde sur mon visage, j'étais si soulagé de ce simple geste. Je retournais aussitôt ma main pour pouvoir serrer sa main dans la mienne. J'attends sa réponse au discours sûrement peu clair que j'ai pu prononcé. J'ai tellement envie de lever mon autre main pour effacer ses larmes, sa douleur. Puis j'entends sa réponse. "- Je ne m'en suis jamais autant voulu que depuis deux ans. Je m'en veux de n'avoir pas eu ce courage, parce que tu n'as pas à t'en vouloir d'avoir posé ce délai, j'avais causé cette envie d'écart, j'avais causé cette douleur, j'avais été stupide, et je le suis peut-être encore à espérer que tu puisses me pardonner, mais je tiens trop à toi Evan, t'es bien trop importante, tout me manque entre nous deux, tout sauf ce jeu..."Elle m'avoua alors que ses sentiments n'avaient pas changé, et je me retrouvais dans la même situation que deux ans auparavant, je ne savais plus où j'en étais. Quand elle me dit qu'elle ne saurait peut-être pas me pardonner, j'eus une douleur au coeur. Elle me dit ensuite des mots qui me firent plaisir et mal à la fois, elle avait besoin de moi. Je la vis fondre en larmes, et je n'eus pas besoin de réflechir. J'étais d'ores et déjà debout, je me mis à côté d'elle et je la fis se lever. Pour la première fois depuis deux ans, je la pris dans mes bras. Je pense que c'était la meilleure des réponses que je pouvais lui donner. Je recule quelques secondes pour essuyer du pouce les larmes qui perlent sur ses joues avant de lui faire un bisou, au coin des lèvres sans le vouloir. Je la resserre ensuite à nouveau dans mes bras, peut-être même à deux doigts de l'étouffer tellement j'ai peur qu'elle s'en aille.

Quand on est enfant on ne ce rendent jamais compte de ce qu’il peut nous arriver . Maël et moi étions comme ça . On avait notre jeu et c’est le seul truc qui pouvait compter pour nous ! Le monde était à nous , juste à nous et rien qu’à nous . Tout cela était très important pour moi . Tous les jours je me levais et j’allais à l’école avec le sourire parce que j’étais persuader de bien m’amuser et surtout d’avoir une tonnes de nouveaux souvenirs en compagnie de Maël . Voilà à quoi se résumait ma vie . Juste de l’amusement encore et toujours . Aucune conscience du monde réel . Mon dieu je l’avais aimer ce jeu , mais au jours d’aujourd’hui je n’arrive plus à le supporter . Le simple fait d’entendre le mot « cap » me file la nausée et me fait pleurer en moins de deux .. Ce simple mot me rappel tant de souvenir surtout de mauvais souvenir depuis ses deux dernières années . Oui il m’a manqué c’est sûr , mais d’un autre côté je le déteste . Il m’a tellement blessé que je ne sais pas si j’arrive à lui dire qu’il est pardonner . En prenant place en face de lui j’ai comme l’impression que tous le café c’est tut pour nous écouter pour voir ce qui allaient ce passer . Pour voir si l’avenir de ses deux jeunes gens ce fait ensemble ou pas .. Je vois bien que Maël n’a pas l’air heureux depuis qu’il a vu ce faux sourire sur mon visage . Je comprends que l’accueil n’est pas ce qui a de plus chaleureux mais je ne peux pas non plus lui sauter dessus avec un grand sourire . Je finis par lui rendre sa boîte et tout de suite il me relança un défi . L’espace d’un instant , j’eu comme l’envie de le claquer , mais je me retiens . Je n’ai pas envie de m’engueuler avec lui tout de suite . Calmement je lui explique que je ne veux plus jamais entendre parler du jeu . Que plus jamais il ne pourra m’avoir avec ça . Il me dit alors être rassurer car lui non plus ne veux pas continuer le jeu . Malgré tout je ne peux m’empêcher de fixer cette boîte , notre boîte . Je n’arrive pas à détacher mon regard . « Tu sais je déteste ce jeu maintenant , mais j’ai comme l’impression qu’une partie de moi reste dans cette boîte .. » lui dis-je . Enfin mon regard se détache de la boîte et ce pose sur les yeux de Maël . Je vois qu’il est d’accord avec moi et je le ressens . « D’un côté j’ai vraiment envie de l’abandonner , mais de l’autre je voudrais tellement que ça continue Maël ! C’était le seul truc qui me faisait sentir vivante . Quand on se lançaient des défis j’avais l’impression d’exister au yeux de quelqu’un .. » dis-je dans un soupire . J’ai toujours souffert de la solitude sans doute à cause de l’abandon de mes parents et avec Maël j’avais l’impression d’être vraiment importante . J’aimais ce sentit de réconfort !

Je finis par poser ma main sur la sienne comme pour sentir de nouveau ce réconfort que j’aimais tant . Je ne sais pas pourquoi je fait cela , mais j’ai l’impression que ça lui fait du bien . Il retourne sa main et serre la mienne dans la sienne . Je ne peux m’empêcher de lui sourire . J’ai l’impression de retrouver le Maël qui m’a tellement manquer . Malgré tout , les larmes coulent le long de mes joues . J’ai mal au plus profond de moi j’ai mal au cœur .. Il me dit alors qu’il s’en veux et je le comprend ! Il finis alors par me dire que je suis très importante pour lui et qu’il est prêt à oublier le jeu , mais pas moi . Je n’ai pas le temps de rétorquer qu’il se lève et me force à me lever également avant de me prendre dans ses bras . Je pose ma tête sur son torse et les quelques larmes qui me restent finissent par sortir dans un concert de sanglot . Un câlin comme celui là ça m’as manquer pendant ses deux longues années . Ma tête est désormais au creux de son cou et c’est là que je me sens bien ! D’un seul coup Maël bougea et déposa un baiser sur le coin de mes lèvres . Là j’eu un mouvement de recul .. « Nan pas maintenant , pas ça Maël .. » dis-je en reprenant place . Je relève alors le regard et vis toute la tristesse du monde dans son regard . Je pris sa main et l’attira vers moi tout en gardant une certaine distance entre nous . « Je .. Je veux que ce soit clair entre nous Maël , je n’accepterais pas une seconde fois ce qui nous est arriver il y a deux ans . » après un léger silence il fallut que je reprenne car il continue de me regarder avec tristesse . « Je t’aime Maël vraiment et plus que tout au monde , mais je veux pas avoir le cœur briser . Par encore une fois .. »

Je ne savais plus exactement qui j'étais en deux ans, et j'avais eu l'impression de me retrouver, de trop me retrouver, quand elle était entrée. J'avais l'impression de comprendre quelque chose, comme un déclic dans ma tête... Je m'en voulais depuis deux ans, je m'en voulais de n'avoir pas su agir comme il le fallait, mais je comprenais enfin comment j'aurais dû réagir... mais c'était trop tard. Deux ans que j'avais imaginé qu'elle reviendrait et que tout serait aussi facile que par le passé. Deux ans que je voulais tellement qu'elle revienne pour me dire que le défi était fini. Le jeu venait à peine de terminer qu'elle était venue avec cette stupide boîte. Mes yeux ne pleuraient pas... juste parce que je n'avais pas l'habitude de les faire pleurer, mais la douleur n'en était pas pour autant petite, je souffrais de ne pas la voir heureuse, tout comme j'aurais souffert de la voir heureuse sans moi. Si vous saviez le nombre de fois où j'avais voulu aller en frapper parce qu'elle était triste, Tyler le premier quand ils se disputaient lorsqu'ils étaient ensemble... Jalousie ? Non, c'est sur que non, je ne supporte juste pas que ma meilleure amie n'aille pas bien... Aujourd'hui, il était la cause de cette peine qu'elle ressentait, coupable de cette brillance dans ses yeux, brillance dûe aux larmes. Il était autant coupable que ce jeu, et il était tellement d'accord avec elle quand elle disait que ce jeu les avait tant fait souffrir mais était une si grande partie de leur passé."- Je suis d'accord avec toi, il me faisait vivre ce jeu, ou plutôt, nous nous faisions vivre avec ce jeu. Tu n'as jamais eu besoin de ce jeu pour exister à mes yeux Evan, tu es et resteras ma meilleure amie, celle qui compte le plus pour moi, tu devrais pourtant le savoir..." Puis nos mains se lièrent comme souvent par le passé, et je dus fermer les yeux un instant pour ressentir ce bonheur que c'était de sentir ce pas de sa part vers moi. Je pensais rêver, mais non, elle était bien là, et mes doigts se refermèrent autour des siens. Son sourire est cette fois bien réel, et le mien aussi. Pourtant, ses yeux laissent entrevoir une suite de douleurs que je n'ai pas encore su taire, mais je compte le faire rapidement. Ce n'est pas pour rien que j'ai laissé mes émotions et mon coeur me guider lorsque je me suis levé pour la prendre dans mes bras. Sa tête contre mon torse, cela faisait tellement longtemps que j'attendais ça. Elle ne semble pas être contre, au contraire, tout semble comme avant le temps de quelques secondes. Puis j'efface ses larmes, et je lui fais un bisou, que je ne voulais pas au coin de ses lèvres mais qui le fut. Elle se recula aussitôt, et je compris mon erreur. Pourtant je ne m'en voulais pas de l'avoir embrassé au coin des lèvres, comme si au fond de moi je l'avais voulu. Non, je ne voulais pas la faire souffrir, bien loin de moi cette idée. Nous nous rapprochâmes à peu près comme nous l'étions avant et je la regardais en me mordant la lèvre de peur de craquer, de peur de montrer ma tristesse. Ces mots me blessèrent, je ne savais pas pourquoi ni comment. Je ne pouvais pas lui répondre, j'avais mal. Sa deuxième réplique me fit comme un électrochoc. La tristesse devait se lire dans mes yeux, mais je devais me taire, je ne devais pas répliquer, pourtant mon coeur voulait crier. J'ouvris alors la bouche"- Et si j'avais énormément souffert moi aussi pendant deux ans ? Et si je m'en voulais affreux de t'avoir fait souffrir ? Quand cesseras-tu de croire que je le fais exprès... Tu crois être la seule à savoir aimer ? A croire que tu ne vois pas que je t'aime..." J'avais dit tout ça sans m'en rendre vraiment compte, mais désormais je savais ce que je ressentais vis à vis de toute cette situation. Je la regardais une dernière seconde avant de m'en aller. Je me dirigeais en effet vers la sortie, ouvrant la porte d'un coup. Je passais devant la vitrine du café quand je la vis là, plantée à me regarder passer. J'avais envie de pleurer, pour la première fois j'avais envie de pleurer. J'étais désormais figé dehors. J'arrêtais alors de vouloir courir et ce fut lentement que je continuais à marcher

La situation n’est pas facile pour nous deux . On a tous les deux le sentiment de s’en vouloir . Je m’en veux , mais je lui en veux aussi . Parfois et surtout aujourd’hui j’ai vraiment l’étrange envie de trouver le pouvoir de revenir en arrière . Si seulement je pouvais effacer cette erreur de notre passé commun . Ainsi aujourd’hui on se verrait pas pour s’engueuler mais pour rire comme d’habitude . Malheureusement tous cela n’existe que dans mes rêves les plus fous et encore .. J’ai tellement attendu et j’ai tellement voulu qu’il revienne que j’ai placer la barre des exigences très haute sûrement beaucoup trop . On ce met alors a parler du jeu et de notre envie de l’abandonner malgré tout . Je lui fais donc comprendre que malgré tout le jeu reste une énorme partie de ma vie parce qu’avec lui j’ai l’impression de vivre pleinement ma vie . Il me dit alors que je serais toujours sa meilleure amie quoi qu’il arrive même si on arrête le jeu . Alors je ne peu m’empêcher de lui prendre la main et je tente même de lui faire un sourire . Là j’ai l’impression de retomber quelques années en arrière . Ils nous arrivaient souvent de ce prendre la main comme des amoureux , mais cela faisait longtemps que ça ne leurs était pas arriver . Quand ses doigts enlacèrent ma main je ressentit comme une sorte de frisson qui me remonte jusqu’à l’épaule . A cet instant précis , je me sens plutôt bien . Malgré toutes les larmes continuent à perler sur mes joues . Il faut que je me calme mais j’ai du mal ..

Alors sans vraiment comprendre comment les évènements ce déroule je me retrouve dans les bras de Maël entrain de lâcher toutes les larmes qu’il me reste . Deux ans que je n’ai pas eu de câlin de sa part . Tout de suite je place ma tête au creux de son cou comme j’ai eu tellement l’habitude de le faire . Je voudrais que le temps s’arrête là maintenant tout de suite . Que plus rien ne bouge et que l’on reste comme cela jusqu’à la fin de notre vie . Puis il se recule et efface mes larmes avant de déposer un baiser au coin de mes lèvres . C’est le geste qu’il ne devait pas faire .. Je me recule alors tout en essayant de faire le moins de gestes brusques possible . Je lui fait donc comprendre que je ne peux pas accepter ça tout de suite . Je lui explique clairement que pour moi il faut que ce soit clair entre nous , que je ne veux plus souffrir plus jamais ! Je vois la tristesse s’installer dans ses yeux et j’ai du mal à comprendre . Je ne veux pas lui faire de mal en disant cela , je veux juste qu’il comprenne que tout soit clair . Pourtant j’arrive à voir son désespoir , je le ressent jusque dans mes os et ça me fait mal . Horriblement mal de le voir comme ça . Il se met à me parler , à m’expliquer que lui aussi il a souffert et que je suis pas la seule . Alors il finis par me dire qu’il m’aime et il s’en va . Je n’arrive pas à tout comprendre . Les informations arrivent avec du retard jusqu’à mon cerveau . Le temps que je réagisse il était déjà partit . Je tourne la tête , j’essaye de le chercher dans le café , mais je ne le vois pas . La panique me gagne . J’ai la mauvaise impression que désormais c’est toute ma vie qui est partie avec lui . Je lui ai fait du mal et je me rends compte que maintenant .. Je me sens mal , affreusement mal . D’un seul coup je me lève et cours vers la sortie . Dans la précipitation je laisse la boîte posée sur la table du café . Je me retrouve dans la rue , j’avance encore un peu et me rend compte qu’il n’y a pas de trace de Maël dans la rue . Je m’arrête alors dans ma course et me met à pleurer sur le trottoir . Je comprend pas où il a bien pu partir , mais j’ai surtout peur . Peur de ne pas le retrouver et de le perdre à tout jamais . Je me met alors a tourner sur moi-même et le repère de dos dans la rue parallèle au café . « Maël ! Maël attend moi je t’en supplie ! » je sais qu’il m’a entendu car il a ralentit le pas . Je sais qu’il attend de voir ce que je vais faire . Alors sans réfléchir je me met à courir dans sa direction . Dans ma tête j’entend encore sa voix entrain de me dire qu’il m’aime . Je ne réfléchis plus , mes jambes me porte vers lui , mon cœur bat à cent à l’heure . « Maël ! » criais-je une nouvelle fois . Cette fois il ce retourne et m’observe . Je vois de nouveau la tristesse dans ses yeux . J’arrive alors à son niveau et ralentit l’allure . Je m’approche de lui et sans réfléchir je l’embrasse tendrement . Je passe mes bras autour de son cou et continue de l’embrasser . Cela faisait deux ans que j’attendais ça ! Après avoir échanger un long baiser . Je colle mon front au sien et lui dit tout doucement : « Je suis désolée .. »

Je me sentais mal. Horriblement mal. Mais j'avais l'habitude, cela faisait deux ans que j'avais cette impression de ne plus être moi. Pourtant je venais seulement de comprendre exactement pourquoi j'avais eu aussi mal. J'aurais voulu ne jamais me disputer avec elle, ne jamais avoir prononcé ce mot Cap. J'aurais voulu plus profiter de ce baiser que je lui avais donné quand elle me l'avait donné, mais ne pas faire l'idiot. Cette image de quand je l'ai embrassé, cette sensation, me revient, mais elle me manque. Maintenant qu'elle est en face de moi, j'ai envie de remettre ça. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il m'arrive. Enfin, si, je le sais, mais je ne veux pas l'admettre, j'ai trop peur de la faire souffrir davantage, ou peut-être de souffrir moi-même. Ce jeu a détruit ce qui aurait pu se faire. Le pire c'est que dans le passé, j'avais déjà envisagé quelque chose avec Evan, mais j'avais fini par me résigner et avoir une relation assez sérieuse avec une autre fille. Nos deux mains entrelacés était un acte d'amoureux, on nous avait quelque fois pris pour un couple, mais autrefois enfant, nous avions démentis et ri au éclats. Nous le faisions par simple amitié. Ce contact me faisait beaucoup de bien, ça paraissait peu, mais c'était le premier contact que nous avions en deux ans, la première fois que nous nous effleurions, première fois que j'avais l'impression d'être encore son ami, d'encore compter pour elle, que j'avais l'impression de ne plus être aussi stupide, première fois que j'étais moi en deux ans. Rapidement, je m'étais levé pour la prendre dans mes bras parce qu'elle pleurait, et c'était tellement insupportable que je ne pouvais laisser faire cela. Mon pouce sur ses joues, essuyant ses larmes, m'avait provoqué un maigre sourire face à la douleur qui avait pu être sur son visage. Douleur qui réapparut quelques secondes plus tard quand je fis l'erreur, inconsciemment de l'embrasser au coin des lèvres. Avais-je envie au fond de moi de l'embrasser ? Peut-être. En fait, certainement. Les paroles que je reçus en retour me firent réfléchir et mes mots ne vinrent pas de mon cerveau, mais bien de mon coeur. Je l'ouvrais pour la première fois de ma vie, je n'avais jamais vraiment dit ces deux mots-là, sauf à Evan, mais en amitié. Je me rappelle lui avoir confié ce problème à ne pas savoir dire je t'aime, et elle m'avait répondu que je lui disais pourtant. J'avais aussitôt dit que c'était différent, elle n'était pas ma petite amie, elle était ma meilleure amie merveilleuse. Peut-être ne savais-je lui dire qu'à elle parce qu'elle comptait plus à mes yeux que je ne le croyais. Je lui dis exactement ce que je voulais lui dire, mais la colère était peut-être trop présente. J'étais en colère de l'aimer et de ne savoir faire assez pour que tout aille bien, de ne pas savoir l'embrasser vraiment, de ne pas savoir l'empêcher d'avoir peur d'être brisée. Je sortis ensuite presque en courant après un coup assez violent dans la porte fait pour l'ouvrir. Rapidement, je sentis sa présence derrière moi alors que je regardais à l'intérieur du café. J'entendis ces mots alors, elle m'appelait. Je m'arrêtais puis je marchais doucement, avec cette peur horrible de sa réaction. Si je m'arrêtais et que je la laissais venir, qu'allait-il arriver ? Et si j'avançais trop vite, n'abandonnerait-elle pas ? Ne deviendrais-je pas lâche ? J'avais donc ralenti. Sa voix n'avait pas semblé faite d'une moindre envie de se disputer, ni de colère. En réalité, j'étais trop bouleversé pour savoir reconnaître l'émotion dans sa voix. Je n'y faisais donc pas attention. J'entendis alors sa voix plus proche de moi crier mon prénom. Devais-je m'arrêter et me retourner ? Oui. Alors je me tourne doucement et je le regarde, mais je ne réussis même pas à lui sourire, je sais qu'une amitié sera difficile maintenant sachant ce qu'on ressent. Est-il pour autant possible que l'on ait une histoire d'amour ? Est-il possible qu'elle m'ait tout pardonnée ? Elle arrive alors près de moi, et je n'ose même pas la regarder dans les yeux, sauf quand elle devient tellement proche de moi que je ne peux que la voir, que je ne peux plus l'esquiver. Aussitôt ses lèvres sur les miennes, je me sentais différent. Il était tellement différent de celui que j'avais pris pour un défi. Il y avait enfin de réels sentiments là, de nous deux. Peut-être y en avait-il dans le premier, mais je ne voulais pas les montrer. Mes bras entourèrent sa taille, et je profitais de ce baiser, je ne voulais pas le terminer. C'était bizarre cette sensation. J'aimerais la faire prisonnière de mes bras le plus longtemps possible et c'est pour cela que je la serre contre moi pendant que nos lèvres s'entremêlent devant certains passants au regard douteux (^^). Nous finîmes par nous décoller l'un de l'autre, et elle posa son front contre le mien. Elle dit qu'elle était désolée et je souris"- Pourquoi désolée ? C'est à moi de l'être, j'aurais dû ouvrir mes yeux, et mon coeur, avant. A l'instant où j'ai compris ce qu'il se passait, j'ai cru qu'il était logique que tu aies compris aussi et je me suis laissé emporter, d'où le fait que je sois parti. J'aurais dû ne jamais être stupide, me dire la vérité et te la dire aussi par la même occasion, pour ne jamais te faire souffrir. Pardonne-moi Evan..."J'ai mon regard plongé dans le sien, et je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, je suis perdu, perdu dans son regard qui m'obnubile. Cette proximité avec son visage ne peut que me faire sourire. Je place alors une main sur son visage, caressant sa joue, mais cette fois, je ne veux plus effacer la moindre larme, je veux juste profiter des traits de son visage, sentir son sourire soulever ses pommettes au lieu de sentir l'humidité de ses larmes entre elle et moi. C'était étrange cette sensation de l'avoir là et de penser pouvoir la perdre, j'en avais peur plus que jamais. Je la pris alors dans mes bras, en profitant pour sentir son parfum qui avait accompagné chaque pensée en deux ans. Je me rappelle ces fois où je croyais sentir son parfum et que j'espérais qu'elle était là. Maintenant, elle était vraiment là, contre moi même.

Je vois la douleur dans ses yeux et là je sens que je suis vraiment nulle que j’ai louper quelque chose et que je lui fais du mal . Je serais limite capable de me foutre une claque tellement je suis en colère contre moi . Sérieusement qu’est-ce qui m’a pris ? Pourquoi je ne pense qu’a moi ? Lui aussi il a souffert pendant ses deux ans de silence radio c’est évident , ça ce lit sur son visage .. Et moi je ne pense qu’a moi et je me plains sans même réfléchir aux conséquences de mes paroles . Je suis vraiment nulle des fois . Les évènements ce déroule à une vitesse incroyable sous mes yeux . Il y a deux secondes j’étais dans ses bras et désormais il vient de quitter le café en s’acharnant violemment sur la porte de l’entrée . J’entends encore ses paroles résonner dans ma tête et ça me clou sur place . Je ne sais pas quoi faire . Dois-je me lever et lui courir après ou rester ici ? Après un instant où mes pensées ne firent que de se mélanger je finis par me lever telle une furie . De toute façon qu’est-ce que je risque . Que peut-il m’arrive de pire que deux ans de silence . Je l’ai perdue une fois désormais je ne crains plus rien . J’ai l’impression de marcher au ralentit , j’ai peur de le rater de le voir partir sans ce retourner . J’accélère le pas et me retrouve dans la rue . J’ai laisser mon sac et la boîte dans le café en fait c’est le derniers de mes soucis . Là tout de suite je pense à Maël et juste à lui . Je veux le retrouver c’est tout ! Je suis dans la rue et je le cherche . Mes yeux fouillent tous les recoins de cette grande rue , mais je ne vois rien ou plutôt personne qui lui ressemble de près ou de loin . La panique me gagne peu à peu .. Cette fois c’est fini je l’ai perdu . Je sens que les larmes recommencent à monter dans mes yeux . Je suis sur le point d’exploser en sanglot lorsque je me rends compte que je n’ai pas regarder dans la rue qui se trouve juste derrière moi . Dans un mouvement gracieux je me retourne et là je le vois . Il marche vite et je vais bientôt le perdre de vue si je ne fais pas quelque chose . Alors je hurle son prénom ! Je ne sais pas du tout s’il va m’entendre , mais c’est tout ce que j’ai pu trouver pour attirer son attention . Mon cerveau n’agit plus du tout à ce moment précis , c’est mon cœur qui guide tous mes pas et qui se tiennent responsable de chacun de mes actes . Je me mets à courir comme je n’est jamais couru . Les effets de la cigarettes sur mes poumons ne ce fait pas ressentir , j’ai l’impression de voler . Je ne cesse d’accélérer le mouvement pour me retrouver auprès de lui . Il continue à marcher rapidement et je hurle une nouvelle fois son prénom pour qu’il m’entende , pour qu’il sache que je suis juste derrière lui . Je le vois ralentir l’allure puis il finit par s’arrêter et ce retourner . Quand je vois son visage sans sourire je me dit que rien n’est gagner et c’est pour cela que je décide de tenter le tout pour le tout . Je cours vers lui et finis par l’embrasser tendrement . Je suis prise dans mon élan et je ne peu m’arrêter . Mes bras viennent s’enlacer autour de son cou et doucement j’appris ce doux baiser . Un frisson me parcours le bas du ventre , mais je me sens bien . Les passants nous dévisagent mais je m’en fiche royalement ! Deux ans , deux longues années que je rêvais de faire ça et aujourd’hui c’est fait ! Après cela je me recule légèrement pour coller mon front contre le sien . Je finis alors par m’excuser et il fit de même . Depuis tout à l’heure on ne cesse de ce répandre en excuse et tout cela me fait rire . Mon rire se déploya dans ma gorge et un sourire , un vrai sourire , vint illuminer mon visage . Pour la première fois depuis deux ans je suis heureuse et amoureuse ! Je plonge mon regard dans le sien et me perds dans la grandeur de ses yeux . Tout doucement je m’approche de son oreille . « Je te pardonne .. » lui murmurais-je tendrement au creux de l’oreille . Une nouvelle fois je l’embrasse . J’ai comme l’impression que je vais avoir du mal à m’arrêter maintenant que j’ai commencer . Tout doucement je reviens sur terre et me rends compte que mon appareil photo est rester dans mon sac que j’ai abandonné dans le café . « Merde ! Mon appareil photo ! » je me met alors à courir vers le Starbuck en priant pour que personne ne m’est voler mon sac sinon je suis capable de faire une crise monumentale . Je sais pas si Maël me suit , mais je suis obligé d’aller récupérer mon appareil . J’entre dans le café et retrouve avec joie mon sac , mon appareil et notre boîte . Je m’apprête à sortir de nouveau pour retrouver Maël , mais lorsque je me retourne je le trouve derrière moi . « Viens » lui dis-je avec un sourire malicieux sur les lèvres . Je l’entraîne sur la banquette ou nous étions assis tout à l’heure . Cette fois il est assis à côté de moi . Je prends sa main et entrelace mes doigts avec les siens . « Je crois qu’on a deux ans a rattraper ! J’ai besoin de tout savoir sur toi Maël » lui dis-je . Je n’ose pas vraiment me blottir contre lui car après tout , tout cela est encore nouveau pour nous . Je me contente alors de regarder nos mains enlacer et mon sourire revint naturellement sur mon visage . « Alors ? Que fait-tu de ta vie maintenant ? Des nouveaux amis ? Un job ? » . Je ne cesse de lui poser des questions et vu la tête qu’il fait je ne peux m’empêcher de rire . « Je sais que ça fait beaucoup de question , mais ça va faire deux ans que tous les jours je me demande ce que tu deviens , comment tu va , comment tu gère ta vie maintenant . Alors rassure moi et dit moi que tout va bien pour toi . »

J'étais différent d'avant. Nan, en fait j'étais le même, j'avais juste réalisé ce que je ressentais vraiment. J'avais réalisé qu'elle n'était pas celle que je croyais à mes yeux. Non, l'amitié c'est ce que j'avais cru, ce que j'avais voulu croire, mais ce baiser, j'avais beau l'avoir caché, ce baiser deux ans auparavant m'avait turlupiné le système pendant tellement de temps que ça ne pouvait pas être de l'amitié, mais vu comme je me prends la tête pour rien, j'avais pas voulu réaliser ce qu'elle représentait vraiment. Le fait de lui dire ce que je ressentais m'éclaircit en même temps. Peut-être me fallait-il lui avouer pour me l'avouer à moi-même. Tout ce que je sais c'est qu'il n'y a pas que mes sentiments pour elle que j'ai ressenti, mais la peur et la colère. En fait, je m'étais emporté, j'étais parti en courant, mais c'est contre moi quand j'en avais, je n'avais pas su ouvrir les yeux avant, et je m'en voulais. Elle avait été persuadé qu'elle n'était qu'une amie pour moi, mais c'est uniquement parce que je lui et je me le faisais croire. J'avais tellement souffert pendant ces deux ans où je m'étais empêché d'aller la voir pour ne pas lui faire de mal. Elle me l'avait reproché et elle venait de me reprocher de risquer de lui faire du mal. Sauf que j'avais mal aussi, mal de ne voir que maintenant ce que je ressentais, mal de ne pas pouvoir l'embrasser comme j'aurais voulu. Cette pauvre porte du Starbucks en fit les frais avant que je ne tourne dans une rue à quelques pas du café. J'avais entendu ses pas gracieux sur le sol, je savais qu'elle partait après moi, mais j'étais trop rapide pour qu'elle me voit directement. Elle m'avait appelé, mais j'avais fait mine de ne pas l'écouter, ayant bien compris qu'elle ne me voyait pas et que donc la fuite restait possible. J'avais beau raisonné, j'avais trop peur d'aimer, de souffrir, de la faire souffrir pour faire demi tour. Comment allait-elle le prendre ? Quand je la vis s'approcher de moi et qu'elle ne dit rien mais m'embrassa, je crus être un autre homme, je crus que les deux ans s'étaient effacés, je crus que j'avais effacé ma bêtise d'un geste un seul. Plus jamais je ne prononcerais le mot Cap après l'avoir embrassé, je veux juste l'embrasser encore et encore. La serrant contre moi, j'étais bien, j'étais vraiment bien, je me rendais enfin compte de ce qu'il m'avait manqué pendant deux ans, non, pas d'une meilleure amie, enfin si, mais surtout de l'amour. Le sourire que je vis sur son visage et son rire résonnèrent dans mes oreilles et se marquèrent dans mes souvenirs. Je la rendais heureuse, oui, c'était ça, j'étais enfin un peu digne d'elle. La première fois en deux ans. Nos excuses semblaient celles d'adolescents qui ont peur de perdre l'autre, mais je m'en fichais, je voulais juste qu'elle ne m'en veuille pas, qu'elle comprenne ce que je ressente. Son regard dans le mien, le gouffre de ses pensées me perdait. Elle approcha alors son visage de mon oreille, laissant nos joues se coller pour me dire quelques mots. Elle me pardonnait, me dit-elle avant de me le montrer d'une façon rêvée. Je sentais mon coeur battre au fond de moi, d'une manière différente. Mes idées semblaient tellement bouleversées que je ne voulais même plus les mettre en ordre. Je profitais de ce second baiser avec un tel bonheur et plaisir. J'aurais voulu la garder éternellement là, je ne me souvenais presque plus que nous étions en pleine rue, d'ailleurs je n'avais pas remarqué le regard oblique des passants honnêtes. Nous n'étions certes pas sur les bancs publics, mais nous nous bécotions quand même en public, cher ami Brassens. Ce n'était qu'un détail à présent pourtant. Jusqu'à ce qu'elle prononça ce très beau mot qui semblait paradoxe sur son visage très doux et plein de joie. Quand elle dit qu'elle avait oublié son appareil photo, je compris aussitôt le problème. Je connaissais sa passion de la photographie, oui, je la connaissais par coeur. Je la vis courir avec grâce, et en lui laissant une longueur d'avance malgré ma vitesse plus importante, je la suis. Je refuse de la perdre des yeux une seule seconde. Nous entrons dans le café et je la vois retrouver son sac et notre bonne vieille boîte. Je vis le sourire sur ses lèvres et j'étais soulagé pour elle."- Je suis là, je suis là, tu n'as pas à faire un autre sprint, deux c'est déjà bien assez" dis-je en souriant. Je m'assis donc sur la banquette à côté d'elle et je mis aussitôt ma main dans la sienne. Pourtant, ce n'était pas comme tout à l'heure, nos mains s'étaient unis différemment, plus serrées, plus collées, plus amoureuses peut-être ? Elle me dit alors qu'elle veut rattraper les deux ans, et c'est un peu timide que je dis"- J'aurais préféré les rattraper en t'embrassant... Tu sais, tu n'as rien à apprendre de plus sur moi en deux ans. Ils se sont résumés à toi alors que tu n'étais pas là. A chaque fois que je faisais quelque chose, je me demandais comment tu aurais réagi. Par exemple, pour arrêter mes études, je me suis imaginé que tu étais là et que tu me demandais avec ton sourire malicieux si j'étais cap ou pas d'arrêter tout de suite. Et je l'ai fait, je n'aurais jamais pu sans cette pensée vers toi." Je comptais m'arrêter, mais apparemment ce n'est pas suffisamment pour Evan qui me pose quelques questions ensuite, je déglutis en essayant de trier les questions pour trier les réponses, mais j'ai du mal. Son rire qui me manquait me fit rire également. Elle me demanda alors comment allait ma vie et tout, et je posais ma main sur ma joue quand je lui dis"- Maintenant que je suis là avec toi, tout va bien. Je n'ai plus ce manque horrible au fond de moi" J'approchais alors son visage du mien et je déposais doucement mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser le plus tendrement possible. Quand je me reculai de son visage, c'était pour lui sourire avant de me remettre comme une minute auparavant. Je crois que je n'avais jamais souri aussi grandement de toute mon existence."- Mais le plus important, c'est toi. Comment ca va depuis deux ans ? Je suppose qu'avec le mal que je t'ai fait tu n'as pas du aller très bien ? Rah, jmen veux jmen veux jmen veux! Bon jme tais et jte laisse répondre à la question."

J’ai l’étrange impression d’être dans un de ses mauvais film à l’eau de rose , vous savez celui où la fille court après l’homme qu’elle aime pour ne pas qu’il lui échappe et qu’elle finit par l’embrasser par surprise dans la rue pour lui prouver son amour . Franchement ce n’est vraiment pas mon truc car on va dire que moi et les sentiments ça fait deux ans , mais aujourd’hui j’ai eu besoin d’agir comme ça . Il fallait absolument que Maël comprenne à quel point je l’aime et à quel point il est plus qu’un simple ami pour moi . J’ai eu tellement peur de le perdre que c’est le seul truc que j’ai trouver pour le retenir auprès de moi tout en étant sincère . Au moins je n’ai pas bégayer devant lui pour essayer de lui faire comprendre ce que je ressens pour lui . Au final un baiser c’est simple , net et précis . Il est obligé de comprendre ce que je ressens pour lui maintenant et d’un côté je suis plutôt fière de moi . J’ai vaincu ma peur et ça ce n’est pas rien ! Nous sommes donc tous les deux planter dans la rue entrain de nous embrasser de plus en plus . Les gens ne cessent de nous dévisager et franchement j’aimerais bien avoir une photo de la scène qui doit être assez romantique , mais plutôt bizarre . Moi je me fiche du regard des gens , d’ailleurs je ne vois même pas les passants qui nous tournent autour . Je ne vois que lui . Lui et son sourire , lui et le bonheur qui a repris place dans ses yeux . Je sais que j’ai bien fait d’agir comme cela , mais d’un côté je ne peux m’empêcher d’avoir peur de la suite . Le bonheur est totale , mais malgré toute cette pensée reste coincée dans ma tête . Je fais de mon mieux pour ne pas le montrer et lorsque nous avons fini de nous excuser pour la quatrième fois au moins j’approche ma bouche de son oreille et lui murmure tendrement qu’il est pardonner . Un sourire radieux vient éclairer son visage et je ne peux m’empêcher de l’embrasser . Je suis capable de rester des heures comme cela avec juste lui à mes côtés sauf que je viens de me rendre compte que j’ai laisser mon sac et donc mon appareil photo dans le café ..

Ouf mon sac est toujours là et notre boîte aussi ! C’est un grand soulagement pour moi je n’aurais pas accepter de perdre tout ça même si au final j’y gagne Maël . Nous prenons de nouveau place sur la banquette sauf que cette fois il est à côté de moi . Nos mains sont tendrement enlacer et de grands sourire illumine nos visages . Je suis persuader qu’on ressemble à un couple d’amoureux transit , mais au fond ça me plaît ! J’attends cela depuis tellement de temps que le reste passe après . Curieuse comme je suis , je ne peux m’empêcher de lui demander comment il va depuis deux ans , mais surtout je veux savoir ce qu’il a fait de sa vie . Timidement il me dit qu’il aurait préférer rattraper ses deux années en m’embrassant . Je sens que le rouge monte à mes joues et je lui fit un petit sourire avant de serrer un peu plus sa main dans la mienne . Finalement il m’explique qu’il a pris toutes les décisions de sa vie en passant que je lui demandais s’il était cap ou pas . Je le regarde et me rends compte que pendant deux ans j’ai toujours été présente dans sa vie alors que moi je faisais tout pour l’oublier . Ainsi j’apprends qu’il a abandonner les études . « T’as vraiment abandonner les cours ? Pas de diplôme ? Tu sais que moi je t’aurais forcer est venir avec moi à la fac ! » je me mets à rire « Mais tu fais quoi maintenant alors ? » dis-je en me calmant . Je suis vraiment trop curieuse parfois , mais d’un côté ça paraît normal . Toute ma vie j’ai toujours su ce qu’il se passait dans la sienne et depuis deux ans plus rien du tout . Alors oui je veux savoir . Je lui demande alors comment va sa vie et avec un beau sourire il me répond que depuis que je suis de nouveau auprès de lui tout va pour le mieux . Je m’apprête à répondre quelque chose lorsqu’il pose sa main sur mon visage et m’embrasse . Bien entendu je ne peux pas refuser un baiser , je me laisse donc faire tout en profitant au maximum . Je découvre le goût de ses lèvres , la passion de ses baisers et je dois dire que j’aime ça . Finalement je me décale pour respirer un peu et pose doucement ma tête sur son épaule . Je me rapproche le plus possible de lui de peur qu’il ne s’en aille . Il me demande alors ce qu’est devenu ma vie et l’espace d’un instant je réfléchis à ce qui m’est arriver pendant deux ans . « Eh bien .. Toujours amie avec Houna , je me dispute toujours autant avec Tyler et .. Ah oui ! J’ai découvert que j’ai une petite sœur ! Tu te rends compte ma mère m’abandonne et va faire un autre enfant .. » dis-je avec un sourire , mais en réalité la joie n’y est pas . Je déteste mes parents et ça Maël le sait parfaitement . Mais depuis quelques temps je déteste également Lullaby et j’ai vraiment du mal à digérer cette nouvelle . J’essaye de changer de sujet pour que Maël ne me pose pas trop de questions . « Sinon je fais toujours autant de photo voir même plus et j’ai des contrats de malade avec des galeries qui s’intéresse vraiment à mon travail ! » dis-je avec toute la fierté que je possède .

Pensez-vous possible d'aimer en une seconde ? Du moins de se rendre compte qu'on a aimé une personne très longtemps d'un coup, comme si tout le cœur était éteint et que la lumière fusait subitement ? Je ne le pensais pas possible, puis j'eus cet éclair face à Evan, un simple baiser sur la joue qui allait sur le coin des lèvres et je comprenais que sans le savoir, depuis plus de deux ans, je voulais ses lèvres et surtout je voulais son cœur. J'avais cru apercevoir une lueur de mes sentiments voilà longtemps, mais c'était dans son regard triste que j'avais vu ma propre douleur, la partie de moi qu'elle était, l'envie que j'avais de la faire sourire, je savais tout ça, je l'avais ressenti pendant très longtemps avant, mais dans son coté amical, et là j'avais compris que ce n'était pas de l'amitié en réalité. Et je lui avais dit parce qu'elle m'avait dit ses sentiments. Mais l'emportement de ne comprendre que maintenant, d'avoir perdu deux ans de ma vie à souffrir sans elle pour rien, m'avait fait partir dès que je lui avais dit, sans vraiment le faire exprès, sans que mon cerveau ne puisse contrôler ce simple organe qu'est censé être le cœur. Puis j'avais disparu, j'avais couru, je m'étais précipité, pensant presque que je n'aurais pas du venir, je n'aurais pas du nous faire ce mal, surtout ne pas lui faire ce mal. Mais voilà, mon rare pessimisme avait pris le dessus... jusqu'à ce que je goute à nouveau ses lèvres, ses douces lèvres. C'était tellement différent de toutes les relations amoureuses que j'avais pu vivre. J'avais longtemps été un coureur de jupons avant de vivre une relation sérieuse, mais même cette relation, sans vouloir paraitre cliché, n'avait pas eu le même effet sur moi, il n'avait même pas eu le même effet qu'Evan n'avait pu en avoir tout au long de ma vie, en n'étant qu'une amie avant. Elle me connait par coeur, et je la connais par coeur aussi, je sais toutes ses réactions, je sais les décrypter, elle est un livre ouvert à mes yeux, et j'aimerais parfois être la plume qui écrit son histoire pour la rendre plus belle. C'était peut-être enfin le cas. Le fait que nous soyons en plein milieu de la rue n'était qu'un détail. Quel que soit le lieu, c'était elle qui importait, elle et seulement elle. J'aurais voulu la serrer éternellement contre moi, sentir nos lèvres collées le plus longtemps possible, mais il fallait se rappeler que le temps ne pouvait pas s'arrêter indéfiniment, mon coeur encore moins. Il battait tellement vite que je ne sentais plus les différentes pulsations, comme s'il ne battait pas, comme si elle m'emmenait tellement loin du monde réel que mon corps était loin de mon âme et de mes sentiments. Ce moment s'arrêta donc et nous courûmes jusqu'au café pour chercher son sac, que nous retrouvâmes. Nous nous assîmes donc sur la banquette de ce café, à la table où nous étions auparavant. Il n'y avait plus cette distance, il n'y avait plus cette indifférence, plus de peur, plus de haine, juste nous. Elle commença alors à me demander tout ce que je pouvais sur ces deux ans sans elle, pour rattraper le temps perdu, et je lui avoua avec un peu de timidité que j'aurais préféré rattraper le temps perdu à l'embrasser. Je la vis rougir et je fis donc un grand sourire. Je sentis sa main serrer plus la mienne et ce n'était pas pour me déplaire, ce simple contact de nos mains me rendait ravi. Je lui avouais alors que j'avais quitté la fac et sa réaction fit naître sur mon visage un grand sourire "- Tu sais comme moi que le diplôme que j'aurais eu m'aurait mené à un métier que je n'aimais pas et donc qu'il ne m'aurait pas servi. Et puis je détestais les cours. Encore plus quand je ne te retrouvais pas à la sortie. Je ne regrette pas mon choix, je pense que c'était le bon. Je préfère passer ma journée au travail pour pouvoir me payer mon appartement et tout que la passer à l'université pour rien, sauf pour me fatiguer et devoir utiliser mon peu de temps restant pour travailler et me faire de l'argent. Je préfère vraiment comme ça. Je fais pleins de petits boulots, je cherche le bon job" Voilà, elle savait tout de mes deux ans sans elle, mais de toute façon, la saveur des journées n'avait jamais été la même sans elle pendant deux ans, et donc les journées n'étaient qu'heures assemblées à chercher à tuer l'ennui, à tenter de s'amuser. Quand je lui dis que maintenant que j'étais avec elle, j'étais bien, je finis par l'embrasser juste après, et je me sentis encore mieux qu'après le baiser précédent, comme si chaque fois que je goûtais à son sourire, à ses lèvres, à son amour, je me rapprochais du bonheur encore plus. Ma main sur sa joue, je l'embrassai le mieux que je pouvais, avec tous les sentiments que je pouvais, c'était peut-être beaucoup d'ailleurs. Quand nos lèvres se décollèrent, ma main caressait la peau de son visage, de son cou à ses lèvres en passant par ses joues, oubliant le moins de parcelles de son visage possible. Quand elle se rapproche encore de moi après ce baiser, je la serre contre moi comme je peux. Je ne veux pas qu'elle parte non plus. Puis, je lui demande des nouvelles de sa vie à elle. Elle me parla alors de Tyler, peut-être avait-elle oublié que je le détestais. Maintenant je comprenais mieux, ce n'était pas uniquement parce que quand ils étaient ensemble il la faisait souffrir à cause de leurs disputes, j'étais aussi jaloux. Elle me parla ensuite de la découverte de sa sœur. Je lui souris, la regardant dans les yeux où j'avais peur de déceler de la tristesse à cause du sujet abordé. Ce manque de joie, je le lis, et je lui dépose un bisou sur les lèves pour la faire sourire. "- Elle ne devait pas avoir vu la fille qu'elle avait la chance d'avoir eu. Elle ne devait pas s'être rendue compte que tu vaux tellement le coût que tu mérites qu'on décroche la lune juste pour toi, et même toutes les étoiles autour. Elle n'a pas compris que ton sourire peut donner le sourire à n'importe qui, et surtout à moi. Peut-être ne se sentait-elle pas prête à élever un enfant quand elle t'a eu, et ensuite elle s'en est sentie capable, mais trop coupable de t'avoir laissé, elle ne voulait pas revenir dans ta vie et la bouleverser encore plus qu'elle l'avait fait. On ne peut pas savoir ses raisons, mais je peux savoir qu'elle a manqué une fille si extraordinaire qu'elle ne peut que regretter son choix, j'en suis sûr." Elle pouvait voir dans mon regard toute la sincérité de mes mots, et de toute façon, elle ne me connaissait que trop bien pour savoir que je ne lui mentais pas. Je connais la douleur qu'elle ressent vis à vis de ses parents, je connais la haine qu'elle éprouve pour eux. Je connais la douleur qu'elle pouvait ressentir vis à vis de la nouvelle qu'elle a surement une soeur, je connais en partie ce qu'elle peut ressentir. "- Oh, et je pense utile de te dire que tu ne dois pas lui en vouloir à elle, ta petite sœur. Elle a peut-être eu cette chance d'avoir de vrais parents auprès d'elle, mais elle n'a pas choisi sa vie, sa famille. Personne ne la choisit. Tu as le droit d'en vouloir à ta mère, c'est horrible de faire ce qu'elle a fait, je ne vais pas te dire l'inverse, la preuve en est que j'en veux à mes parents à cause de ma grande soeur, tu le sais, alors je ne dis pas que je sais ce que tu ressens, mais je peux tenter de comprendre, et je veux pas que tu souffres, je veux pas que tu t'en veuilles, que tu te reproches quoi que ce soit, ou que tu prennes pour coupable la mauvaise personne. Je déteste te voir sans ton petit sourire d'ange sur ton visage." Je savais qu'elle n'avait pas forcément envie de s'étaler sur le sujet, mais je savais aussi qu'elle voulait en parler, sinon elle n'aurait pas abordé le sujet. Je compris néanmoins son envie de changer de sujet quand elle parla de la photo. La fierté avec laquelle elle me parla de son métier ne put que me faire avoir un grand sourire."- Je t'ai toujours dit que tu avais un talent, j'ai toujours aimé tes photos et j'ai toujours su que je ne serais pas le seul ! Mais je savais déjà que tu avais quelques contrats, en passant devant quelques galeries j'avais vu quelques unes de tes oeuvres que j'avais reconnu ou où j'avais vu ton nom dessous. Je n'ai pas besoin de te dire mon avis en fait, c'était aussi époustouflant que d'habitude !"